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Au pays de l’Haut de l’A

Samedi 26 octobre 2024 – Arrivée au gîte

Mes destinations sont de moins en moins lointaines. Nos espaces proches sont souvent méconnus et gagnent à l’être. Nous sommes au pied des Vosges du Sud, dans le Val d’Ajol. J’y ai réservé un gîte immense aux espaces ouverts, spacieux et propres.  Cette ancienne ferme, reconvertie en lieu d’accueil pour touristes, est isolée sur une colline, à proximité d’un point sommital à presque 700 m d’altitude qui s’appelle le Haut de l’A. ça ne s’invente pas ! Il a fallu que Phlau le prononce pour que j’entende le jeu de mot.

Nous avons été accueillies chaleureusement par notre hôte qui nous a confectionné une tarte aux mirabelles (végétalienne bien sûr). Je l’avais prévenu que nous ne consommions pas autrui.

La fenêtre de ma chambre, à l’étage, donne sur l’orée d’un bois et, quand le soir tombe, des chevreuils viennent se poser dans le champ proche. Voisins inattendus et ô combien appréciés !

Quand je pense que l’un des arguments des raisonneurs du spécisme, en tant que doctrine défendable, est d’avancer que, si nous cessons toute exploitation, nous coupons les liens avec les autres espèces. J’avais découvert cette aberration comme critique de l’antispécisme dans « Vegan order » de Marianne Celka. C’est tellement le contraire qui se passe.

Ouvrir les yeux sur un système de domination permet déjà de le rejeter et de porter un regard différent sur les liens que nous tissons avec les autres, les victimes de ce système.

Si couper les liens avec les autres signifient de ne plus les exploiter, ni les tuer, il est alors de notre devoir moral de le faire.

Cela dit, depuis ma prise de conscience, je n’ai jamais autant observé autrui, de loin, dans le respect de qui il ou elle est, en veillant à ne pas être intrusive. Me fondre dans un décor et observer qui y vit, qui je côtoie, qui je dérange.

Depuis ma prise de conscience, je n’ai jamais autant été en affinité avec les autres espèces libres que j’ai l’opportunité d’approcher, de fréquenter. Ces « liens » ne reposent plus sur un système de domination volontaire mais sur un regard nourrit par le respect et l’empathie.

L’autre est devenu mon égal.

Ma nuit fut courte. Changer de lieu, de lit, demandent toujours un temps d’adaptation. Rosa m’a collée. Suzy a dormi à mes pieds.

Nous avions prévu d’aller randonner sur les contreforts de Saint Bresson, bourgade à une vingtaine de km d’ici, en Haute Saône.

Lorsque nous avons entamé la marche, des hurlements effroyables de chiens montaient des bois. Aucun panneau n’indiquait une potentielle chasse pourtant c’était bien de ça qu’il s’agissait.

Ce fut horrible et éprouvant. Je n’arrive pas à comprendre comment on peut prendre du plaisir à provoquer tant de violence, prendre du plaisir à tuer car c’est bien de cela qu’il s’agit. Soudain, les espaces boisés sont sous contrôle total d’hommes assoiffés de meurtre qui s’approprient TOUT jusqu’à la vie des espèces qu’ils croisent, humains compris. Et, nous, promeneuses pacifiques, n’avons pour seul choix que de rebrousser chemin car nous craignons pour notre vie mais aussi d’être confrontées à un tel déploiement de violence. Rien ne justifie cette agressivité et certainement pas une pseudo régulation. Rien ne justifie l’assassinat d’êtres sentients.

J’ai dû chercher une nouvelle randonnée, le cœur battant et l’estomac au bord des lèvres. C’est dans ces moments que ma part d’ombre m’envahit et que j’ai des pulsions de révolte démesurée.

Il m’a fallu du temps pour m’apaiser et le choix du nouveau circuit fut judicieux : sentiers envahis d’herbes hautes au tracé hésitant qui nous a demandé de la concentration, chemins disparus sous les ronces, demi-tours improbables, à flanc de colline où se déployaient tous les ors de l’automne, loin des hurlements anxiogènes des meutes de chiens. C’était un circuit de moins de 10 km mais j’ai l’impression d’en avoir parcouru le double.

Nous avons visité la chapelle des Jeannery, suivi des allées ombragées aux murs moussus, observé la croix monumentale du Mont Dahin du XVIè s ; (mais qui n’est pas monumentale juste grande et élancée) et déniché des étangs lovés dans le creux boisé des plateaux sommitaux. Nous avons même découvert les ruines envahies de mousses, de lierre et d’arbres d’un couvent abandonné au cœur de la forêt, après avoir suivi une sente improbable longeant des buissons touffus et épineux.

