Les « Bredele », « Bredala » , « Braedele » ou encore « Bredle » sont des petits gâteaux, confectionnés traditionnellement en Alsace à l’occasion des fêtes de Noël. Les recettes ont été transmises de génération en génération.
Évidemment, j’en ai végétalisées quelques unes (facile à faire car il suffit de supprimer les œufs et de remplacer le badigeonnage par de la confiture de mirabelle qui dore aussi très bien au four).
Là, j’avais envie d’expérimenter une nouvelle recette car je me suis offert des minis rouleaux à pâtisserie pour décorer la pâte.
Du coup, j’ai fait une recette avec une farine de blé mais il est possible de faire une version sans gluten en utilisant 80 gr de farine de riz, 80 gr de farine de coco et 80 gr de farine de maïs. J’ai aussi une version de Bredele sans gluten dans mes recettes.
4 càs de lait végétal (là j’ai pris mon lait de soja à la banane car il était entamé mais n’importe quel autre lait végétal fait l’affaire, faites-vous plaisir !).
Etape 1 > Mélanger dans un grand saladier tous les ingrédients secs.
Etape 2 > Rajouter la margarine et l’huile de coco, commencer à pétrir, rajouter le lait végétal. Votre mélange va s’agglomérer et former une boule.
Etape 3 > Emballer cette « boule » dans un film transparent et la placer 2h au réfrigérateur.
Etape 4 > Sortir la pâte du froid et l’étaler sur un plan de travail fariné. Composer vos biscuits avec différentes formes. Et si vous n’en avez pas, les ronds des verres font très bien l’affaire, surtout si la pâte est joliment décorée.
Etape 5 > Huiler du papier sulfurisé sur lequel vous déposez vos petits gâteaux et mettez 10 mn à four chaud (180°C).
Laisser refroidir et savourez !
La jolie vaisselle est de Gasoline à qui j’ai déjà consacré un article ! Suis fan !
500 ml de lait d’amande non sucré (je le fais moi-même à l’extracteur de jus).
25 cl d’huile de colza
20 cl d’eau de fleur d’oranger
1 càc de bicarbonate de soude
Etape 1 > Mélanger les aliments secs (farine + sucre + bicarbonate).
Etape 2 > Rajouter les éléments liquides, d’abord le lait d’amande puis l’huile et terminer par l’eau de fleur d’oranger.
Etape 3 > Laisser reposer la pâte 1h à température ambiante.
Etape 4 > J’huile une grande poêle, je la mets sur feu vif où je dispose 3 louches de la pâte à pancakes. Je réduis un peu le feu mais pas à feu doux ! Je surveille mes pancakes et les retourne quand la pâte est « prise ».
Je passe un papier huilé dans le fond de la poêle après 2 séries de pancakes.
Etape 5 > Déguster tiède (je préfère) ou froid, en associant les douceurs qui vous font plaisir !
Traditionnel avec de la confiture (ici mirabelle).Innovant : chocolat et compote de pommes.Une valeur sûre : chocolat et noix de coco râpée.Divin chocolat végane !
• Boulettes aux pois chiches, châtaignes & curcuma •
Les ingrédients pour 12 boulettes.
Etape 1 > Faire fondre l’huile de coco sur feu doux et rajouter les 2 oignons + les 2 gousses d’ail, faire blondir.
Etape 2 > Rajouter le curcuma, bien mélanger toujours sur feu doux.
Etape 3 > Rajouter le lait végétal, le sapori, le miso de riz. Tourner jusqu’au premier bouillon.
Etape 4 > Y intégrer les flocons de pois chiches et les châtaignes émiettées. Mélanger pendant 10 mn toujours sur feu doux.
Etape 5 > Ôter du feu, laisser tiédir puis confectionner des boulettes avec la main et les rouler dans de la chapelure (ou une farine sans gluten pour une version sans gluten).
Etape 6 > Faire revenir à la poêle, dans un peu d’huile, laisser dorer.
Servir ces boulettes parfumées en entrée ou en plat de résistance, accompagnées d’une soupe, d’une salade composée.
2 càs d’huile de coco crue, celle utilisée provient de chez Keimling.
