Recette pour 4 verrines conséquentes ou 6 plus petites (apéritif)
Voilà une entrée crue, vite faite, au goût piquant et poivré, pour surprendre vos convives lors de vos repas de fêtes de fin d’année.
La roquette est de la famille des crucifères comme la moutarde, le chou, le cresson, le radis ou le navet. C’est un tonique général et un bon diurétique.
Pour cette recette simple à réaliser, mettre tous les ingrédients dans un bol mélangeur. (Je n’épluche pas le concombre car je travaille avec des produits bio).
Faire tourner 2 minutes à la puissance maximum. Goûtez !
Si la mousse contient trop d’amertume selon votre goût vous pouvez rajouter 3 dates dans le bol mélangeur pour l’adoucir (mais personnellement j’aime la « puissance gustative » de cette recette).
Ensuite, transvaser la préparation obtenue dans un bol ou directement dans des verrines. J’ai rajouté en décor, dans chaque verrine, un peu du yaourt soja à l’amande que j’ai fouetté pour plus d’onctuosité. (On peut remplacer ce yaourt parfumé par du yaourt soja-coco ou du yaourt soja nature selon ses goûts).
Et j’ai décoré avec quelques graines de tournesol grillées à la sauce soja (un pur régal, ces graines peuvent aussi être grignotées à l’apéritif !) et du soja germé.
Cette préparation peut s’utiliser aussi comme une mousse apéritive à tartiner sur du pain. Elle devient plus compacte au bout de quelques heures au réfrigérateur et elle peut se préparer la veille pour être savourée le lendemain.
Cet automne et cet hiver, j’ai décidé d’égrener des instants gourmands et vivants de mon printemps et de mon été dans une exposition consacrée à nos belles simples libres et locales.
Les Simples ou Simples médecines (simplicis medicinae ou simplicis herbae selon ses appellations latines) était le nom donné au Moyen Âge aux plantes médicinales.
Ces plantes jalonnent nos sentiers, s’épanouissent dans nos bois & prairies et osent, parfois, s’aventurer jusque dans nos jardins et gazons. Les courageuses qui font ce choix se font alors mal nommées « mauvaises herbes ». Aucune herbe n’est mauvaise et toutes ont un rôle bien particulier dans l’écosystème. Elles appartiennent à un biotope qui est l’essence même de ce qui nous permet de vivre. Elles se distinguent par une teneur élevée en substances précieuses. Le savoir-faire entourant la connaissance et le ramassage des simples est reconnu par l‘Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
Je vous propose donc , dans cette exposition, de découvrir huit de ces belles libres locales.
Voilà un petit moment que je n’avais plus pris le temps de mettre par écrit une de mes recettes « instinctives ».
Je cuisine au feeling et suis rarement des recettes toutes faites. J’aime explorer, tester, découvrir et j’ai la chance de vivre avec trois êtres véganes qui encouragent mes « explorations culinaires ».
L’automne est la saison des noix (il y a plein de noyers dans les champs proches de la maison) et celle du chou plume (qui pousse joyeusement dans notre jardin partagé).
{Le chou frisé (ou chou vert ou chou plume ou kale) est un chou ancien non pommé dont on récolte les feuilles pendant toute les périodes automnale et hivernale jusqu’au début du printemps}.
Du coup, j’ai créé cette tartinade au chou plume & aux noix ultra simple et très savoureuse.
Vous pouvez varier les compositions en testant plein d’huiles différentes !
Vous mettez tous les ingrédients dans le bol de votre mixer.
{J’enlève la tige principale du chou plume avant de le mettre dans le bol mélangeur.}
Vous mixez à la puissance maximale.
Et vous obtenez une délicieuse tartinade à conserver au frais…
Cédrine, Jesper, Justine et moi sommes parti.e.s ce lundi 24 octobre explorer d’autres sentiers de la Forêt Noire, à l’Est de Bühlertal.