Retour au gîte en début d’après-midi, le soleil inonde les lieux. Le reste de la journée sera lent et apaisé.

Le temps est incroyable, lumineux avec un magnifique soleil d’automne et un vent léger qui apaise l’air. J’écris dehors, à l’arrière du gîte, là où les chevreuils viennent se poser soir et matin. Hier nous n’avons vu personne mais je ne suis pas étonnée. La violence des chasseurs y joue sans doute un rôle. Suzy est posée à mes pieds, à l’ombre de la table. Rosa aussi d’ailleurs.

Aujourd’hui nous sommes parties du côté du Val d’Ajol, à une dizaine de minutes de notre maison. Nous avons fait un circuit d’une dizaine de kilomètres bien mieux balisé que celui d’hier. Toute la différence entre les Vosges et la Haute Saône qui est moins une terre de tourisme de randonnée. La balade débutait par la cascade de Faymont, site naturel classé depuis 1910. Elle est lovée dans un vallon encaissé, point de départ de divers circuits autour de la vallée de la Combeauté. Nous sommes montées par de larges sentiers forestiers bien praticables où l’éclat du soleil faisait de généreuses ombres longues dans les sous-bois traversés, les nimbant d’une lumière féérique.

Nous sommes passées à côté d’une monumentale fourmilière, un panneau demandant de la respecter. Ce genre de panneau me laisse toujours perplexe. C’est très bien qu’il ait été placé là, qu’il souligne l’importance du respect face à cette fourmilière mais qu’en est-il des autres êtres sentients ? Ceux et celles qui finissent dans les assiettes ?

Pourtant la science a prouvé que leur vie n’était pas moins légitime que le nôtre, qu’ils et elles avaient un intérêt à vivre, ressentaient joie, peur, tristesse, accablement, etc. En plus, nous n’avons aucun besoin nutritionnel qui justifierait d’abuser d’eux et elles et ça aussi c’est prouvé par la science.

Le circuit continuait vers le plateau sommital entièrement dédié à … l’élevage ! Tous les espaces sont cloisonnés pour cette pratique délétère. Tous les réels habitants de ces lieux (je ne parle pas des humains qui se sont accaparés ces espaces pour ces pratiques d’un autre âge) sont contraints et chassés. Les écosystèmes sont appauvris par la pratique de l’élevage qui ne conserve en rien les paysages. Là aussi, il faut déconstruire la romantisation des campagnes et du pseudo petit élevage local qui n’a de bienveillant et d’écologique que l’illusion qu’il se donne d’y croire afin de perpétrer une domination pernicieuse.

Une fois qu’on a ouvert les yeux sur tous ces systèmes de domination et d’oppression, il est difficile de remettre des œillères.

Donc je n’ai pas apprécié notre circuit sur les hauteurs. J’ai préféré de loin la montée en sous-bois et la descente sur l’autre versant de la colline, là où chantaient les ruisseaux vagabonds et les fontaines abandonnées.

Enfin ! Enfin des espaces boisés et moussus à perte de vue, des vallons herbeux sans vaches au destin tragique, des ruisseaux chantants dévalant gaillardement tous les pans des collines traversées, des étangs aux eaux sombres parées de bouleaux et sapins gigantesques où vient danser et se fondre l’éclat solaire du jour.

Nous avons débuté la randonnée par le chemin de l’empereur, nom pompeux mais lié à l’histoire de ce territoire. Napoléon III et Eugénie, en cure à Plombières, parcouraient volontiers les environs d’Hérival. Le chemin dit ” de l’Empereur ” témoigne donc de ce passé florissant. Il passe devant la source des Tanchottes qui ressemble à un marécage aux eaux translucides. Cette terre d’humidité est émaillée de 27 sources. L’eau abonde partout.

Le sentier passe devant deux étangs et conduit au monumental et remarquable prieuré d’Hérival, aujourd’hui propriété privée. Les prairies autour du prieuré sont inscrites depuis 2005 à l’inventaire des Espaces Naturels Sensibles du Département des Vosges. Le site est saisissant de sérénité et de beauté.

Nous poursuivons notre montée le long d’une route forestière qui nous conduit à un croisement sur la D 57. A ce carrefour se trouve une guinguette qui semble sortie tout droit d’un décor des années 1970.

La descente se fait part un sentier embourbé au départ où Rosa y perdra momentanément sa blancheur. Il se modifie ensuite en une jolie sente qui serpente dans une forêt où dansent les rayons lumineux du jour exceptionnellement doux pour une fin octobre. Il nous amène le long d’étangs reconvertis en exposition nature.