1 càs de cumin
2 feuilles de laurier
3 càs de beurre de cacahuètes
du Sapori (dont j’agrémente beaucoup de mes plats chauds)
1 bol de cacahuètes natures (avec leur « coque »).
ETAPE 1 :
Couper les légumes en morceaux grossiers, les oignons en tranches plus fines, écraser les gousses d’ail. Faire revenir les oignons + les gousses d’ail dans l’huile de coco crue fondue à feu doux. Rajouter les légumes quand l’oignon est devenue translucide. Compléter avec de l’eau bouillante.
ETAPE 2 : Rajouter le sapori, le cumin, les feuilles de laurier, le beurre de cacahuète et laisser mijoter 25 minutes après le premier bouillon.
ETAPE 3 : Pendant que le velouté est sur le feu, concasser les cacahuètes natures en morceaux assez gros.
ETAPE 4 : Mixer le velouté.
ETAPE 5 : Servir avec les cacahuètes égrenées sur le dessus du velouté.
Tartinade crue aux algues {sans gluten} aux saveurs douces.
∗Recette ultra simple et ultra rapide∗
Ingrédients pour un gros bol de tartinade :
200 gr de graines de tournesol nature
6 dattes dénoyautées
1 orange
2 càs d’huile de coco, celle utilisée est garantie crue > » La température reste inférieure à 38 °C durant toute l’opération de premier pressage à froid, ce qui vous assure la plus haute qualité crudité. »
3 càs d’huile de sésame
3 càs de vinaigre balsamique
3 càs de sauce soja
2 càs d’algues pailletées
Mettre tous les ingrédients dans votre mélangeur et mixer !
Servir sur des tartines de pain ou biscottes {sans gluten ou avec selon vos envies}. Elle se conserve trois jours au réfrigérateur sans problème. Fraîche la texture est très tendre. Réfrigérée, l’huile de coco la raffermit.
A savourer en apéritif, en entrée, ou les soirs d’hiver accompagné d’une soupe chaude.
• EXPOSITION à Vélicious, restaurant 100% végétal,
43 rue Geiler à Strasbourg- décembre 2015 •
C’est quoi un calendrier de l’Avent ?
C’est un calendrier qui dévoile progressivement des surprises, au fil des jours du mois de décembre. Le temps de l’Avent (du latin adventus, « venue, avènement ») s’ouvre le 4e dimanche précédant Noël. C’est une période où les Chrétiens se préparent à célébrer la venue du Christ. Les calendriers de l’Avent sont nés en Allemagne au XIXè siècle. On donnait des images aux enfants pendant cette période. Ces images vont devenir de plus en plus somptueuses à partir des années 1850. Elles prennent des couleurs, de l’or, de l’argent, du relief, des dentelles de papier… Elles sont parfois même éditées sous forme de triptyques, avec des volets à ouvrir pour découvrir le dessin central. De cette idée d’images masquées à celle du calendrier de l’avent, il n’y avait plus qu’un pas. Au lieu de distribuer les images une par une tous les jours, on a donc l’idée, dans la seconde moitié du XIXe siècle, de les cacher dans un calendrier de vingt-cinq cases. L’enfant peut ainsi ouvrir ces petites portes de papier et découvrir chaque jour une nouvelle image à partir du 1er décembre. Une façon de tromper l’attente jusqu’au 24 décembre et de souligner tout le mystère de la nativité. Et, le jour de Noël, c’est bien sûr l’image la plus belle qui est dévoilée devant les yeux émerveillés des petits. En 1908, Gehard Lang, éditeur de livres médicaux à Munich, est le premier à commercialiser un calendrier composé de petits dessins colorés reliés à un support en carton. En 1920 est commercialisé le premier calendrier de l’Avent avec des petites portes ou fenêtres à ouvrir. En 1958 apparaissent les premières surprises en chocolat. Au XIXe siècle et pendant la plus grande partie du XXe siècle, le calendrier de l’Avent n’est présent qu’en Allemagne et en Alsace. Si les sapins de Noël alsaciens se diffusent largement en France après la Seconde Guerre mondiale, il faut attendre les années 1990 pour que les calendriers de l’Avent commencent vraiment leur percée, dans le sillage des marchés de Noël qui se multiplient.
Pourquoi une exposition « calendrier de l’Avent » ?
