Le Gazon du Faing, chaume d’altitude vosgienne

Depuis le temps que j’avais envie d’explorer cette chaume d’altitude dans les Vosges « méridionales », voilà chose faite. Elle culmine à plus de 1300 m. et offre de fabuleux panoramas sur les flans orientaux et occidentaux des Vosges.

Côté "français", l'Ouest.
Côté « français », l’Ouest.
Côté alsacien, l'Est.
Côté alsacien, l’Est.

Le point de départ de cette randonnée de 5 h se fait au col de la Schlucht (prononcez « chlourt »). Immédiatement, une montée raide sillonne un chemin semé de rochers à travers une jolie forêt de petits hêtres.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015-2 chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015

Assez vite, nous atteignons la crête, dégagée où les vents sculptent les rares arbres et modèlent les chaumes. Le sentier est large, sableux, semé par endroit de gros cailloux patinés par les pas des marcheurs. La roche affleure partout et fait de magnifiques promontoires aux vues époustouflantes. Nous marchons deux heures sur ce GR5.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 -GR5

La flore est composée de bruyères, massifs de myrtilles, gentianes en fin de floraison, d’herbes aux magnifiques couleurs dégradées qui font un tapis automnal à ces grandes étendues sauvages interdites aux divagations des promeneurs afin de les respecter.

Nous pique-niquons dans le creux d’un rocher du bastion granitique du Gazon, avec un point du vue exceptionnel sur le lac des Truites et le carillon cristallin des cloches des vaches qui paissent dans les alpages en contrebas.

"Vegan power" © photo > Judith (merci pour ce bel angle de prise de vue !)
« Vegan power » © photo > Judith (merci pour ce bel angle de prise de vue !)
Déjeuner de randonneuse végane, amandes & noix germées - cake à la farine de châtaigne aux courgettes et son cœur de pistou d'estragon - salade courgettes crues soja germé et sa sauce à l’échalote & à la coco - carottes à croquer - dattes fraîches - pommes.
Déjeuner de randonneuse végane, amandes & noix germées – cake à la farine de châtaigne aux courgettes et son cœur de pistou d’estragon – salade courgettes crues soja germé et sa sauce à l’échalote & à la coco – carottes à croquer – dattes fraîches – pommes.
Point de vue de notre pique-nique.
Point de vue de notre pique-nique.

Arrivées au bastion panoramique du Gazon du Faing, nous redescendons sur le flan oriental du massif par une pente assez raide pour rejoindre ce lac des Truites (le plus haut lac des Vosges) et sa ferme-auberge dans un prodigieux cadre entre tourbière, parois rocheuses abruptes, éboulis de pierres, eaux ruisselantes et chantantes, arbres et sapins.

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Le chemin se poursuit à travers des forêts de conifères et de gigantesques arbres semés d’embûches. [Ce qui est pratique avec les bucherons c’est qu’ils te signifient que tu ne peux plus emprunter le chemin mais ils ne te proposent pas de « déviation »].

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 - panneau-5Comme nous n’avons aucunement envie de faire demi-tour, nous poursuivons sur le chemin interdit (où nous croisons d’autres randonneurs rebelles).

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 - panneau-4

Nous faisons une pause boisson, sur la terrasse de la ferme auberge Gaertlesrain puis reprenons notre randonnée à travers bois où surgit de façon incroyable le lac Vert, surprenant pas sa couleur très particulière.  La légende raconte que le diable y aurait jeté son château provoquant cette couleur émeraude. Parce qu’il était vert de rage ? (Je me pose la question car je ne vois pas le rapport avec le château et la couleur).

Explication de la couleur verte du lac.
Explication de la couleur verte du lac.
Lac Vert.
Lac Vert.

L’accès au lac est facile depuis la route des crêtes. Du coup il y avait plein de monde (surtout des personnes âgées) autour de ce lac.

Lac Vert.
Lac Vert.

L’itinéraire se poursuit sur des sentiers de racines et remonte vers le point de départ par des chemins larges et boisés, tranquilles.