Le final de cette très belle randonnée passe par la cascade du Géhard.

De l’eau, de l’eau et encore de l’eau… partout, chantante, vive ou plus calme, apaisée, selon les formes qu’elle aime prendre.

Sinon, au gîte, les chevreuils sont là le matin et en fin de journée. Pour l’instant j’en ai vu deux, l’un semble prendre plaisir à se poser dans le pré qui côtoie notre maison, l’autre est plus craintif est reste à l’orée du bois, là où serpente un ru dont j’ignore le nom.

Ce matin je suis partie seule randonner avec Rosa. J’aime marcher seule car je suis entièrement libre de mon choix de tracé que j’adapte à mon énergie du moment. Ainsi, nous avons parcouru 16 km dans les tourbières caractéristiques du paysage où nous logeons.

Mon circuit nous a aussi conduit vers de très belles vues, sur la vallée de la Moselle, où s’agrégeaient des nuées blanches denses dans les zones urbanisées dévoilant un panorama magnifique, nimbé de bleus et de lumière. Nous avons longé plein d’étangs dont j’ai oublié le nom, traversé des forêts aux arbres gigantesques, aux mousses épaisses et aux verts tendres, pris des sentiers bordant de vastes prés ouverts sur des lointains bucoliques, sur les vallons vosgiens, ombragés d’ors et de rouges, emprunté des sentes dans des landes de genêts où affleuraient les ruisseaux…

Les couleurs de l’automne et l’exceptionnelle lumière de cette période parent ces cheminements d’une beauté renversante. Les paysages sont enchanteurs, littéralement. Chaque détour de chemin dévoile une nouvelle émotion et l’air oscille entre une humidité prégnante et une chaleur surprenante selon les endroits parcourus. L’eau est présente partout et ruisselle souvent sur les charmilles embourbées qui font de Rosa, un mini amas de poils boueux (que cela ne semble pas déranger).

Aujourd’hui le temps est de saison, un opaque manteau de brume a envahi les collines et les paysages sont emprunts d’humidité. Le matin, j’avais créé un petit circuit de 6 km, à cinq minutes de la maison en voiture, pour balader les chiennes afin de les laisser au repos au gite pour visiter Plombières-les-Bains l’après-midi. Les villes sont des lieux de stress pour mes louloutes et je préfère les ménager donc j’adapte notre séjour en fonction de chacune.

Le circuit du matin, dans les hameaux bordant le bois du Rey, était en grande partie sur les chemins de l’élevage. Les sentiers étaient défoncés par le passage des tracteurs et des vaches exploitées pour leur lait. Les espaces boisés traversés étaient cloisonnés par des ficelles pour guider les vaches vers les fermes à lait afin qu’elles n’osent pas déambuler au-delà des chemins habituels de leur exploitation. Du coup, c’est littéralement tous les espaces qui sont sous la coupe de l’élevage : promeneurs, promeneuses, autres animaux, etc. Tout comme la chasse, l’élevage s’approprie le corps des autres mais aussi les territoires où il se pratique.

Heureusement, la moitié du parcours s’effectuait dans le bois du Rey, écarté des lieux d’exactions. La brume ombrait les sapinières de halots fantasmagoriques et éthérés où dansaient des toiles d’araignées perlées d’humidité.

Et, pas un seul humain sur le parcours, juste nous quatre, émerveillées et les pieds trempés !

L’après-midi je suis partie juste avec Phlau pour découvrir Plombières-les-Bains à quinze minutes du gîte.

Que dire de Plombières ? Déjà c’est encaissé au creux d’une vallée où coule l’Augronne. Y arriver un 31 octobre par une journée de brouillard ne rend pas le site follement attractif. Plombières existe depuis le Vè siècle avant JC, surnommée la « Ville aux mille balcons » et aux 27 sources, ce fut une station thermale très à la mode à différentes époques et notamment au XIXe siècle, sous Louis-Philippe Ier et l’Empereur Napoléon III

Effectivement, il y a une multitude de balcons aux très belles ferronneries parementées qui agrémentent de vieux immeubles… abandonnés. La cité semble figée dans son passé glorieux mais décati. La grisaille du jour n’embellissait pas ce décor dévasté par le temps. Des enfants déguisés parcouraient les rues en quête de bonbons, rajoutant un soupçon d’étrangeté dans ce cadre révolu. Beaucoup de boutiques étaient fermées souvent de façon définitive.

