¸.•*´¨`*•.¸Sauce crue aux cosses de petits pois¸.•*´¨`*•.
C’est le temps de la récolte des premiers petits pois. Les écosser est un vrai labeur et, depuis mon enfance, je mange les petits pois crus mais aussi leur cosse !
Du coup, avec Justine qui partage la maison et aime autant cuisiner que moi, nous avons eu l’idée de créer une recette à partir de ces cosses (d’habitude utilisées pour des potages).
Nous vous proposons une sauce simple à réaliser pour accompagner vos salades et légumes d’été.
Ces cosses sont riches en protéines, en vitamines A, C, B1, B2, B3 et K mais aussi en fer, manganèse, phosphore, magnésium… dommage de ne pas les utiliser !
Pour un bol de sauce :
un saladier de cosses vides
2 belles branches de menthe fraîche
le jus d’1/2 citron
250 ml d’huile de colza
3 càs de sauce soja
3 càs d’huile de coco
15 cl de lait de coco
Mettez tous les ingrédients dans votre mixeur sauf l’huile de coco. Broyez au moins 5 minutes (les cosses sont très fibreuses).
Rajoutez l’huile de coco et continuez à mixer.
Passez la sauce obtenue à la passoire (afin d’éliminer les fibres désagréables en bouche).
Samedi, Anne-Cécile, Jamila et moi sommes parties à la découverte du vignoble et des bois autour de Kappelrodeck, petite bourgade allemande du Bade Wurtemberg nichée au creux de la Forêt Noire.
Le temps était lourd et orageux.
Nous sommes montées par un sentier raide qui offrait par endroits de magnifiques vues sur la vallée du Rhin et la plaine d’Alsace au ciel d’orage.
Au premier sommet, les hauts et majestueux sapins ont très vite été happés par une brume annonciatrice d’averses. L’ambiance a totalement changé. La température a baissé soudainement et nous avons enfilé nos vestes et capes de pluie.
Une grain dense s’est mise à tomber, purifiant l’air et donnant à la forêt des allures de paradis tropical.
C’est toujours à ce moment là que chacun.e se pose la question de ce qu’il ou elle traverse. Soit nous pestons de toute cette humidité (car très vite nous avions les pieds, les jambes et le visage trempés), soit nous décidons que c’est l’aventure et nous nous concentrons sur les extraordinaires palpitations de la nature quand la pluie ruisselle et fait chanter les feuillages. Entrant aussi dans une intimité particulière où nous traversons ces paysages en silence, attentives à eux et à nos émotions profondes.
Avec la chaleur des jours passés entrecoupée d’orages réguliers, l’eau a nourri la terre et les plantes se sont épanouies irradiant une fantastique énergie.
Les panoramas aperçus dans les trouées de la forêt déployaient des figures fantasques et brumeuses sorties des contes et légendes nourrissant cette Forêt Noire.
Nous nous sommes un peu égarées. Jamila découvrait pour la première fois les sentiers de ce relief montagneux. Sacré baptême pour elle ! Courageusement, elle a traversé les éléments.
Sur le chemin du retour, les fameux bars en libre service des distilleries de la Forêt Noire (tradition locale) nous ont permis de nous désaltérer avec un jus de fruit local.
De chouettes chiens nous ont aussi accueillies et fait la fête.
Nous sommes rentrées purifiées, heureuses…et incroyablement vivantes.
Ce mois de juin est marqué par des épisodes pluvieux plus ou moins violents et une indiscutable douceur de l’air ce qui met en joie la végétation locale, luxuriante à souhait.
La pluie ne me rebute pas pour explorer les montagnes proches, bien au contraire ! Elle crée une atmosphère fantastique où chaque élément vivant palpite dans toute sa minéralité. C’est puissant et extrêmement intime. Les humains fuient pour la plupart ces temps pluvieux et, du coup, celui qui ose y pénétrer entre dans un univers de contes et de légendes sorti d’épopées ancestrales, un moment rare et précieux où les émotions peuvent s’exalter dans une union parfaite avec tous les éléments.