Évidemment, quand on connaît l’histoire des calendriers, mon exposition prend tout son sens et s’ancre dans une tradition locale. De plus Vélicious, le restaurant 100% végétal qui l’accueille, est adhérent au Stück (« morceau » en alsacien) la monnaie locale complémentaire de Strasbourg mise en circulation le 3 octobre. L’association éponyme, en partenariat avec la banque NEF (Nouvelle économie fraternelle) et le Crédit Municipal ont concrétisé ce projet né d’une initiative citoyenne en juin 2012. Le Stück n’a pas vocation à remplacer l’euro. Son objectif est de favoriser les échanges locaux, grâce à cette monnaie qui n’a pas cours au-delà des frontières de l’Alsace. Selon les porteurs du Stück, elle a « été créée pour circuler, l’euro pour s’accumuler ».
Ensuite, ces calendriers sont reliés à notre enfance et au merveilleux des surprises. J’ai fait le choix de ne pas entrer dans la consommation de masse et de n’utiliser que des objets recyclés pour concevoir les contenants du calendrier. Étant abonnée au Monde et à Causette, je me suis servie de ces journaux pour penser et créer mes « enveloppes », j’ai aussi utilisé plein de papiers qui remplissent mes tiroirs, de vieux rubans, des bouts de tissus… L’essentiel de mon travail est la photographie et mon regard sur la nature. Je voue une tendresse particulière à l’univers végétal qui me nourrit dans tous les sens du terme puisque je ne consomme rien d’origine animale.
J’ai donc mis en scène mes photos avec des « citations dérobées » que j’ai tirées en cartes postales. Évidemment, chaque citation est porteuse de sens. Je renoue ainsi avec la tradition ancienne qui révélait des phrases de l’Evangile dans les premiers calendriers de l’Avent. J’ai constitué mon évangile à moi, rattaché à la Terre et à l’Univers. Chaque enveloppe est aussi porteuse de sens. J’ai choisi avec soin les mots ou images qu’elles allaient montrer. Je m’inscris dans une démarche laïque, ouverte sur le monde et sur la communion entre les humains. Les événements récents et violents que traversent la France et le monde m’ont aussi amenés à prendre position pour plus d’universalité. Dans mon quotidien (et donc dans ce calendrier) je dénonce aussi plusieurs formes de discriminations. A vous de les « dénicher » 🙂
Enfin, Il y a plus d’une dizaine d’années, une amie, Anne-Christine, est venue chez moi, une veille de 1er décembre, m’apportant un calendrier de l’Avent conçu par ses « petites » mains et personnalisé. J’ai trouvé cela génial. Depuis, chaque année, je perpétue cette extraordinaire surprise autour de moi. Je réalise une dizaine de calendriers de l’Avent personnalisés.
Donc MERCI Anne-Christine de m’avoir apporté ce flambeau que je relaye depuis avec persévérance et beaucoup de joie.
Je finirai par l’étymologie du mot religion. Ce mot a d’ailleurs deux sources intéressantes :relegere qui signifie cueillir, rassembler, et religare signifiant lier, relier. Mon calendrier a cueilli et rassemblé des images et des mots au-delà des divisions et des discriminations, il est là pour nous relier à l’essentiel, la nature, à qui nous devons notre existence. Dans ce sens, le mot religion me parle. C’est Victor Hugo qui disait dans Les Misérables : « Nous sommes pour la religion contre les religions. » [éd. J. Hetzel et A. Quantin, 1882, partie II, chap. 8, p. 392].
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Chaque carte postale sera proposée à la vente : 3€ et celle du 25 décembre : 10 €. Les bénéfices de cette vente seront reversées intégralement à l’association locale (et oui encore du local !) de défense des animaux : ANIMALSACE.
L’extraordinaire mousse aux fruits exotiques de Velicious, une tuerie végétale !
Entrez dans la danse !
LE 1> Nous entrons dans la danse de cet évangile universel par un paysage de falaises des Cornouailles. La Nature comme ouverture sur nos pensées de Noël, cette nature qui est un paradis terrestre et où l’humain doit y apprendre l’humilité pour s’adapter. La carte postale l’accompagnant reprend une citation d’Henry Miller [Le Cauchemar climatisé (1945)] qui nous le rappelle, illustrée par un bouton de rubus fruticosus, le mûrier dont le fruit -que j’adore-commence à apparaître (Regardez bien !).