A un moment, deux voies différentes s’ouvrent à notre choix. Nous décidons de prendre par le point de vue de l’ HIRSCHSTEINE. Le guide parle de « sentiers rocailleux et raides qui exigent un pied sûr ».

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 -panneaux

Le belvédère Hirschsteine.
Le belvédère Hirschsteine.
Vue du belvédère Hirschsteine.
Vue du belvédère Hirschsteine.

Un panneau sur place confirme la  difficulté.

Immédiatement après le panneau, un escalier raide en métal descend à flan de roche, remplacé ensuite par une rampe métallique qui court le long de la paroi que nous devons remonter par un sentier parfois inexistant (remplacé par de gros éboulis de cailloux) ou semé de troncs pour compliquer notre tâche. Le précipice est sur notre flan gauche. C’est impressionnant. Je me dis que par temps humide cette voie est impraticable. La vue porte sur les massifs boisés des Vosges vers la vallée de Munster, splendide comme toujours.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 -Judith

Et là, en arrivant au bout de cet escarpement, dans une forêt de conte de fées où les fougères et les mousses font une atmosphère enchanteresse, je me trouve face un chamois. Nos regards se croisent le souffle d’une seconde puis il détalle dans ce prodigieux décor, englouti par le vert soyeux et protecteur des lieux.

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Et je reste éblouie par cette rencontre.

Le sentier se poursuit dans la forêt magique, remonte vers le dernier point de vue sur la vallée, le Spitzenfels à 1190 m. et bifurque pour rejoindre notre point de départ.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 -panneau

Dernier point de vue de la randonnée, Spitzenfels.
Dernier point de vue de la randonnée, Spitzenfels.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 - végétale

Les Vosges et leurs rencontres magiques…

 

 

 

 

 

 

Pâte à tartiner chocolat-noisettes

Enfin la pluie et les jours qui raccourcissent…l’automne se profile doucement, les noisetiers donnent leurs premiers fruits et tout ça m’a donné envie de noisettes et de chocolat !

chloeka- ingrédients nutella maisonchloeka- nutella maison Aout 2015 ingrédientsJ’ai mixé les 200 gr de noisettes et j’ai fait fondre doucement le chocolat noir.

Puis j’ai mis tous les ingrédients dans mon super blender et j’ai laissé tourner 5 minutes.

chloeka nutella maison Aout 2015-9 chloeka nutella maison Aout 2015-7chloeka nutella maison Aout 2015-11 chloeka nutella maison Aout 2015-10Le résultat est super bon. A conserver au réfrigérateur. Elle a été dévorée dans la semaine.

chloeka nutella maison Aout 2015-13 chloeka nutella maison Aout 2015-18s chloeka nutella maison Aout 2015-17

 

Le Brezouard & ses aventures

Hier, Judith et moi sommes parties à la découverte des forêts et panoramas du Brezouard, massif vosgien culminant à 1229 m. pour un tour de 4h15 selon le guide de Bernhard Pollmann « Vosges, 51 itinéraires » des éditions Rother.

L'itinéraire de la randonnée.
L’itinéraire de la randonnée.

Le col des Bagenelles où débute cette randonnée est à 1h30 de Strasbourg, près de Ste Marie aux Mines, sur la route des crêtes. La journée s’annonçait fraîche (enfin !) mais pas humide.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-4

Dès notre arrivée au col, une splendide vue se déploie vers la vallée proche. Le chemin de rando monte doucement par un joli sentier bordé de conifères, noisetiers, hêtres et très vite, d’autres panoramas se dégagent entre les branches des sapins.