Un moment de grâce absolue.
Dimanche, nous avons été trois courageu.ses.x à affronter la grisaille programmée pour découvrir le plus haut sommet de la Forêt Noire centrale, le Brandenkopf, et nous sommes revenu.e.s…enchanté.e.s !
Il culmine à 933 m., nous sommes parti.e.s à sa découverte à partir du joli village pittoresque d’Oberharmersbach.
Une pluie torrentielle tombait quand nous sommes sorti.e.s de la voiture.
En 10 minutes, un ciel d’éclaircies l’a remplacée. Les cieux et leurs humeurs sont fantasques et créent des atmosphères frissonnantes et lumineuses. L’ombre et la lumière nourrissent la nature et la rendent vibrante.
La montée est en continu à travers des prairies dégagées et des chemins forestiers larges parsemés de petits abris en bois.
Au sommet, il y a des éoliennes fantomatiques, un restaurant, une tour de 33 m datant de 1929 qui offre un panorama abrité sur les montagnes voisines mais…nous étions dans le nuage.
Alors, nous avons ôté nos capes de pluie et savouré notre repas. J’avais emporté la mousse au chocolat végane de mon restaurant favori, éthique, strasbourgeois, Vélicious. Elle a parfaitement supporté le transport dans mon sac à dos, juste protégée par un sachet (l’emballage est en amidon de maïs donc compostable) !
Sur le chemin du retour, la forêt s’est ouverte sur de grandioses panoramas où les nuages tutoyaient les montagnes.
Merci Sarah & Yannick pour avoir partagé ces émotions ♥
En forêt
[…] Un vent d’été, qui souffle on ne sait d’où, Erre en rêvant comme une âme de fou ;
Et, sous des yeux d’étoile épanouie, La forêt chante avec un bruit de pluie.
Parfois il vient des gémissements doux Des lointains bleus pleins d’oiseaux et de loups ; […]
Voilà un fromage tout végétal réalisé avec une plante sauvage locale qui foisonne autour de mes étangs proches : l’alliaire.
La plante :
UTILISATION
Feuilles : condiment ou ingrédient principal de salades, plats de légumes, farces, gratins, pesto, etc.
Fleurs : piquantes dans les salades.
Graines : vertes et tendres comme condiment.
Racines : à récolter d’octobre à avril, note piquante aux galettes de légumes.
GOUT Ail et cresson.
VERTUS
Contre l’inflammation des voies respiratoires, contre l’asthme, comme vermifuge, bactéricide. Elle esst digestive, dépurative, diurétique. Fait des miracles en cataplasme sur les plaies purulentes et les piqûres d’insectes.
RECETTE de mon fromage végétal cru :
Ingrédients pour un bol :
un beau bouquet de feuilles d’alliaire lavées
un jus de citron
125 g tofu lacto fermenté au tamari, je l’achète dans mon magasin bio, marque Sojami. La lacto fermentation est juste du bonheur pour la santé quelque soit l’aliment lacto fermenté, donc pour ceux qui crient scandales sur le soja, je leur recommande de le consommer de la sorte !
Passez tous les ingrédients dans votre blender jusqu’à ce que vous obteniez une jolie pâte verte lisse.
Transvasez dans un bol et consommez tout de suite ou alors conservez ce fromage à tartiner au frais, il se figera un peu avec l’huile de coco. Peut se conserver cinq jours au frais mais je vous conseille de le dévorer vite pour bénéficier de toutes ses vertus ♥
Les plantes sauvages sont de véritables cadeaux de Dame Nature. Elles ont une teneur élevée en substances précieuses que connaissaient nos ancêtres, à la fois aliment & médicament.
C’est évidemment l’industrialisation massive couplée à la croissance économique et au profit qui va marginaliser l’utilisation de ces précieuses plantes souvent mal nommées « mauvaises herbes ».
En ce moment, la nature est en pleine explosion et offre à nouveau sa profusion d’espèces à admirer, sentir et ramasser pour le plaisir de nos papilles et le bien être de nos corps.