Nous sommes montées sur les hauteurs de la ville pour découvrir les jardins en terrasse, espace alternatif, à ciel ouvert, qui nous a enchantées, à la fois parc de loisirs et lieu culturel. Des personnes déblayaient les parcelles jardinées pour leur toilette hivernale et les différents lieux de convivialité étaient nettoyés et rangés pour la fin de saison. Cela rajoutait au sentiment d’abandon qui planait sur toute la cité mais c’était plus agréable au cœur de la nature. Nous ne sous sommes pas éternisées sur le site.

L’humidité et la grisaille nous ont donné envie de chocolat chaud et de tartines beurrées.

Nous sommes donc retournées dans notre logement pour savourer tout cela et nous pauser dans la quiétude chaleureuse du gîte.

Retour dans la féerique forêt d’Hérival à cinq minutes de la maison en voiture. Je craignais les chasseurs ou le monde puisque c’est un jour férié mais il n’y avait ni les uns, ni les autres.

Je suis tombée en amour de cette contrée boisée sombre et mystérieuse. J’avais dessiné un circuit différent de celui de mardi. Je pense que si nous restions plus longtemps, j’explorerais tous les sentiers de cette romantique forêt vosgienne.

Extrait de https://urls.fr/rpsIr-

Nous sommes montées par un large chemin herbeux non balisé depuis le chalet de l’empereur (mais ces noms !) jusqu’au croisement de La Vigotte en empruntant, sur le dernier kilomètre, un bout du GR5 (magnifique travée ravinée au cœur des mousses et des sapins). Puis nous sommes redescendues par le « fameux » sentier des vieilles abbayes dont les sites de randonnées vantent la beauté.

Effectivement, à partir des ruines des anciennes abbayes dont il ne reste qu’un mur bas envahi, comme le reste de la forêt, de mousses et de graminées, le chemin s’affine et devient une sente féérique parcourue de rus vagabonds et enchanteurs.

Elle traverse la pente abrupte d’un vallon habillé de roches monumentales, de résineux et de feuillus. Le paysage est spectaculaire, baigné d’un soleil d’automne bas qui fait danser les ombres et les ors des feuillages et des arbres morts. L’eau ruisselle partout, babille entre les pierres glissantes et fait des entrelacs avec le sable du gré.

C’est ce sentier qui nous ramène à notre point de départ.

De retour au gîte, nous douchons les chiennes : Suzy s’est roulée dans toutes les odeurs suspectes qu’elle a dénichées et Rosa a des petites bottes de boue noirâtres qui laissent des indices partout où elle passe.

L’après-midi sera paresseuse, le soleil inonde à nouveau nos prés. Dans la vallée, au loin s’agglutine les nuages. Nous savourons cette lumière et cette douceur bienvenues.

En fin d’après-midi, nous décidons d’aller faire un dernier tour dans la campagne proche, là où sommeille l’eau sombre des étangs qui jalonnent la contrée. Je fais découvrir à Phlau et Suzy (moins enthousiasme) celui où je me suis posée avec Rosa lors de notre tour de 16 km.

Pas un seul humain, le soleil s’efface dans des roses délavés au loin et les eaux sont infiniment calmes. Nous y faisons un bref tour afin de prendre encore une dose de pleine nature avant le retour au monde urbain.

Demain est un autre jour.

Nous partons relativement tôt et déjà les chasseurs ont envahi les lieux. Je ne supporte plus ces pratiques d’un autre temps qui maintiennent tout un système oppressif en place et que laisse faire la majorité de la population pourtant contre cette activité meurtrière. Un seul panneau prévient de la chasse. Il y écrit « Soyez vigilants, chasse en cours » ! Ceux et celles qui arrivent de l’autre côté ne seront pas prévenues. Et je pense surtout à toutes les victimes autres qu’humaines qui subissent cette violence tous les week-ends.

La chasse, un problème mortel…

Les tourbières de Kaltenbronn

Les tourbières de Kaltenbronn

Au sud-est de Gernsbach, au-dessus du district de Reichental et au milieu d’une vaste zone forestière se trouvent les tourbières de Kaltenbronn  à plus de 900 mètres d’altitude. C’est la plus grande zone de haute montagne naturelle en Allemagne. Elle est classée réserve naturelle depuis plus de 60 ans.

 

Le développement des tourbières remonte à environ 10 000 ans, lors de la dernière période glacière.
Écosystème sensible où il est interdit de marcher, le parcours est balisé par une passerelle en bois qui protège ces marécages saturés d’eau sur des centaines de mètres et nous permet de découvrir tranquillement, sans avoir les pieds mouillés, cette terre meuble et gorgée d’humidité qui abrite de précieux lacs solitaires et sauvages :

Nous sommes parties de Strasbourg , Cédrine et moi, vers 7h. Il a fallu 1h30 pour atteindre le parking de départ de la randonnée à Kaltenbronn, près de Baden-Baden.