Le départ se fait route L83, reliant Bühlertal à Sand (Schwarzwaldhochstraße). À la sortie de Bühlertal, il faut quitter par la droite la route L83 au niveau d’un panneau indiquant « Wasserfälle », environ 1 km après la station service OMV. Le parking est au bord du ruisseau « Wiedenbach » (377m).
Le début de la randonnée remonte le long des Gertelbach-Wasserfälle situées entre d’imposantes formations rocheuses et de nombreux ponts et passerelles qui surplombent sur env. 350 m de haut la source en dessous de Hundseck. C’est là que nous entrons dans un paysage romanesque à souhait. Les ponts sont parfois des passerelles suspendues et l’eau ruisselle partout entre les rochers moussus et des arbres gigantesques où l’automne a commencé son œuvre dorée. Des escaliers en pierre jalonnent le parcours. Nous montons ainsi, émerveillé.e.s, pendant 2,5 km.
Le chemin se poursuit sur un joli sentier bien nommé « paradiesweg » et nous mène dans un lieu-dit hors du temps : Ober Plättig à 775 m. d’altitude.
Un immense hôtel semble abandonné. Une porte colossale à la poignée en forme de chouette aux yeux ambrés reste close sur notre curiosité.
Une chapelle est lovée dans un écrin de verdure juste à côté de l’hôtel. Une luxueuse clinique (qui semble être également un hôtel dans le lien que j’ai trouvé) ressemblant à un établissement thermal du début du XXè siècle surplombe un panorama grandiose ouvrant sur la vallée du Rhin et une mer de nuages.
Nous poursuivons notre chemin vers d’autres points de vue par un sentier balisé losange bleu. Des cairns posés sur des troncs coupés nous rassurent sur la trajectoire à suivre.
La journée est exceptionnellement douce et les nuages sont restées accrochés au creux de la vallée. Les couleurs dorées de la nature s’emmêlent aux verts encore très présents dans les collines boisées. A l’un des points de vue nous rencontrons un être exceptionnel qui partagera quelques minutes de notre temps pour notre plus grand ravissement : une salamandre !
Nous continuons ensuite vers la Hertahütte, jolie cabane de bois posée sur un promontoire rocheux où nous décidons de déjeuner.
La vue se déploie sur la forêt de „Schonwald Falkenfelsen“ composée de vieux hêtres témoins de ses origines et de quelques épineux. Elle laisse apparaître des versants rocailleux marqués par la présence de granit des vallées de la Forêt-Noire. Les rochers s’échelonnent tout le parcours. Falkenfelsen signifie « Rocher du Faucon », car le faucon pèlerin que l’on trouve encore dans la forêt du « Schonwald » a fait de ces prestigieuses masses rocheuses son territoire de chasse.
Nous retrouvons le Gertelbach Rundweg pour le retour. La forêt continue son enchantement. Les champignons jalonnent les sentiers.
Le vert du feuillage des hêtres est encore intense et, parfois, une rafale venteuse vient secouer les branches , alors une pluie de feuilles dorées tombent en tourbillonnant autour de nos regards charmés.
Des châtaigniers sont aussi présents, nous offrant des poignées pleines de leurs fruits matures.
• Les sentiers où vivent les fées du Badener Höhe •
Je vous invite à une randonnée sur des sentiers habités par des fées cotoyant deux lacs, le Schwarzenbach et le Herrenwieser See, ainsi que le Badener Höhe, l’un des principaux sommets de la Nordschwarzwald à 1002 m. d’altitude où une tour permet d’apprécier une vue dégagée à 360°.
J’avais découvert ce plateau sommital à la fin de l’hiver avec encore de magnifiques paysages enneigés et je l’ai raconté sur mon blog > là !
Cette découverte est sans difficulté majeure : moins de 400m de dénivelé et 19 km sur une majorité de larges chemins bien balisés.
Le départ se fait au parking situé au barrage du Schwarzenbach-talsperre, à côté de la route départementale L83.