LE 2 > L’eau, l’océan, source de toute vie, remonter aux origines du monde. Ce n’est pas par hasard si j’ai conçu cette enveloppe pour ce 2è jour : « Et Dieu dit : « qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue » Genèse 1 v 6 et 7″. La mythologie chrétienne dont sont issus les calendriers de l’Avent a créé les eaux le 2è jour. Et cette jeune femme nageant dans ces eaux si claires nous ouvre la voie, celle d’un monde à part entière à préserver. J’ai choisi comme contenu un crocus et une pensée de Marc-Aurèle que j’affectionne. Ses « pensées pour moi-même » sont un de mes livres toujours à mon chevet. J’ai découvert le stoïcisme tardivement et je suis ‘tombée dedans ». Cette philosophie de la liberté intérieure me parle. « La douceur est invincible », j’ose le croire.
LE 3 > L’humanité dans sa diversité, un paysage urbain, l’Afrique, continent en marge des mondialisations, une femme de dos, sa tête enveloppée de couleurs chatoyantes, tissus joyeux qui chantent la chaleur de cette partie du monde. Elle semble observer, du haut de sa tour d’habitation, le foisonnement de la rue. L’humanité en croissance continue. L’humanité qui ne s’en sortira qu’avec de l’amour, toujours plus d’amour, du partage et des échanges. La pensée contenue dans cette enveloppe vient des périodes antiques. Sénèque, encore un stoïcien, qui nous rappelle combien l’ouverture du cœur est essentielle pour que l’amour puisse s’épanouir. Une pâquerette, cueillie par mon oeil, à l’aube d’un matin lumineux de printemps, illustre cette pensée.
Le 4 > Double message. L’enveloppe invite au secret…mais partagé. « Soyez les seuls à savoir ». Les seuls ? Pluriel d’une communauté partageant un secret. Peut-être celui d’une prise de conscience ? C’est ce à quoi invite la carte qui accompagne ces mots. Gandhi pionnier et un théoricien du satyagraha, de la résistance à l’oppression par la désobéissance civile de masse. Son message est clair, nous ne sommes pas des victimes dans nos choix. Si nous voulons le changement, c’est d’abord par soi-même qu’il faut commencer. Que puis-je faire pour être davantage dans l’ouverture, la bienveillance, l’écoute ? Que puis-je poser comme actes quotidiens pour supprimer souffrance et maltraitance ? Pour œuvrer pour la Terre ?
Le 5 > « La nature ne fait rien en vain » nous dit Aristote. Petits et gros mots détachés de leur contenu, collés pour mon plaisir sur une page de journal. L’âme qui fait vibrer ma conscience dans cette recherche du bonheur, de la joie… Toi(t) d’abord. Où sont nos priorités ? Le toit qui nous abrite…du froid, de l’insécurité. Le toi de l’autre qui peut être mon miroir mais est surtout celui qui m’aide à me grandir et me comprendre. Cette nature active dont parle Aristote entre en connexion avec mon « âme » et chaque paysage que je photographie est un état de cette vibration.
Le 6 > Un cactus, plante grasse ou plante succulente (j’aime bien cet adjectif), c’est-à-dire une plante qui stocke dans ses tissus des réserves de « suc » pour faire face aux longues périodes de sécheresse. Et dans son pot, il est rappelé que ce n’est pas parce qu’elle a besoin de peu de soins qu’il faut la négliger ! La carte montre une ancolie de mon jardin, un moment de printemps. La citation dérobée rappelle que s’ancrer au passé ne sert à rien, c’est l’instant qui compte et qui forge notre avenir. Œuvrons !
Le 7 > Actuellement, au Musée de l’histoire de l’immigration se tient une exposition jusqu’en mai 2016 « pour comprendre le rôle et les enjeux contemporains des frontières dans le monde et retracer les histoires singulières de ceux qui les traversent aujourd’hui ». Sujet ô combien d’actualité ! Dans ce temps de partage et d’ouverture, mes pensées sont tournées vers toute cette humanité en mouvement, déchirée, brutalisée, arrachée de ses racines, en partance, en errance qui traverse des terres hostiles. Ma carte montre le pistil d’une tulipe blanche. J’ai choisi une citation de Jung pour nous rappeler que nous sommes « vivants », notre âme (du latin anima, « souffle, respiration ») désigne le principe vital, immanent ou transcendant, de toute entité douée de vie (animal humain et non humain, végétal). C’est aussi ce souffle de vie qui pousse cette humanité en errance à rester vivante et libre. La Terre n’appartient pas à des pays, c’est une triste illusion que de le croire. C’est un bien commun que nous devons apprendre à partager et à respecter.