Aujourd’hui je vous propose une recette à base de lierre terrestre {glechoma hederaceae L.}, une vivace de mes sentiers proches que je côtoie quotidiennement.
Feuilles et fleurs sont comestibles. Jusqu’en juin, les feuilles se consomme crues pour rafraîchir l’haleine ou pour aromatiser tisanes, liqueurs, vins doux, etc. Elles s’incorporent aussi aux salades.
Évidemment, c’est crue que la plante garde la totalité de ses propriétés médicales.
Au XVIè siècle, on l’utilisait contre les plaies externes et internes et même, plus tard, contre la folie ! On imbibait des feuilles de papier buvard de sa décoction qu’on appliquait sur le crâne rasé des malheureux déments ! {source : P. Lieutaghi « Le livre des bonnes herbes », Actes Sud, 1996.}
Elles soignent gastro-entérites, troubles de la vessie, les troubles hépatiques, les infections virales, les allergies, l’asthme, les maladies des voies respiratoires. Elle aurait une action rééquilibrante sur le métabolisme.
Ingrédients :
Pour un petit bol de beurre, il vous faut :
un beau bouquet de lierre terrestre
3 grosses càs de purée d’amande
3 càs de graines de tournesol
2 càs d’huile de lin
1 càs de sauce soja.
Etape 1 :
Laver le lierre terrestre à l’eau claire, enlever les tiges, garder les feuilles et les fleurs. Rincer.
Etape 2 :
Mettre tous les ingrédients dans votre blender. Mixer jusqu’à l’obtention d’un beurre épais vert foncé.
Un gâteau à la texture fondante qui ravive les papilles et réchauffe par ces fraîches journées de printemps où tombe encore la neige en Alsace.
Ingrédients (pour un moule de 24 cm) :
200 g de chocolat noir
100 g de farine de riz
100 g de farine de soja
100 g de rapadura (sucre non raffiné)
200 ml de lait végétal (j’ai testé le nouveau lait de chanvre d’EcoMil)
200 g de tofu ferme bio (que j’achète chez TOFU HONG, entreprise familiale strasbourgeoise qui se fournit pour son soja chez un agriculteur bio alsacien (si si c’est possible – et génial ! Je cite : » Nous avons choisi un agriculteur basé en Alsace (ferme Bingert à Erstein) pour favoriser les produits locaux. «
Le jus d’1 orange et son zeste
10 cas d’huile de colza
1 càc de bicarbonate de soude
1 sachet de levure bio
1 pincée de sel
Les étapes :
Etape 1 > Faire fondre le chocolat avec un peu de lait végétal sur feu doux.
Etape 2 > Mélanger les ingrédients secs : farines, sucre, zeste, bicarbonate, levure, sel.
Etape 3 > Rajouter le tofu émietté et le jus d’orange
Etape 4 > Puis le lait végétal et l’huile
Etape 5 > Finir avec le chocolat fondu.
Etape 6 > Etaler la pâte dans un moule huilé.
Etape 7 > Enfourner à four préchauffé à 180°C. Laisser cuire 40 mn, éteindre le four et laisser encore le gâteau dans le four 30 mn.
Etape 8 > Sortir du four, laisser complètement refroidir, démouler, saupoudrer de sucre glace & savourer.
L’humeur de ce mois d’avril est pluvieuse et plutôt fraîche et n’a pas rassasié ma soif de bain de nature.
Je reprenais le chemin de l’école ce lundi mais je débutais en douceur avec 2 h de cours. Après mes cours et avoir consulté la météo qui annonçait une journée de grisaille, je suis partie vers le Nord-Ouest pour m’oxygéner les poumons et découvrir un nouveau coin des Vosges, frontalier de l’Alsace et la Lorraine aux alentours de Dabo, accompagnée de deux ami.e.s.
J’ai trouvé un nouveau site pour choisir mes randonnées : visorando.
C’est là que j’ai déniché la proposition du jour : 13 km- 4h30 de marche et 370 m de dénivelé. Nous sommes parti.e.s à trois.