Immédiatement, nous empruntons le passage sur le barrage pour suivre le losange bleu qui va nous conduire le long de la berge Nord du lac. Les chemins sont larges et agréables. L’eau du lac est impressionnante de transparence. Deux kilomètres plus loin nous entamons notre montée (losange rouge) vers le sommet en passant par le Herrenwieser See.
Des ponts de pierre racontent des histoires sorties des livres de contes, l’eau chante partout, la mousse fait de jolis tapis verdoyants au cœur des sapinières. La lumière d’automne est particulièrement belle dans cette apothéose de verdure encore baignée de l’énergie de l’été.
Après une première montée un peu sportive mais courte, nous arrivons au Herrenwieser See, magnifique et très ancien lac glaciaire, formé il y a env. 120 000 à 60 000 ans, bordé d’une fragile zone de tourbière, écrin bleuté dans les premières rousseurs des fougères.
La montée se poursuit sur des sentiers entrelacés de racines, bien balisés où des cairns nous rassurent quand même sur le chemin à suivre !
Au sommet, à 1002m., nous posons nos sacs à dos pour savourer la vue extraordinaire qui se déploie du haut de la tour panoramique, fouettée par les vents, ouverte sur les sommets infinis de la Forêt Noire et sur la vallée du Rhin.
La descente se fait sur l’autre flan de la colline, toujours par le balisage losange rouge.
Au premier croisement nous avons emprunté le mauvais chemin. Nous devions suivre le losange jaune mais il est indiqué sur plusieurs sentiers. Nous sommes parti.e.s sur le mauvais mais quelle belle découverte. C’est une piste entre fougères et sapins, à flan de montagne avec, par moment, des vues à couper le souffle et une lumière rasante qui poétise toute la forêt. Assez vite, j’ai compris que nous n’étions pas sur notre sentier de retour. Nous avons rebroussé chemin et récupéré la bonne route qui nous a conduit jusqu’à Herrenwies, village niché au creux de la vallée.
Tout au long de la descente, des panneaux indiquent le bon chemin et marquent des endroits où d’étranges « lunettes de bois » nous invitent à observer la nature d’un autre point de vue.
Un immense banc nous a accueilli.e.s.
Après le village, nous avons continué le long d’une très belle route forestière (balisage losange bleu) qui nous a ramené sur les rives du Schwarzenbach que nous avons contourné par le Sud cette fois-ci.
« Vastes Forêts, Forêts magnifiques et fortes, Quel infaillible instinct nous ramène toujours Vers vos vieux troncs drapés de mousses de velours Et vos étroits sentiers feutrés de feuilles mortes ?
Le murmure éternel de vos larges rameaux Réveille encore en nous, comme une voix profonde, L’émoi divin de l’homme aux premiers jours du monde, Dans l’ivresse du ciel, de la terre, et des eaux.
Somme parties à 5h du mat pour arriver 17h pour moins de 700 km ! Oui c’est possible. Mon GPS est farceur. Le gîte de Corinne, ancienne bergerie, est situé dans le hameau de Montguers le Haut, sur un bout de chemin, au bout de tout, posé au bord d’un ravin où coule un ruisselet quasi asséché en cette saison. Un petit paradis de tranquillité. Je n’aurais pas imaginé mieux.
Dimanche 7 août
Première randonnée vers les sommets proches, direction le col de Perty. Jolie balade sur la crête de la montagne de Chamouse à 1498m. d’altitude, entre lavande, papillons, et buis buissonnants. Nous nous sommes un peu perdues en redescendant, avons écrit des mots doux dans le cahier du cabanon Laugier. Les paysages traversés sont tous plus beaux les uns que les autres.
Lundi 8 août
Les matins sont lents. Nous faisons une séance de yoga face aux collines qui se déploient alentours, à l’ombre des arbres fruitiers. Colette aime particulièrement ces instants et en profite pour jouer, nous rapporter tous les bâtons qui trainent (et il y en a un paquet !) et se rouler frénétiquement dessus grognant de plaisir. Gilda affectionne la serviette de Cédrine et se pose dessus pour y dormir.