Un lundi, sous une bruine matinale, les sentiers étaient désertés par les humain-e-s pour notre plus grand bonheur.  Nous avons d’abord pris la direction du Hohlohsee, belle montée à travers une forêt où la brume drapait les frondaisons de lambeaux de mystère.

Avec le sentiment que tout palpite plus intensément et que nous sommes étreintes par un monde instinctif et secret. C’était magnifique. L’eau perlait et chantait partout avec cette indicible couleur dorée et transparente particulière aux ruisseaux de la Forêt Noire.

 

 

Le Hohlohsee

Après le lac, il y a une tour de 28,6 mètres qui permet d’admirer le panorama à 984 mètre d’altitude. Mais comme nous traversions des nuages, j’ai pu contempler en hauteur le mouvement de ces nuées qui noyaient le paysage d’une dense limite laiteuse.

Vue de la Hohlohturm

Vue de la Hohlohturm

Nous sommes redescendues vers Kaltenbronn afin d’emprunter le chemin qui mène au second espace de marécages et qui le traverse : le « Naturerlebnispfad Kaltbronn« .

Naturerlebnispfad Kaltbronn

La traversée est longue et surprenante sur ces planches de bois. Le paysage est habité par de nombreux pins et des bouleaux et toute une végétation de mousses, lichens, d’airelles et de carex jaunis par l’automne avancé.  Le Wildsee apparaît comme par enchantement entre deux souffles de brume, inaccessible et insondable. Écrin liquide baigné de poésie.

Le Wildsee

Le Wildsee

Nous poursuivons plus loin, notre cheminement. Le Hornsee est encore plus inaccessible, caché au milieu d’une végétation de début de monde ou de chaos de fin des temps.

Nos pas nous conduisent au delà des tourbières, sur des sentiers plus larges, bordés de variétés surprenantes, toutes plus colorées les unes que les autres, de champignons inattendus et saisissants. Les fougères brunies font un cordon dentelé aux pieds des majestueux épicéas de la forêt traversée.

Sur le chemin du retour, le soleil a même réussi a percé les nuages. Des milliers de gouttes, accrochées aux branchages des arbres, miroitent dans ses furtives apparitions.

Nous retrouvons la voiture après 5 heures (environ 20 km) de marche, repues d’émotions denses et nourricières.

« Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime. »

George Sand- A Aurore.

 

Les CEREALES ANCIENNES

EXPOSITION ✶ Les CEREALES ANCIENNES ✶

à   La Bäckerstub
dans le cadre du Faubourg des Créateurs.

pour sa 4ème édition

du samedi 30 septembre 2017 au dimanche1er octobre 2017

de 10h à 18h.

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Le Faubourg des créateurs, c’est quoi  ?
> Un projet, né en 2014 d’une rencontre entre des artistes et des artisans du quartier, qui a pris de l’ampleur d’année en année et qui est devenu un temps fort de la vie du quartier.
> Une initiative originale et novatrice dans le quartier du Faubourg de Pierre avec un parcours artistique du Samedi au Dimanche de 10h à 18h,
et des animations et performances en live ouvertes à toutes et tous.

Le plan pour visiter tous les lieux qui accueillent un ou une artiste.

La Bäckerstub,  boulangerie bio située Place Clément (à côté des Halles) à Strasbourg, m’a donc conviée à exposer mes photos de céréales anciennes que j’ai glanées dans les champs de La Ferme Aux Sept Grains et ceux de Remi Jung. meunier et céréalier au Moulin de la Waldmuhle. Ce qui tombe bien puisque ce céréalier est l’un des fournisseurs de la Bäckerstub !

Les céréales anciennes, oubliées au profit de l’agriculture intensive, sont un retour aux sources de ce qui est essentiel.

Pourquoi les remettre à la lumière ? Parce qu’elles sont sans contexte notre part d’avenir ré-humanisée dans le respect de toutes les productions de la Terre.

L’exposition durera tout le mois d’octobre et se prolongera en novembre.

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Les sentiers où vivent les fées du Badener Höhe.

• Les sentiers où vivent les fées du Badener Höhe •

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Je vous invite à une randonnée  sur des sentiers habités par des fées cotoyant deux lacs, le Schwarzenbach et le Herrenwieser See, ainsi que le Badener Höhe, l’un des principaux sommets de la Nordschwarzwald à 1002 m. d’altitude où une tour permet d’apprécier une vue dégagée à 360°.

J’avais découvert ce plateau sommital à la fin de l’hiver avec encore de magnifiques paysages enneigés et je l’ai raconté sur mon blog > !

