Oº°‘¨ Les brumes du Brandenkopf ¨‘°ºO
Ce mois de juin est marqué par des épisodes pluvieux plus ou moins violents et une indiscutable douceur de l’air ce qui met en joie la végétation locale, luxuriante à souhait.
La pluie ne me rebute pas pour explorer les montagnes proches, bien au contraire ! Elle crée une atmosphère fantastique où chaque élément vivant palpite dans toute sa minéralité. C’est puissant et extrêmement intime. Les humains fuient pour la plupart ces temps pluvieux et, du coup, celui qui ose y pénétrer entre dans un univers de contes et de légendes sorti d’épopées ancestrales, un moment rare et précieux où les émotions peuvent s’exalter dans une union parfaite avec tous les éléments.
Un moment de grâce absolue.
Dimanche, nous avons été trois courageu.ses.x à affronter la grisaille programmée pour découvrir le plus haut sommet de la Forêt Noire centrale, le Brandenkopf, et nous sommes revenu.e.s…enchanté.e.s !
Il culmine à 933 m., nous sommes parti.e.s à sa découverte à partir du joli village pittoresque d’Oberharmersbach.
Une pluie torrentielle tombait quand nous sommes sorti.e.s de la voiture.
En 10 minutes, un ciel d’éclaircies l’a remplacée. Les cieux et leurs humeurs sont fantasques et créent des atmosphères frissonnantes et lumineuses. L’ombre et la lumière nourrissent la nature et la rendent vibrante.
La montée est en continu à travers des prairies dégagées et des chemins forestiers larges parsemés de petits abris en bois.
Au sommet, il y a des éoliennes fantomatiques, un restaurant, une tour de 33 m datant de 1929 qui offre un panorama abrité sur les montagnes voisines mais…nous étions dans le nuage.
Alors, nous avons ôté nos capes de pluie et savouré notre repas. J’avais emporté la mousse au chocolat végane de mon restaurant favori, éthique, strasbourgeois, Vélicious. Elle a parfaitement supporté le transport dans mon sac à dos, juste protégée par un sachet (l’emballage est en amidon de maïs donc compostable) !
Sur le chemin du retour, la forêt s’est ouverte sur de grandioses panoramas où les nuages tutoyaient les montagnes.
Merci Sarah & Yannick pour avoir partagé ces émotions ♥
En forêt
[…]
Un vent d’été, qui souffle on ne sait d’où,
Erre en rêvant comme une âme de fou ;
Et, sous des yeux d’étoile épanouie,
La forêt chante avec un bruit de pluie.
Parfois il vient des gémissements doux
Des lointains bleus pleins d’oiseaux et de loups ;
[…]
Germain Nouveau (1851-1920)