Avec Cédrine, nous sommes allées à Buis les Baronnies pour une randonnée de 5h entre les Gorges d’Ubrieux et les cols des Baronnies. Magnifiques paysages traversés. Ce qui est surprenant c’est que nous sommes montées à 900 m et les montagnes côtoyées à cette altitude sont pointues, dentelées et accidentées. Rien à voir avec les rondeurs vosgiennes. Les panoramas sont grandioses, secs, épineux, broussailleux et les crêtes des montagnes forment de prodigieuses dentelles de pierre blanche.
Mardi 9 août
Nyons – Sommes passées à la coopérative pour faire le plein d’huile d’olive bio !
Dieulefit – Sentiment que la ville se déserte. Beaucoup de boutiques, restaurants à vendre, fermés entre midi et quinze heures en pleine saison touristique ! Nous avons cherché désespérément des pêches bio… Tout le monde semble avoir un désir de pêche & je suis perplexe de constater que mon désir est partagé par tous les touristes « locaux » !
Ai craqué sur le travail d’une céramiste : Lena von Busse qui a son atelier dans une usine désaffectée réhabilitée en ateliers d’artistes sur la départementale menant à Le Poët-Laval, un très beau lieu. Elle travaille la porcelaine et crée des décors floraux délicats qui m’ont fait fondre.
Le soir Dame Catherine nous a invitées à partager sa table pleine de réjouissances végétales et…il y avait des pêches en dessert. L’univers m’a-t-il entendu ? Et Catherine nous a donné plein de pêches quand nous sommes reparties. Des pêches ENORMES et SUCCULENTES ! J’ai aussi retrouvé avec joie Ursule, en pleine forme !
La route qui va de Montguers à Mérindol-les-Oliviers est splendide mais très sinueuse, empruntant une infinité de cols. Ici, tout est loin et les kilomètres avalés demandent une attention de chaque instant. C’est Cédrine, la courageuse, qui a roulé de nuit pour le retour !
Mercredi 10 août
Le ciel est bleu et un vent fort souffle. Nous prenons notre petit déjeuner sur la magnifique table en pierre où nous avons ôté la nappe afin d’en apprécier toute la belle minéralité. A l’ombre du tilleul. Nous sommes emmitouflées dans nos foulards et polaires.
Yoga dans une heure dans le pré pour savourer le paysage et se nourrir de la lumière.
Aujourd’hui nous allons faire une randonnée entre vignes, lavandes, oliviers, dentelles de pierre, chapelle (Notre-Dame des champs) et village perché à partir du moulin de Vercoiran.
20 h 45
Le vent est intense et ne faiblit pas. Il a chassé les nuages. Il m’a as séchée et ce soir je suis cuite ! Le fond de l’air est très frais et nous avons diné sous le tilleul avec nos polaires et nos coupe-vent, rapidement. La soirée sera courte. Cédrine et moi avons décidé de nous lever à 5h demain pour aller contempler le lever de soleil du col de Perty et faire une randonnée sur la montagne de l’Arsuc voisine du col.
Ce qui est impressionnant dans les paysages côtoyés ce sont ces sommets peu élevés qui manquent totalement d’humilité et ont des arêtes pointues de haute montagne. Du coup les paysages traversés ont des airs de Far West aux routes caillouteuses et empoussiérées où tout semble grandiose et infini. Les derniers temps de la récolte de la lavande sont maintenant. Un parfum de lavande a accompagné notre pause à la chapelle de Notre Dame des Champs. La lumière était tout aussi intense à 19h qu’à 14h.
Jeudi 11 août
Levées à 5h, Cédrine & moi sommes parties ½ h + tard pour cueillir le soleil au col de Perty, promesse faite le 1er jour de notre séjour. La nuit est particulièrement froide à cette heure matinale. A 6h15 nous étions au sommet du col, dans la nuit étoilée où un peu de jour pointait timidement.