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Cette découverte est sans difficulté majeure : moins de 400m de dénivelé et 19 km sur une majorité de larges chemins bien balisés.

Le départ se fait au parking situé au barrage du Schwarzenbach-talsperre, à côté de la route départementale L83.

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Immédiatement, nous empruntons le passage sur le barrage pour suivre le losange bleu qui va nous conduire le long de la berge Nord du lac. Les chemins sont larges et agréables. L’eau du lac est impressionnante de transparence. Deux kilomètres plus loin nous entamons notre montée (losange rouge) vers le sommet en passant par le Herrenwieser See.

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Des ponts de pierre racontent des histoires sorties des livres de contes, l’eau chante partout, la mousse fait de jolis tapis verdoyants au cœur des sapinières. La lumière d’automne est particulièrement belle dans cette apothéose de verdure encore baignée de l’énergie de l’été.

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Après une première montée un peu sportive mais courte, nous arrivons au Herrenwieser See, magnifique et très ancien lac glaciaire, formé il y a env. 120 000 à 60 000 ans, bordé d’une fragile zone de tourbière, écrin bleuté dans les premières rousseurs des fougères.

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Au loin pointe la tour du Badener Höhe.

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La montée se poursuit sur des sentiers entrelacés de racines, bien balisés où des cairns nous rassurent quand même sur le chemin à suivre !

Au sommet, à 1002m., nous posons nos sacs à dos pour savourer la vue extraordinaire qui se déploie du haut de la tour panoramique, fouettée par les vents, ouverte sur les sommets infinis de la Forêt Noire et sur la vallée du Rhin.

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La descente se fait sur l’autre flan de la colline, toujours par le balisage losange rouge.

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Nos ombres contemplatives !

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Au premier croisement nous avons emprunté le mauvais chemin. Nous devions suivre le losange jaune mais il est indiqué sur plusieurs sentiers. Nous sommes parti.e.s sur le mauvais mais quelle belle découverte. C’est une piste entre fougères et sapins, à flan de montagne avec, par moment, des vues à couper le souffle et une lumière rasante qui poétise toute la forêt. Assez vite, j’ai compris que nous n’étions pas sur notre sentier de retour. Nous avons rebroussé chemin et récupéré la bonne route qui nous a conduit jusqu’à Herrenwies, village niché au creux de la vallée.

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Quand l’arbre s’enracine dans la roche…Règne du végétal et du minéral où je puise mon souffle de vie ❦ Merci Dame Nature.

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Tout au long de la descente, des panneaux indiquent le bon chemin et marquent des endroits où d’étranges « lunettes de bois » nous invitent à observer la nature d’un autre point de vue.

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Un immense banc nous a accueilli.e.s.

Après le village, nous avons continué le long d’une très belle route forestière (balisage losange bleu) qui nous a ramené sur les rives du Schwarzenbach que nous avons contourné par le Sud cette fois-ci.

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« Vastes Forêts, Forêts magnifiques et fortes,
Quel infaillible instinct nous ramène toujours
Vers vos vieux troncs drapés de mousses de velours
Et vos étroits sentiers feutrés de feuilles mortes ?

Le murmure éternel de vos larges rameaux
Réveille encore en nous, comme une voix profonde,
L’émoi divin de l’homme aux premiers jours du monde,
Dans l’ivresse du ciel, de la terre, et des eaux.

… »

{Albert Samain ~FORETS}

 

 

 

 

 

Autour de Grendelbruch ✦ château fort et chercheurs d’or ✦

✦Autour de Grendelbruch ✦ château fort et chercheurs d’or ✦

chloeka- panneau Grendelbruch 1er nov 2015_Dimanche, 1er novembre, était jour de randonnée programmée pour les retrouvailles avec Anne-Cécile qui passe parfois par l’Alsace. J’ai rencontré Anne-Cécile lors de mon stage d’Aïkiryu à Karma Ling en juillet. Nous partageons toutes les deux une forte énergie. Elle aime les châtaignes et m’avait demandé s’il était possible d’axer ces retrouvailles dans la nature autour du glanage de ces fruits.

J’ai donc choisi une randonnée principalement en sous-bois près de Grendelbruch, où la forêt regorge de châtaigniers.

chloeka- grendelbruch rousseurs 1er nov 2015 chloeka- grendelbruch rousseurs 1er nov 2015-2 chloeka- grendelbruch sous bois 1er nov 2015 chloeka- grendelbruch sous bois 1er nov 2015-2

Nous nous sommes retrouvés à sept pour cette balade : Amélie, Pat, Anne-Cécile, Olivier, Guillaume, Alex et moi-même.

chloeka- Guirbaden sous bois roux 1er nov 2015 nb

Dans la plaine d’Alsace, un blanc manteau de brume opacifiait la vue.