Le 8 > Le fantasme, du grec phantasma, apparition. Le fantasme d’une vie aux désirs assouvis pas forcément sexuels. Le fantasme d’une société éveillée et consciente et d’une humanité qui tendrait vers toujours plus de bienveillance, lâchant ses peurs pour entrer dans la CONFIANCE, « la foi en quelque chose ». La carte est sans citation, elle montre un blé de miracle provenant du conservatoire des céréales anciennes de la Ferme aux sept grains de Seebach. « La préservation de la biodiversité est un enjeu majeur de notre siècle. » Des paysans engagés, respectueux de l’environnement œuvrent pour un avenir meilleur. J’ai pu mettre mon regard à la disposition de certains d’entre eux pour chanter ces céréales anciennes. J’ai découvert un univers à part entière, riche, abondant, fantasque.
Le 9 > Une jeune fille songeuse, perdue dans ses pensées. La jeunesse porte l’amour et l’espérance. Tout est « neuf », tout est possible. Cette simplicité est illustrée par un cirse, fleur sauvage et commune qui illumine de ses roses violacées nos champs l’été et une phrase d’André Langevin, dramaturge et romancier québécois du XXè siècle. C’est dans la simplicité que tout est possible.
Le 10 > « Le pouvoir des fleurs», je reprendrai juste quelques paroles de la chanson de Voulzy et Souchon de 1992 : « changer les âmes – changer les cœurs avec des bouquets de fleurs – la guerre au vent – l’amour devant – grâce à des fleurs des champs ». Et je veille à ne plus cueillir ces fleurs, qu’elles aussi aient droit à leur vie. Je n’en fais plus de bouquets, je préfère les garder vivantes dans leur coin de terre. Et j’observe, toujours et encore, les prodiges de Dame Nature. Léonard de Vinci, nous rappelle un précepte bouddhiste « tout est changement ». Observons bien car tout bouge et évolue. Ancrons-nous dans le présent d’une pleine conscience. Ma mûre prend forme sortie de son bouton de fleur. Magique Nature que j’aime.
Le 11 > L’enveloppe choisie se passe de commentaires, j’adore la joie qui se dégage de cet être et j’aime l’univers du noir et blanc. Jaurès illustre la pensée du jour. Effectivement, le changement passe par la conscience et certaines résistances peuvent être vives, elles bousculent nos fondements, ce que l’on a longtemps cru juste car normé.
Le 12 > Enveloppe créée à partir d’un article de Causette qui pose la question de la misogynie de l’Eglise chrétienne. Ce temps de l’Avent devrait être celui de l’amour sans condition, pour moi cela signifie aussi sans discrimination. Où en sommes-nous de nos questionnements et de ce que nous acceptons, tolérons au nom de traditions qui permettent d’ancrer des discriminations ? Ce lourd questionnement, je l’allège avec ma carte où se pose une feuille en forme de cœur et une citation qui nous invite à aller dans un univers de plus en plus fantasque…et joyeux. Notre univers personnel aux possibilités infinies.
Le 13 > J’ai choisi cette photo pour l’ouverture sur tous les monothéismes. Cette jeune femme adossée à son mur attend, solitaire, quelque chose ou quelqu’un. Observez les tags derrière elle. Ils sont en arabe et expliquent (entre autre) aux femmes comme se défendre contre les agressions. Petit clin d’œil à mon passé de femme battue où, de victime-objet je suis devenue victime-sujet. Là aussi, il m’a fallu une prise de conscience pour m’extraire d’un quotidien que je croyais « normal » et que je perpétuais. La fleur qui accompagne cette enveloppe est une gaillarde, j’aime son nom ! Vous aurez deviné pourquoi 😉 Et effectivement, comme le dit Mauriac, l’essentiel est sur Terre, préservons le, ne courrons pas après la lune.