Fabuleux moments de recueillement et d’émerveillement avec la lumière solaire qui vient d’abord caresser les quelques nuages présents de sa tendresse rosée annonciatrice de l’astre qui a pointé ses premières rondeurs à 6h37 exactement ! Immédiatement l’air est devenu moins froid et les monts alentours se sont parés d’une douce couleur dorée. Les montagnes se sont déployées sans fin dans la ligne d’horizon, dans un extraordinaire camaïeu de bleus. Les ombres longues nous ont raconté des histoires fabuleuses. J’ai peu vu de paysages aussi beaux !
Nous avons continué notre ascension sur la montagne de l’Arsuc, à 1451m. d’altitude, le long d’une très longue ligne de crête alternant des forêts de conifères et de chênes liège, des prairies dorées remplies de cairns, de lavande, de chardons bleus et de papillons avec des vues toutes plus belles les unes que les autres sur les sommets bleus des Alpes déployés dans une aurore infinie.
Je suis en amour de cette nature et de ces paysages traversés.
Nous sommes rentrées au bout de 4h de marche, complètement subjuguées et heureuses.
Les matins sont vraiment plus beaux que les soirs et offrent une énergie totalement différente. Chaque minute du matin est en fait un cadeau précieux car elle annonce une journée dense et riche en vibrations, le sentiment jouissif d’être vivante.
En rentrant, nous avons dévoré une orgie de fruits !
En fin d’après-midi, Aurélie et Jessica nous rejoignent pour passer la soirée sous le tilleul avec nous.
Vendredi 12 août
Ce matin nous sommes parties explorer les sommets à l’Est de St Auban sur l’Ouvèze, joli village perché. Nous avons marché sur la crête de la Serre de Rioms jusqu’à 914 m. d’altitude avec de belles vues sur les monts alentours et sommes redescendues vers la combe à travers un panorama verdoyant et « deshumanisé » comme je les aime.
Quelques champs de lavande trouaient la forêt. J’ai vu une biche le long du large sentier qui traversait ces bois luxuriant et des fleurs à profusion accompagnées de la danse gracieuse de leurs papillons butineurs.
Pois vivace, origan, oursin bleu, chicorée sauvage, jasione, knautie, scabieuse faisant un joli dégradé de bleu violacé le long du sentier accompagnés des gracieuses ombellifères du fenouil libre.
En retrouvant la voiture après nos 3h de marche, nous sommes allées à Brantes, traversant d’autres montagnes et les Gorges du Toulourenc avec encore de très beaux paysages naturels. A Brantes, je suis évidemment passée à la librairie de l’Esprit des lieux et chez « mes » céramistes aimés où j’ai craqué pour un petit gobelet vert anis à gros pois blancs. Nous avons savouré un délicieux jus d’abricot local sur une terrasse avec une vue époustouflante sur le Ventoux tout près et tout haut.
Nous sommes rentrées vers 14h pour nous prélasser dans le hamac et à l’ombre bienveillante du tilleul.
Savourer les dernières heures de cette pause estivale où chantent les cigales et où rôtissent les herbes matures des près avant de prendre le chemin du retour demain matin !
Il y a plusieurs lieux que j’affectionne dans les Vosges, le Rocher de Mutzig, ses panoramas grandioses et ses lieux imprégnés de contes et légendes en font partie.
Comme le dit Wikipédia > » Ce rocher est une montagne gréseuse du massif des Vosges, la plus haute des Vosges gréseuses. Ce sommet tabulaire est situé dans le Grand Est, dans le département du Bas-Rhin sur la commune de Lutzelhouse, à environ un kilomètre à l’est de la ligne de crête formant la limite avec la Moselle. Il culmine à 1 010 mètres d’altitude, soit un mètre de plus que son grand sommet voisin, le Donon qui appartient à la même corniche résistante en grès triasique du Buntsandstein. Les formations sommitales, très résistantes à l’érosion, sont souvent en poudingues ou conglomérats gréseux ».
Pour cette randonnée nous sommes parties du refuge du Schliffstein au-dessus de Lutzelhouse en prenant la route forestière du Kegelplatz puis celle du Pré du Narion.