Grendelbruch, située à 1 031 m,  est l’une des communes d’Alsace les plus élevées. Nous étions au-dessus du manteau de brume qui faisait une blanche parure dans la vallée proche. Un magnifique ciel bleu se déployait.

chloeka- grendelbruch rousseurs 1er nov 2015-3

Notre premier objectif fut les ruines du château du Guirbaden situé à une bonne heure du village à travers un sous-bois rempli de châtaigners. Le sentier serpentait dans un brouillard diffus transpercé par endroits de rayons solaires qui lui faisaient une parure divine, une véritable ambiance de Toussaint. La forêt était rousse.

La terre retournée par le passage des sangliers.
La terre retournée par le passage des sangliers.

Autour du château, inaccessible car trop dangereux, le sol était retourné partout par des sangliers que nous n’avons pas croisés.

La chapelle St Valentin.
La chapelle St Valentin.

Nous n’avons pu que contempler la chapelle St Valentin, excentrée et délaissée, où coulait encore une lumière divine par l’ouverture de ses fenêtres béantes.

chloeka- Guirbaden tronc indicatif 1er nov 2015 chloeka- grendelbruch sous bois 1er nov 2015-3 chloeka- Guirbaden branche, toile et lumière 1er nov 2015chloeka- Guirbaden sous bois panneau 1er nov 2015 chloeka- Guirbaden panneau mangé 1er nov 2015 nb

Nous avons un peu hésité sur la suite du chemin à prendre. Nous nous sommes enfoncés dans le cœur de la forêt plus ténébreuse, ramassant les châtaignes tombées et les champignons trouvés.

chloeka- Soleil dans la brume Guirbaden nov 2015

Glanage des châtaignes.
Glanage des châtaignes.

chloeka-circuit des chercheurs d'or amanite 1er nov 2015_

Rencontrant un châtaignier tortueux et immense à l’âge sans doute séculaire, haute personnalité bienveillante des lieux.

chloeka- Chataigner Guirbaden nov 2015 chloeka- châtaignier 1er nov 2015_ chloeka- châtaignier 1er nov 2015_-2 chloeka- châtaignier panneau informatif 1er nov 2015_

Nous sommes descendus jusqu’au restaurant de la Fischhütte au creux de la vallée. Puis nous nous sommes dirigés vers l’autre versant de la montagne après avoir traversé la Magel, ruisseau local.

La Magel.
La Magel.

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Là encore, nous avons cherché notre chemin et finalement avons décidé de parcourir le circuit des chercheurs d’or. Huit kilomètres aménagés sur un sentier étroit dans la  forêt peuplée de grands épineux de Bischoffsheim .  A une certaine époque, on cherchait des pépites dans les lits des cours d’eau aurifères, d’où le nom peu banal de ce sentier.  L’itinéraire passe au pied du Purpurkopf, un ancien haut lieu celtique. Une double enceinte de pierres sèches couronne le sommet et permettait sans doute de protéger les occupants de ces lieux. Au centre, on devine les vestiges d’une citerne.  La vue de ce sommet offre un paysage dégagé…par temps clair. Là, nous avions une extraordinaire ambiance de conte fantastique où l’azur du ciel nimbait la brume d’une blancheur fantomatique.

Cinq heures de marche dans un décor féerique, aux ambiances  fabuleuses, où une lumière vive transperçait le secret des bois et de leurs brumes nous ont enchantés. La terre exhalant tous les parfums d’un automne éblouissant.

chloeka- Guirbaden chemin entre la lumière et la brume 1er nov 2015

Je me suis rechargée pour aborder la mélancolie de novembre.

 

L’automne sur les chemins de Riersbach

L’automne sur les chemins de Riersbach

chloeka- Rando à Riersbach avec Malili- octobre 2015-10Profiter des couleurs flamboyantes de l’automne et d’une végétation qui vit ses dernières vibrations avant le silence de l’hiver.
En ce moment, j’aime franchir le Rhin pour me plonger dans les bois profonds de la Forêt Noire.
chloeka- Rando à Riersbach avec Malili- octobre 2015-29 chloeka- Rando à Riersbach avec Malili- octobre 2015-30 Aujourd’hui, c’est Liliane qui m’a accompagnée sur ces nouveaux sentiers dans un décor d’épineux sombres, de feuillus gorgés d’ors et de cieux lourds de promesses humides.
chloeka- Rando à Riersbach avec Malili- octobre 2015-7Nous étions à Riersbach, au sud d’Offenburg, et au cœur de riches pâturages et de monumentales fermes-auberges.