Le 14 > Cette enveloppe est constituée d’une page du Causette, parodie d’une période sombre de l’histoire française. Klaus Barbie, a été le chef de la section IV dans les services de la police de sûreté allemande basée à Lyon à partir de 1942. Surnommé « le boucher de Lyon », en fuite durant plus de 40 ans, le nazi a finalement été extradé de Bolivie en France où il a été condamné à perpétuité pour crime contre l’humanité à Lyon en 1987. N’oublions pas l’Histoire et ne perpétuons pas nos erreurs. Nos différences ne doivent pas bâtir des murs mais nous enrichir pour que nos horizons s’ouvrent…à l’infini. C’est un amidonnier noir qui accompagne cette pensée. C’est une des plus anciennes céréales domestiquées par l’humanité au VIIIè millénaire. La nature nourricière qui permet la vie de l’humanité.
Le 15 > Les canons de la beauté qui nourrissent le mal être de milliers d’adolescent.e.s, d’adultes. Accepter ce que l’on est au-delà de l’apparence qui édifie nos codes de conduite. Corps et âme. Être. C’est encore une céréale ancienne qui illustre ce 15è jour, une jolie variété d’épeautre.
Le 16 > Les mots croisés se sont transformés en pensées croisées. Toutes les discriminations s’emmêlent afin de pouvoir les dénoncer toutes, celles concernant l’humain évidemment mais aussi celle qui ouvre une autre dimension qui n’est plus centrée sur notre espèce dominant le monde. Je dénonce le spécisme qui permet à l’animal humain d’exploiter sans retenue et dans d’indescriptibles souffrances les autres animaux dans un formidable consensus de mauvaise foi ou de déni. La citation rappelle que nous nous sommes éloignées de notre intuition et que nous nous sommes déconnectés de la Nature. Loin du cœur frémissant et sexué de cette anémone qui sait où est l’essentiel.
Le 17 > Une enveloppe pleine de mots messages créés à partir d’un instant d’ébullition. S’EXPRIMER. La clef de ce qui nous porte au-dehors de nous. Exprimer son émotion, son ressenti pour entrer dans un temps d’harmonie. Vider ce qui nous angoisse et nous empêche d’avancer. Créer pour ouvrir son avenir et devenir acteur, moteur, de ce qui fait notre substance. C’est l’émotion qui fait le lien avec la carte. J’aime cette photo, c’est une rosa canina, plus connue sous le nom d’églantine, la rose sauvage créée par Dame Nature. J’avais taillé un de mes rosiers en dessous de son point de greffe par inadvertance et, au printemps, un églantier a jailli pour mon plus grand bonheur. Fleur simple, pure et pleine de grâce…sublime.
Le 18 > Le végétal s’approprie les publicités de magazine et s’est plutôt une bonne nouvelle car cela signifie qu’il y a une demande. L’érigéron de la carte postale est accompagné d’une pensée de Darwin qui illustre la publicité Sojade. Changer pour survivre. Changer ses modes alimentaires pour permettre à la Terre de vivre. Nous sommes, individuellement, responsables de nos choix de consommateurs.
Le 19 > J’entre dans le temps des monothéismes et je rappelle que la chrétienté n’a pas le privilège de l’aide aux autres dans ses discours charitables. C’est le fait des religions d’ouvrir à plus d’amour et d’humanité, c’est le discours porté par les monothéismes. Ne pas l’oublier en ces temps bouleversés. Au-delà des monothéismes, c’est de notre conscience d’être de plus en plus ouvert, accueillant, aimant, bienveillant. La citation de Rainer Maria Rilke (poète que j’affectionne et qui a bercé mes heures d’adolescente en quête d’absolu, je lui reste fidèle au-delà des périodes diverses de ma vie) illustre parfaitement mon émotion de ce jour lumineux où les oiseaux chantent et où l’hiver semble loin sauf pour les arbres dénudés. Un muscari accompagne les pensées du poète.
Le 20 > Se tenir la main, avancer ensemble, partager. Un champ de petit épeautre, ancêtre du blé, celui consommé par les Gaulois, cultivé par Rémi Jung dans le Nord de l’Alsace et une citation qui nous rappelle que tout est possible. L’avenir est entre nos mains.