Le départ de la randonnée se fait près du col du Valsberg, juste avant la commune de La Hoube. Les sentiers sont bien balisés et la nature est en pleine explosion ce qui donne d’extraordinaires variétés de verts. Nous avons traversé des zones de mélèzes en pleine éclosion et avons été surpris.e.s par les fleurs de pommes de pin minuscules d’un joli rouge attrayant.
Assez vite nous montons vers le Geisfels (rocher de la chèvre).
Petit bémol, deux immenses pylônes électriques cohabitent sur ce sommet.
Nous nous posons pour partager notre repas végane, réalisé en grande partie par les soins de mes compagnons.
La vue y est extraordinaire côté lorrain :
Il faut passer sous les pylônes pour continuer notre cheminement vers les ruines du château d’Ochsenstein (prononcer Oxenchtein et cela signifie la pierre du bœuf).
Nous traversons la forêt et son infinité de chemins parfois accompagnés de surprenantes sculptures improvisées par les promeneurs précédents.
La deuxième montée, à partir de la maison forestière du Haberacker, perdue au creux des vallons, nous conduit aux vestiges du château fort d’Ochsenstein, composé en fait de trois châteaux séparés étalés sur trois éperons rocheux. Ce site vaut le détour. Ruines et rochers s’emmêlent dans un décor de conte où s’offrent de fabuleux panoramas.
La randonnée se poursuit sur la crête à la vue dégagée de part et d’autre où bancs et rochers invitent à la contemplation et à la méditation.
La descente annonce le chemin du retour où nous repassons devant la maison forestière du Haberacker.
Nous traversons, par un autre sentier, les bois de l’aller.
Et finissons le parcours par une dernière pause au cœur de la forêt.
Le Donon est un sommet majeur le plus septentrional des Vosges gréseuses, haut lieu de vie depuis des millénaires où y fut célébré bien des cultes : Teutatès, Mercure, Taranis…
Il culmine à 1009 m. d’altitude.
Il est plutôt facile d’accès puisqu’un large chemin constitué de roches de grès ou de sable de ce même grès y conduit en moins d’une heure à partir du col portant le même nom. Ce chemin est le GR5.
En 1869, un bâtiment imitant un temple gallo-romain y fut construit pour abriter quelques trouvailles archéologiques, il domine le sommet de cette montagne sacrée.
Dès la préhistoire, parce qu’il est visible de loin, on lui attribue ce caractère sacré qui ne le quittera plus. Sa situation à l’écart des foyers favorise le développement des légendes, mêlant mythe et réalité. Les Romains, mystérieusement séduits, consacrent le site à Mercure.
A son sommet, d’immenses rochers dominent les montagnes environnantes et j’aime y aller pour m’y ressourcer. C’est ma fontaine à énergie.
Ce lundi de Pâques nous y sommes montées à trois, par un vent impétueux et des cieux chargés de lourds nuages et de promesses apocalyptiques.
« …Et sur ces sommets clairs où le silence vibre, Dans l’air inviolable, immense et pur, jeté, Je crois entendre encor le cri d’un homme libre ! » {José-Maria de HEREDIA (1842-1905)}
En ce moment, je me fais une cure d’ail des ours que je consomme toujours cru sinon il perd ses extraordinaires vertus. J’en raffole ! Du coup je teste différentesrecettes que je partage avec joie.
Nos forêts sont vertes de cet ail et chaque balade est l’occasion d’une cueillette.
Là, je vous propose un pesto délicieux et très facile à réaliser qui pourra agrémenter vos pâtes, votre riz, vos pommes de terre et tous vos légumes. Personnellement je m’en fais des tartines tant j’aime ça !
Pour un bol de pesto, il faut :
un ENORME bouquet tout frais d’ail des ours qui remplit le blender,
300 ml d’huile de colza
1 belle poignée de graines de tournesol (si vous entamez le processus de germination -c’est à dire trempées auparavant 2h dans de l’eau puis rincées- vous aurez de la bombe énergétique !)