Le club vosgien, très actif, balise correctement les sentiers et il est difficile de se perdre ou de se tromper si l’on reste attentif.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-10

1ere intersection, nous cherchons notre balise « rectangle rouge ». Et nous nous engageons sur un sentier déjà emprunté mais qui monte tout droit vers le sommet avec une pente hyper raide où la terre meuble constitue l’essentiel de ce chemin.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-12Je dis à Judith que je trouve ça bizarre. Les montées à flan de colline se font en zigzag et pas sur des chemins où tu glisses tous les deux pas avec une telle pente.  Surtout que le guide ne parle pas de difficultés majeures dans cette balade. Mais, comme nous aimons transpirer, nous montons gaillardement toutes les deux. Pas de rectangle rouge le long de cette montée sportive (heureusement que Phlau n’était pas là, elle m’aurait maudite et bannie de ses ami-e-s à jamais !).

En arrivant, suantes et essoufflées, en haut, nous retrouvons le balisage mais qui s’étire sur deux côtés. Nous décidons de suivre celui de droite. Le guide nous avait promis de beaux panoramas durant cette montée, je trouve vraiment bizarre que nous n’ayons eu que la terre et les racines comme vision ! En suivant le chemin de droite, nous passons devant un beau point de vue sur l’énigmatique Taennchel.

Vue sur le Taennchel.
Vue sur le Taennchel.

Les Vosges sont magiques et regorgent de lieux chargés en énergie et de recoins où vivent les elfes et les sorcières. C’est sans doute pour cette raison que je m’y sens particulièrement bien.

Sur le sommet, la bruyère est en fleur et exhibe un joli tapis violacé.

Notre chemin redescend (normalement pour remonter vers le petit Brezouard). Joli sentier qui longe la montagne, très agréable. Et je trouve qu’il redescend beaucoup pour finalement nous reconduire à notre premier croisement… {soupir}.

Je me dis que Judith et moi devons aimer les montées pour que l’Univers nous en propose une seconde pour le même prix. Évidemment nous remontons par le joli sentier et non la première montée abrupte.

Et là tout reprend son sens et sa logique. Le guide ne mentait pas {ouf}.

Les chemins de racines de hêtres font un escalier naturel agréable, la mousse adoucit l’écorce des arbres et la dureté des roches, l’air est  chargé de délicieuses senteurs boisées.

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Le plus beau point de vue arrive enfin, du haut du petit Brezouard, avec ses quelques sapins calcinés et morts qui lui font un collier tourmenté et apocalyptique. De son hauteur, le paysage se déploie à 360°, vers la plaine d’Alsace, le Taennchel… Les nuages s’accumulent à l’ouest, couvrant les reliefs d’ombres fantasques. C’est beau à couper le souffle.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015 Judith

Nous redescendons, imprégnées de cette nature forte et généreuse. Nous nous enfonçons dans une forêt de résineux, sombres et silencieuses, vigilantes sur le balisage.

Au bout de 3 h de marche, nous nous posons dans un champ pour pique-niquer, dans un site de pâturages à l’orée d’un bois. Puis nous reprenons notre balade vers le hameau de Faurupt où une nouvelle montée par un large chemin nous conduit vers le parking d’arrivée.

De grands fermes vosgiennes jalonnent le chemin, certaines décorées de façon fantaisiste et joyeuse, d’autres plus pastorales et bucoliques, de jolies vaches rousses, noires et blanches, saupoudrées de pois qui leur font une surprenante robe bariolée observent nos déambulations champêtres.

Nous retrouvons la voiture, heureuses et satisfaites et là…la poche où j’avais mis les clefs de contact était ouverte ! Pas de trace de clefs, évaporées, volées par les lutins farceurs des Vosges.

Immédiatement, j’élabore un plan de sauvetage. Il est 16h. Attendre que Phlau rentre du boulot, prenne mon double des clefs (dont je ne suis plus tout à fait sûre de l’endroit où il est), trouve ce col (elle n’a AUCUN sens de l’orientation). Judith propose que plutôt d’attendre inutilement sur le parking, nous refaisions un bout de chemin. Je réfléchis, les deux endroits où j’ai posé mon sac à dos sont ma pause pipi et le déjeuner, à une heure du col des Bagenelles.