Le 21 > Paris ! Mon pari sur l’évolution ! J’ai créé ce calendrier le we des attentats, je ne pouvais pas y glisser un clin d’œil à la ville lumière blessée dans sa joie et ses libertés. Toute cette violence est passée par un processus créateur qui me permet d’évacuer les émotions négatives et les peurs. C’est ainsi que je traverse ce qui me bouleverse. C’est quasi instinctif, une forme de boule d’énergie qui m’habite et que je transforme en un objet ayant du sens pour moi. Là ce fut la concrétisation du calendrier à accrocher aux murs de chez Vélicious !
Le 22 > « La Terre est la seule amie de l’humain »– proverbe bulgare- à méditer d’où cette enveloppe bulle verte comme un buisson taillé, un nuage amplifié du vert de la Nature qui pose une question : « tout va-t-il bien ? » L’amitié est une valeur précieuse, elle est à préserver, à bichonner, à valoriser…avec une infinie tendresse et une grande ouverture du cœur.
Le 23 > « Et bien Dansons maintenant ! »J’aime danser. Ce mouvement d’expression du corps qui est une libération en soi. Un instant suspendu connecté entre la Terre et l’Univers. Je vous invite à découvrir les chorégraphies pleine de poésie du Monsieur qui illustre mon enveloppe. Le pistil de ma carte postale et la trace floue de la fleur invitent à cette danse. La grâce vient de l’intérieur et de ce mouvement qui nous porte.
Le 24 > Des mains qui se joignent, portées sur le cœur. Ce temps particulier de la lumière courte est inscrit dans le cycle de nos saisons. Ce peu de lumière, la froideur hivernale requièrent notre énergie à puiser dans nos êtres toute la chaleur dont nous avons besoin pour vivre. Je n’aime pas les fêtes excessives de Noël caractérisées par la surabondance de la consommation, les massacres par milliers d’animaux. Pensées particulières aux canetons broyés vivants pour notre consommation de foie gras, aux enfants exploités par Nestlé-entre autre- pour notre consommation de chocolat, aux animaux maltraités dans les cirques pour faire « rêver » les enfants et les adultes…mais de quels rêves se nourrit-on ? La nature n’a pas besoin de ces excès qui caractérisent l’espèce humaine. Comme le dit Hegel, elle se suffit. Je vous souhaite un Noël conscient et plein d’amour.
Le 25 > « LE JOUR » ancré par le christianisme. Ce sont les réflexions d’Alice Gombault qui vont me servir de structure pour ce 25. Elle nous dit : « Mon hypothèse est que l’Église catholique a contribué à modeler et à imposer des images du féminin et du masculin qui sont devenues normatives et qui semblent encore « naturelles » à beaucoup. » C’était un excellent article de Causette et j’aime l’idée des nonnes rebelles et des prêtresses féministes. S’il y a bien un temps où nous devons faire évoluer nos consciences c’est bien ce temps des traditions. Tout bouge et ce mouvement fait partie de la vie. La carte qui accompagne l’enveloppe est un pistil de lys. Vous savez ce qu’est le pistil chez une fleur ? C’est son organe reproducteur femelle. Je trouve que c’est un joli clin d’œil de la nature de nous mettre ainsi sous les yeux cet énorme objet de reproduction. Il est entouré des étamines, les organes mâles, plus modestes face à ce pistil démesuré. Nous sommes dans une photo totalement sexuée (c’est ça aussi que j’aime avec l’univers des fleurs ! Cette sexualité débridée qui met en joie le regard qui s’y pose mais reste invisible à la pensée qui l’accompagne). Et si vous observez bien le pistil de mon lys, il est humide. La citation illustre parfaitement le jeu sexué de Dame Nature.
Voilà, je clos mon calendrier par cette image sexuelle et je vous souhaite à tous le plein d’amour et de poésie en pleine conscience.
ETAPE 1 > Broyer les spéculoos et faire fondre les 2 càs de beurre végétal sur feu doux. Mélanger le beurre végétal aux speculoos broyés.
ETAPE 2 > Etaler ce mélange sur le fond du moule amovible préalablement huilé. Mettre au four chaud 10 minutes.