 

⋆ La forêt magique de Sasbachwalden ⋆

En ce lundi d’octobre, une brume épaisse recouvrait la plaine d’Alsace. Manuella a eu la géniale idée de me proposer de respirer l’air plus lumineux des hauteurs proches. Nous sommes donc parties découvrir de nouveaux sentiers en Forêt Noire entre 700 et 800 m d’altitude, autour de Sasbachwalden. De Strasbourg c’est à peine à 40 mn de voiture. Un vrai luxe.

chloeka- Randonnée à Sasbachwalden en Forêt Noire- octobre 2015-67

Randonnée plutôt physique sur toute la première moitié du parcours (700 m de dénivelé bien raide), la forêt nous a enchantées de ses ors et rouges de saison et de sa féerie nimbée d’une lumière extraordinaire.

Balade essentiellement en sous-bois, à faire à l’automne pour savourer toute la plénitude de cette période aux fabuleuses couleurs.

Le chemin aboutit à des lieux bucoliques parsemés de traditions locales, des châtaigniers essaiment tout le début du parcours où une vue extraordinaire s’ouvre sur les vergers et la plaine proche encore noyée de brume.

Dès le départ, un premier « schnapsquelle » nous invite à une pause désaltérante. Ce sont des endroits géniaux en Forêt Noire où vous pouvez déguster les produits de la distillation locale, des sodas, des jus de fruit en moyennant une petite contribution dans un tronc commun. Ces boissons sont tenues au frais dans une fontaine et le tout est en libre-service ! C’est juste magique.

chloeka- Schnapsquelle en Forêt Noire- oct 2015

Première rencontre : des chèvres aux longues oreilles tombantes viennent nous voir et nous observer de leur œil fendu et doré. Nous prenons le temps de quelques échanges et caresses avec elles.

chloeka- Randonnée à Sasbachwalden en Forêt Noire- octobre 2015-13 chloeka- Randonnée à Sasbachwalden en Forêt Noire- octobre 2015-9

Nous poursuivons dans la forêt par un chemin sinueux et raide, très glissant par endroit, vers le lieu-dit Glasshütte. Le parcours est surprenant, l’or des feuillages, au dessus de nos têtes, nous fait des puits de lumière et les couleurs illuminent le sous-bois.  Nous croisons des ruissellements de rochers moussus où quelques êtres fantastiques doivent sans aucun doute surveiller notre passage hésitant. La Forêt Noire regorge de légendes. Nous tombons sur deux petites grottes aménagées et portant chacune un nom : Phillip et Patrick.  Il est évident que des nains y habitent !

L’arrivée sur Glasshütte est étonnante. Nous découvrons une roue de moulin agrémentée d’un petit pont suspendu au-dessus d’un ruisseau chantant et un mini barrage où nous accueillent treize oies extrêmement bruyantes. Un panneau indique des mouvements de stretching à faire avec ses bâtons de randonneur (que nous n’avons pas).

Une autre pancarte placardée sur la porte d’une grande ferme, sur le chemin, nous prévient qu’il y aurait un chien en liberté dont il faudrait se méfier. Manuella et moi hésitons sur le sens à donner à cet affichage, n’étant ni l’une ni l’autre familière avec la langue allemande, nous finissons par comprendre que c’est de l’humour !

" Prudence- Chien en liberté - Si le chien vient, allongez-vous et attendez. Si aucune aide ne vient : BONNE CHANCE !!!"
 » Prudence- Chien en liberté – Si le chien vient, allongez-vous et attendez. Si aucune aide ne vient : BONNE CHANCE !!! »

Nous poursuivons, toujours à travers les bois, vers le Schindelskopf, point culminant de notre randonnée. Nous nous égarons un peu car moins attentives à la carte, revenons sur nos pas, retrouvons les bons sentiers toujours bien indiqués.

Après 3 heures de marche, nous nous posons dans une clairière, baignée de soleil, pour savourer notre pique-nique.

Nous redescendons vers Brandmatt, charmant village accroché à flan de colline, où nous tombons sur notre deuxième « schnapsquelle » qui propose même des confitures à acheter en libre-service.

La fin du parcours est extraordinaire. Nous découvrons le paysage romanesque des chutes d’eau de Gaishöll agrémenté de 13 ponts de bois, de 200 marches dans un décor digne des œuvres de Caspar David Friedrich. Manuella et moi, émerveillées, descendons ces gorges gardées par de puissants pitons rocheux granitiques antédiluviens.

Cinq heures de marche dans un univers de contes et de légendes nous ont rechargées en énergie positive.

chloeka- Randonnée à Sasbachwalden en Forêt Noire- octobre 2015-115