Nous reprenons donc notre sentier à travers les pâturages, motivées. Là, les vaches se sont échappées de leur champ pour mon plus grand plaisir où je peux aller en papouiller une ou deux pas trop craintive et qui aime mon enthousiasme tactile.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015- Mmes Vaches échappées de leur champ

En arrivant à Faurupt, nous croisons des randonneurs qui nous demandent quelques indications. Après les avoir renseignés, je leur demande s’ils n’ont pas trouvé des clefs de voiture à tout hasard. Et là, ils me disent « Oui ! près d’une stère de bois coupés. Nous les avons posé sur la première boîte aux lettres. »

J’ai eu envie de les embrasser, je me suis contentée de dire que je les aimais.

Judith et moi courrons vers la fameuse boîte aux lettres, ou nous ne trouvons rien ! Nouveau dépit.

Judith va sonner chez le propriétaire du lieu, lui expliquant nos déboires. Cette personne bien intentionnée avait récupéré les clefs en allant chercher son courrier.

Quand j’étais à Karmaling, chacun pouvait laisser ses objets n’importe où, personne n’y touchait, car « chaque objet a sa place » donc on retrouve toujours ce que l’on a oublié volontairement ou involontairement.

Je savais que les clefs pouvaient être tombées près de ma pause pipi, c’est là où je les aurais chercher après l’endroit de la pause déjeuner. Si nous n’avions pas croisé ces randonneurs, je n’aurais jamais retrouvé mes clefs car trop de personnes bien intentionnées s’étaient occupées de mes clefs > à méditer !

Je remercie quand même l’Univers de les avoir récupérées .

Sur le retour, nous avons rencontré un chat bavard affamé de câlins, un coq et ses deux poules se baladant tranquillement sur un bout de colline et, courageuses, l’esprit allégé, « re-monté » la dernière pente !

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015 chloeka-rando au Brezouard Aout 2015- Judith et M. Chat chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-

Au final, une randonnée de plus de 5h avec de forts dénivelés et beaucoup d’émotions mais nous aimons ça ♥.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015- message Gandhi

 

 

 

Italie ~Val d’Aoste ~ou comment tutoyer les nuages.

Italie ~Val d’Aoste ~ou comment tutoyer les nuages.