En suivant le cercle jaune, c’est une randonnée de moins de 4h avec 440 m. de dénivelé.
Jusqu’au Rocher de Mutzig, des vues dégagées et magnifiques, entrecoupées par des bois de feuillus, jalonnent la montée.
Le premier sommet, à 831 m d’altitude, est l’enceinte du Jardin des Fées, extraordinaire et très beau lieu :
« Dominant le val de Bruche, la Grande Côte antérieure est considérée par certains comme l’un des plusieurs anciens lieux de culte celtique en Alsace.
Ce sommet, surnommé « le Jardin des Fées », présente une curieuse enceinte circulaire et les vestiges d’un cromlech où, selon la légende, les fées venaient danser la nuit.
Elles auraient entrepris la construction d’un pont gigantesque pour enjamber la vallée, comme en témoignent les nombreux blocs de grès dispersés sur les hauteurs. Mais cet ouvrage ne put être mené à bien car la puissance magique des fées s’arrêta trop tôt. » [en raison de la naissance du Christ].
Une seconde légende raconte que « certaines nuits, les fées se rassemblent dans le Jardin des Fées pour y danser. Dans le ciel nocturne, apparait alors un char de lumière tiré par des chevaux de feu. Ce char va décrire des cercles autour du Jardin des Fées. A l’apparition du char, la plus jeune des fées quitte la danse et va prier dans la collégiale de Niederhaslach. Lorsque le premier rayon de soleil frappe les vitraux de la collégiale, la fée retourne au Jardin des Fées et donne au char de lumière le signal du départ. Le char se fond dans le ciel et les fées se dispersent lentement. D’après l’archéologue Armand Kieffer, cette légende illustre l’utilisation que faisaient les peuples préchrétiens du site. Les fées seraient en faites les « savants » ou prêtres qui interprétaient les mouvements des astres et du soleil représentés par le char de lumière. Ces prêtres, à l’aide de la position des menhirs du cromlech, pouvaient déterminer la date des semailles et d’autres dates importantes pour les agriculteurs du néolithique. La fée qui va prier à l’église serait le symbole du triomphe du christianisme qui fait fuir le char, symbole des divinités païennes. »
De ce sommet, nous sommes descendues pour rejoindre le sommet voisin où trône le Rocher de Mutzig, en passant par la route forestière du Jardin des Fées.
Un vaste sentier herbeux relie les deux montagnes.
L’ascension vers le Rocher de Mutzig se fait à partir de la monumentale et surprenante Porte de Pierre, gardienne des lieux de 7 m de large et 5 m de hauteur. C’est un rocher formé de trois piliers et surmonté d’un linteau, travaillé par les éléments qui ont façonné ses rondeurs tourmentées lui donnant un statut de porte de conte. Les fées veillent.
La montée en pente plutôt douce est agréable, empruntant des chemins larges bordés de fougères où se déploient les montagnes alentours.
C’est au sommet, sur le « Rocher de Mutzig », que nous décidons de nous poser pour savourer notre déjeuner et les panoramas beaux à couper le souffle.
Et ça mange quoi les randonneurs et randonneuses véganes ?
– des fruits à profusion
– des tartinades souvent faites maison (ici houmous)
– des muffins à la courgette (merci Cédrine)
– des légumes à croquer ou en salades variées
– des graines germées (amandes/ noisettes…)
– du chocolat (j’ai une faiblesse pour les crus de Lovechock !)
– etc !
La descente se fait en sous-bois, appréciable par les chaleurs d »été. Des petits cairns guident notre retour. Avant l’arrivée au refuge du Schliffstein, nous traversons une forêt d’épineux qui a acidifié les sols. L’ambiance est étrange car toute vie semble avoir disparu et le gris dominant rappelle les paysages hivernaux. Le conte se poursuit avec son élément perturbateur qui lui donne sa dimension anxiogène et permet d’intensifier les émotions traversées.