ETAPE 3 > Mixer les tofus avec les 5 càs de sirop d’agave.
ETAPE 4 > Diluer 1 càc d’agar agar avec un peu d’eau. Dans une casserole, mettre les laits de coco + le sucre, mélanger et porter à ébullition. Au premier bouillon, ajouter l’agar agar et mélanger au fouet pendant 1 minute.
ETAPE 5 > Rajouter ce mélange au Blender avec les tofus ainsi que la noix de coco râpée.
ETAPE 6 > Etaler ensuite sur le fond de tarte aux speculoos. Laisser refroidir et mettre 5 heures au réfrigérateur.
ETAPE 7 > Sortir du réfrigérateur, la mousse aura magiquement figé (merci l’agar-agar !)rajouter la confiture de mûre sur le dessus. Démouler et présenter sur un plat.
J’adore ma mousse choco au lait de coco mais voilà, j’ai une amie allergique à la coco et au soja donc j’ai réalisé cette recette spécialement pour elle. Les contraintes ouvrent la créativité.
Merci Nathy ♥
Les ingrédients.
Une recette ultra simple et ultra digeste. Les étapes en photo :
ETAPE 1
Bluffant comme ces blancs ressemblent à ceux des œufs !
ETAPE 2
ETAPE 3 :Ah ben j’ai oublié de faire la photo car j’étais concentrée sur l’action ! Donc il suffit de mélanger au batteur le reste de lait d’amande avec le chocolat chaud, hors du feu.
ETAPE 4
ETAPE 5
Et le résultat : oui, c’est divin ! La mousse est « consommable » au bout de 3 heures.
Si vous la laissez 6 h au réfrigérateur, elle sera plus consistante et toute aussi délicieuse.
Bad Peterstal, de l’autre côté du Rhin, au cœur de la Forêt Noire centrale, offre de beaux parcours de randonnées. A peine à une heure de Strasbourg, le dépaysement est garanti.
Nous sommes partis à six, par un matin lumineux, le 11 novembre, jour férié en France pour 5 bonnes heures de marche.
Tout le parcours est essentiellement sur de larges sentiers que bordent de majestueux pins. Une partie de la randonnée est même sur une route peu empruntée qui mène aux altitudes plus élevées.
Bad Peterstal, le départ.
On longe la vallée où se niche Bad Peterstal par des prairies d’altitude, des fermes, des pâturages et quelques hêtraies légères.
Le circuit est jalonné de fontaines. La région produit d’ailleurs une excellente eau de source > l’eau minérale PETERSTALER.
La première partie du parcours mène, au bout de 5 km, à la Haberer Turm à 691 m., tour en pierres de taille de granit rose qui offre une vue panoramique sur toute la région.
C’est au pied de la tour, sur les bancs qui agrémentent la colline, que nous avons pique-niqué.
Irina, Virginie, Thomas, Chloé, Lucile et Sébastien.
La majorité des feuillus ont perdu leur parure d’or. Seuls les pins habillent encore le paysage de leur vert sombre.
Nous sommes redescendus vers Bad Griesbach, village isolé, terminus d’une ligne de chemin de fer au creux des collines boisées, qui semblait vidé de ses habitants.
Les toilettes de la gare. Les hommes ne sont pas concernés par cette affaire !Terminus.
Nous avons un peu hésité sur la suite du chemin à prendre. C’est à cet endroit qu’il faut emprunter la route goudronnée pour monter vers Martinshof.
Nous nous sommes posés dans l’herbe des hauteurs pour savourer le soleil et la lumière après la montée plutôt physique.
De vastes fermes composent le lieu-dit, dont une qui fait un élevage de daims 🙁
Le chemin se poursuit encore sur deux collines avant de redescendre vers Bad Peterstal où la lumière de fin d’après-midi faisait un décor chatoyant à la forêt traversée et aux vallées découvertes.
D’étranges sculptures en bois jalonnent le chemin, têtes humaines, chouettes, qui tiennent compagnie à des calvaires et des crucifix.
Nous avons savouré de délicieuse pommes glanées sur le parcours.
La Forêt Noire est habitée par les humains qui veillent sur elle et la préservent mais aussi par tous les êtres fantastiques qui peuplent ses contes et légendes et maintiennent nos âmes d’enfant éveillées.