°° Que chante l’eau vive ! Todtnauer Wasserfall°°
Un samedi de juillet, randonnée programmée entre ami.e.s pour découvrir les chutes d’eau les plus hautes d’Allemagne (97 m.), alimentées par le Stübenbach prenant sa source sur les chaumes du Stübwasen à 1386 m. d’altitude. Ancien passage du glacier du Hochtal qui se déversait dans le glacier principal du Wiesental. Protégé depuis 1987, il s’agit d’un des plus remarquables sites naturels d’Allemagne.
Le circuit de cette randonnée comprenait la découverte des Todtnauer Wasserfall mais aussi des chaumes d’altitude du Stübwasen avec un dénivelé de près de 700 m.
Nous sommes parti.e.s, vaillant.e.s, à 9 dans la matinée. Le départ se fait en bas de la cascade. Le premier sentier nous a conduit.e.s dans la périphérie de Todtnau où nous avons découvert un extraordinaire jardin pour enfants des bois.
Le chemin s’est poursuivi jusqu’à un surprenant monument aux morts de la Grande Guerre, glaive immense dressé sur un promontoire tel un phallus symbole de toute la puissance destructrice guerrière des hommes.
C’est à partir de là qu’a débuté une rude montée traversant le flan de la montagne et découvrant par endroit de beaux panoramas.
Les chemins sont jalonnés de « Hutte », de sources, d’eaux chantantes et vibrantes où, parfois, l’humain bienveillant a aménagé des seaux pour abreuver les animaux de compagnie.
Ils ouvrent au détour d’une montée sur de fabuleux paysages de montagne.
Et sur des arbres transformés en panneaux indicateurs où le tronc a été creusé pour y mettre une vierge protectrice des « angoissé.e.s de la montagne ».
Les Allemands aiment aussi, au cœur de la nature, déposer des « kiosques en libre-service » où acheter des cartes postales de ce lieu exceptionnel ou des objets fabriqués maison. Ici la confiance règne et c’est bien agréable ♥
La pose repas se fera au Berger Höhe, entre un croisement de sentiers et quelques chevaux curieux et pour le plus grand soulagement d’Athéna qui inaugure sa première longue randonnée.
La montée se poursuit sur une pente plus douce et un chemin large et très agréable.
Et nous arrivons au Stübenwasen (1386 m.) avec ses chaumes d’altitude et ses panoramas admirables où Romain affine sa dextérité à manier la perche photographique, où nous nous posons pour rire, savourer l’instant, prendre encore des photos, nous reposer en comptant nos tiques récoltées !
A partir de là s’entame la descente avec des vues incroyables sur Todtnauberg et ses villages en creux de vallée.
Le chemin est jalonné d’un parcours « éducatif » de champignons en bois (parfois surprenants !), de jeux en lien avec la nature et de chaises, fauteuils pour admirer les paysages traversés.
Évidemment nous avons tout testé (sauf le vers du champignon !).
La descente s’est égrenée de pauses méritées.
La flore est également exceptionnelle tout au long de ce parcours, orchidées à profusion, reine des prés, laitue des Alpes, lupins aux couleurs variées…
Le parcours s’achève par les cascades dont nous accompagnons la joyeuse chute en traversant des ponts aménagés et en empruntant des chemins balisés.
Cinq heures de marches, de belles pauses, une lumière du soir rasante accueille notre dernier parcours, un paysage sorti tout droit des villages de hobbits (comme le constatera Peggy).
Nous sommes repu.e.s et heureux/ses.
« Seul le présent est, l’avant et l’après ne sont pas ; mais le présent concret est le résultat du passé et il est plein de l’avenir.
Le Présent véritable est, par conséquent, l’éternité.
M. Heidegger (qui a vécu & aimé ses paysages).