Une source nous accueillera au bout du chemin. J’y puiserai ma nouvelle énergie pour partir à la découverte d’autres sommets fabuleux.
« Vivre du vert des prés et du bleu des collines, Des arbres racineux qui grimpent aux ravines, Des ruisseaux éblouis de l’argent des poissons ; Vivre du cliquetis allègre des moissons, Du clair halètement des sources remuées, Des matins de printemps qui soufflent leurs buées, Des octobres semeurs de feuilles et de fruits Et de l’enchantement lunaire au long des nuits Que disent les crapauds sonores dans les trèfles… »
Un samedi de juillet, randonnée programmée entre ami.e.s pour découvrir les chutes d’eau les plus hautes d’Allemagne (97 m.), alimentées par le Stübenbach prenant sa source sur les chaumes du Stübwasen à 1386 m. d’altitude. Ancien passage du glacier du Hochtal qui se déversait dans le glacier principal du Wiesental. Protégé depuis 1987, il s’agit d’un des plus remarquables sites naturels d’Allemagne.
Le circuit de cette randonnée comprenait la découverte des Todtnauer Wasserfall mais aussi des chaumes d’altitude du Stübwasen avec un dénivelé de près de 700 m.
Nous sommes parti.e.s, vaillant.e.s, à 9 dans la matinée. Le départ se fait en bas de la cascade. Le premier sentier nous a conduit.e.s dans la périphérie de Todtnau où nous avons découvert un extraordinaire jardin pour enfants des bois.
Le chemin s’est poursuivi jusqu’à un surprenant monument aux morts de la Grande Guerre, glaive immense dressé sur un promontoire tel un phallus symbole de toute la puissance destructrice guerrière des hommes.
C’est à partir de là qu’a débuté une rude montée traversant le flan de la montagne et découvrant par endroit de beaux panoramas.
Les chemins sont jalonnés de « Hutte », de sources, d’eaux chantantes et vibrantes où, parfois, l’humain bienveillant a aménagé des seaux pour abreuver les animaux de compagnie.
Ils ouvrent au détour d’une montée sur de fabuleux paysages de montagne.
Et sur des arbres transformés en panneaux indicateurs où le tronc a été creusé pour y mettre une vierge protectrice des « angoissé.e.s de la montagne ».
Les Allemands aiment aussi, au cœur de la nature, déposer des « kiosques en libre-service » où acheter des cartes postales de ce lieu exceptionnel ou des objets fabriqués maison. Ici la confiance règne et c’est bien agréable ♥
La pose repas se fera au Berger Höhe, entre un croisement de sentiers et quelques chevaux curieux et pour le plus grand soulagement d’Athéna qui inaugure sa première longue randonnée.
La montée se poursuit sur une pente plus douce et un chemin large et très agréable.
Et nous arrivons au Stübenwasen (1386 m.) avec ses chaumes d’altitude et ses panoramas admirables où Romain affine sa dextérité à manier la perche photographique, où nous nous posons pour rire, savourer l’instant, prendre encore des photos, nous reposer en comptant nos tiques récoltées !
A partir de là s’entame la descente avec des vues incroyables sur Todtnauberg et ses villages en creux de vallée.
Le chemin est jalonné d’un parcours « éducatif » de champignons en bois (parfois surprenants !), de jeux en lien avec la nature et de chaises, fauteuils pour admirer les paysages traversés.
Évidemment nous avons tout testé (sauf le vers du champignon !).
La descente s’est égrenée de pauses méritées.
La flore est également exceptionnelle tout au long de ce parcours, orchidées à profusion, reine des prés, laitue des Alpes, lupins aux couleurs variées…
Le parcours s’achève par les cascades dont nous accompagnons la joyeuse chute en traversant des ponts aménagés et en empruntant des chemins balisés.
Cinq heures de marches, de belles pauses, une lumière du soir rasante accueille notre dernier parcours, un paysage sorti tout droit des villages de hobbits (comme le constatera Peggy).
Nous sommes repu.e.s et heureux/ses.
