Explorations végétales – les monotypes

Encres, feuilles, fleurs et presse

Empreintes végétales

~Monotypes~

Cela fait plus de trente ans que je travaille avec des végétaux : feuilles, fleurs, racines. Soit en tant que sujet photographique, soit en tant que matière première de mes créations.

J’ai un jardin d’herbes folles qui est ma principale source d’inspiration. Parfois, lors de mes balades quotidiennes, j’en trouve le long des sentiers côtoyés. Mon travail sur les cyanotypes a aiguisé mon regard pour repérer les feuilles qui laisseront la trace la plus remarquable sur le papier choisi.

Ces « cueillettes » je les utilise entre autres dans les empreintes encrées. Les bénéfices de ces créations sont entièrement reversés à des refuges ou sanctuaires. On peut retrouver ces créations à la boutique ENVIE VEGANE de Strasbourg qui participe à ce projet entièrement altruiste.

Pour faire une empreinte, il faut des feuilles ou fleurs fraîchement cueillies. Plus la feuille aura des nervures, plus le résultat sera surprenant. J’aime travailler avec les feuilles de sauge ou de viorne dont la trace laisse de remarquables motifs détaillés mais il en existe une multitude d’autres qui ont fait ma joie et enchanté mon regard.

Je les encre à l’aide de rouleaux encreurs, recto et verso du végétal utilisé. Je travaille essentiellement avec les encres taille douce aqua wash de Charbonnel. J’utilise trois à quatre plaques d’encrage différentes car j’aime le jeu des nuances que les encres permettent de donner à mon empreinte. Parfois j’utilise un monochrome mais c’est plus rare.

Quand le végétal est prêt, je le dépose sur un papier aquarelle dense de 300g/m², le format va dépendre de la feuille ou fleur à imprimer, de mes envies.

Afin de pouvoir réaliser des monotypes assez grands, j’ai acheté une presse à main format A3 de RITUALIS PRESS, portable, robuste, elle est très simple d’utilisation et très pratique.

Sur le végétal à imprimer, je rajoute un papier qui peut être aussi épais que celui de la base mais j’aime aussi travailler avec des pages de vieux livres que j’ai récupérés et que j’ai chiné au hasard de mes déambulations urbaines. Dernièrement, j’ai aussi testé les empreintes sur de vieilles partitions.

Une fois la feuille ou la fleur posées délicatement entre les deux papiers, je la presse manuellement quelques secondes, c’est rapide et très simple à faire.

Le résultat est toujours une surprise pour moi. J’adore ôter délicatement le papier du dessus et découvrir le rendu du jeu des encres, du végétal et de la pression exercée.

Les possibilités se déclinent à l’infini au gré des inspirations.

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