« Seul le présent est, l’avant et l’après ne sont pas ; mais le présent concret est le résultat du passé et il est plein de l’avenir.
Le Présent véritable est, par conséquent, l’éternité.
Tarte crue aux bourgeons de sapin ☆:*´¨`*:.☆¯`*•.¸,¤°´☆
J’ai découvert cette recette de tarte crue aux bourgeons de sapindans un livre de cuisine suédois que m’a apporté Jesper, suédois comme il se doit ! Je ne pratique pas cette langue. C’est en feuilletant ce joli livre de recettes crues que mon oeil a été attiré par la photo de la tarte en question.
Jesper m’a traduit la recette. Je me disais qu’avoir envie de bourgeons de sapin en juillet n’était plus de saison mais le week end passé, je suis montée au petit Ballon dans les Vosges et, oh miracle ! j’ai trouvé encore de jeunes pousses sur de grands sapins vosgiens.
J’ai donc pu tester cette recette en modifiant quelques ingrédients.
A préparer la veille.
Pour un moule de 22 cm
Pour la croûte :
4 dl d’amandes
16 dattes mejools
1 gousse de vanille
1 pincée de sel
Pour la mousse :
3 avocats mûrs
1 petite courgette épluchée
1 dl d’eau
1 dl de jus de citron vert
30 bourgeons de sapin
le zeste de 2 citrons verts
2 càs de lécithine de soja (ou 1 càs de poudre de lucuma)
1 gousse de vanille
2 càs de sirop d’agave
5 cl d’huile de coco
5 cl de beurre de cacao cru.
ETAPE 1 > Préparer la croûte.
Passer amandes, dattes, les grains de la gousse de vanille récoltés et la pincé de sel au blender afin d’obtenir une pâte collante.
Étaler cette pâte sur le fond d’un moule à manquer amovible à l’aide de vos doigts.
ETAPE 2 > la mousse
Au mixer, mettre d’abord les avocats coupés en morceaux, la petite courgette épluchée et coupée aussi en morceaux, le dl d’eau, le sirop d’agave et le jus des citrons verts. Mixer.
Rajouter dans ce mélange les bourgeons de sapin, le zeste des deux citrons, la lécithine de soja (il existe aussi de la lécithine de tournesol pour ceux qui sont intolérants au soja !) et la 2è gousse de vanille égrainée. Mixer à nouveau.
Faire fondre le beurre de cacao à feu doux, le rajouter en dernier avec l’huile de coco et mixer le tout une dernière fois.
Etaler cette préparation sur votre croûte.
ETAPE 3 > Mettre la tarte au réfrigérateur. Elle se conserve sans problème 5 jours au frais mais, à mon avis, elle sera dévorée avant ce délais !
¸.•*´¨`*•.¸Sauce crue aux cosses de petits pois¸.•*´¨`*•.
C’est le temps de la récolte des premiers petits pois. Les écosser est un vrai labeur et, depuis mon enfance, je mange les petits pois crus mais aussi leur cosse !
Du coup, avec Justine qui partage la maison et aime autant cuisiner que moi, nous avons eu l’idée de créer une recette à partir de ces cosses (d’habitude utilisées pour des potages).
Nous vous proposons une sauce simple à réaliser pour accompagner vos salades et légumes d’été.
Ces cosses sont riches en protéines, en vitamines A, C, B1, B2, B3 et K mais aussi en fer, manganèse, phosphore, magnésium… dommage de ne pas les utiliser !
Pour un bol de sauce :
un saladier de cosses vides
2 belles branches de menthe fraîche
le jus d’1/2 citron
250 ml d’huile de colza
3 càs de sauce soja
3 càs d’huile de coco
15 cl de lait de coco
Mettez tous les ingrédients dans votre mixeur sauf l’huile de coco. Broyez au moins 5 minutes (les cosses sont très fibreuses).
Rajoutez l’huile de coco et continuez à mixer.
Passez la sauce obtenue à la passoire (afin d’éliminer les fibres désagréables en bouche).