chloeka - Italie Val d'Aoste nuages Aout 2015-2

Journal - Août 2015
Jour 1 – 3 août 2015 – Pila Gorraz
Gilda me lèche consciencieusement les mollets que j’ai enduit de mon macérât huileux au millepertuis. Nous sommes proches du soleil et son ardeur est bien présente. L’altitude le rend agréable mais pas moins mordant !
Douche réparatrice après ce premier jour à découvrir les montagnes alentours.
Hier, en arrivant, j’ai immédiatement été explorer le versant de notre massif. J’ai déniché un bar d’altitude posé au bord d’un mini lac vêtu du beau bleu du ciel avec une vue extraordinaire sur les Alpes alentours (1h30 aller-retour).
Partout où porte le regard, ça monte. Phlau pense qu’on nous a posé un immense poster devant notre fenêtre.
Aujourd’hui suis partie escalader la Punta MONPERS à 2794 m (1000 m de dénivelé), pointe escarpée en dents de scie que j’ai grimpé à flan de roche et de terre meuble. Paysage époustouflant où se déploient des sommets enneigés qui culminent à plus de 3500 m. Sentiment de plénitude, d’un temps suspendu.
Ce que j’aime dans la montagne c’est qu’elle tutoie les nuages et j’ai aussi ce sentiment puissant de ne faire qu’un avec la terre, l’air et l’espace.
Jour 2 – AOSTE
Trop chaud : 39°.
Trop de monde dans ses ruelles étroites, temple de la consommation.
Trop de Français (j’aime bien entendre parler une langue étrangère quand je suis dans un autre pays, bon j’avoue, je n’ai pas choisi l’endroit le plus exotique pour me dépayser au niveau de la langue !).
Quel contraste avec ma solitude de flan de montagne d’hier. Aoste est une ancienne ville romaine pleine de vestiges dans un décor totalement fantastique, cernée de massifs qui lui font un extraordinaire écrin de verdure. Nous avons repéré un restaurant vg, Cibo, nous le testerons peut être cette semaine (pari perdu de Phlau).
12° de différence entre le fond de vallée et notre havre à 1700 m d’altitude.
Le dîner de ce soir est composé de drôles de pâtes, les trofie liguri. Elles ont une forme allongée, sont fines et torsadées. Nous allons les dévorer avec des aubergines à la niçoise.
Gilda a un super appétit, elle dort beaucoup, soigne mes mollets régulièrement et a récupéré ses kilos perdus ! Elle a fait sien notre mini appartement de montagne.
Jour 3 – Col de Chamolé 2641 m
chloeka - Italie Val d'Aoste vers le col de Chamolé Aout 2015-2
J’ai commencé un roman d’Isabel Allende « Le cahier de Maya ». Suis emportée par l’écriture et les personnages. Gilda m’a réveillée à 7h pour son casse-croûte et sa tournée pipi. J’ai lu ensuite, j’ai été transportée par l’émotion de cette écriture qui parle à mon âme. J’ai même pleuré. J’aime les livres qui sont vivants, cela faisait longtemps que je n’avais plus pleuré en lisant un livre. Bref, j’adore !
Vers midi nous sommes parties prendre le télésiège à Pila pour monter vers le lac de Chamolé, autre pan de montagne à explorer. C’était chouette ce petit tour dans les airs, comme un long manège en pleine nature avec des soubresauts inquiétants à chaque poteau passé (autre émotion du jour).
Le lac de Chamolé à 2300 m. d’altitude est la piscine du coin bien qu’on n’y trempe que les pieds. C’est là que viennent se poser les touristes et les randonneurs, étape vers les sommets qui cernent ce petit lac d’altitude. De minuscules grenouilles peuplent ses rives. J’ai un truc avec les batraciens. Je rêve de croiser des loups et je me retrouve toujours autour d’une multitude de grenouilles souvent minuscules.
Les pieds dans l'eau- Lac de Chamolé
Les pieds dans l’eau- Lac de Chamolé
Du lac nous avons grimpé le sentier abrupt qui monte en zigzag jusqu’au col de Chamolé. La vue était encore fantastique avec des panoramas majestueux où se déployaient les montagnes à perte de regard.
Phlau au col de Chamolé.
Phlau au col de Chamolé.
Un soleil vaillant nous a tenu compagnie mais l’altitude l’a rendu agréable. En redescendant nous avons décidé de dîner au restaurant vg d’Aoste, le CIBO.
Jour 4 – Parc National « Gran Paradiso »
Matin
Le dîner était délicieux. C’est chouette de pouvoir trouver des restaurants sans cadavre (ni cadavre de poisson !). J’ai savouré un carpaccio de fenouil et orange en entrée et une paella végétalienne ensuite. A Aoste la température est pesante. L’amplitude thermique entre la montagne et la vallée est impressionnante.
Aujourd’hui nous allons prendre la voiture pour découvrir le parc national « Gran Paradiso » et monter jusqu’à Cogne.
chloeka - Italie Val d'Aoste Parc National Gran Paradiso Aout 2015-4
Soir
Que dire ? Sinon que ce parc porte bien son nom. Je m’attendais à des espaces ouverts sur des sommets enneigés (certains massifs culminent à plus de 3500 m) et c’est une vallée encaissée et profonde que nous avons traversée où chante la Grande Eyvia, rivière impétueuse jalonnée de torrents multiples qui ruissellent de partout. Les conifères qui habillent cette vallée sont gigantesques, les sommets enneigés semblent lointains, le paysage ressemble au grand Nord canadien (du moins dans mon imaginaire d’Européenne qui n’a jamais exploré le gd Nord canadien). Les quelques villages traversés (Cogne, Valnontey, hameau de Valmiana, Lillaz) sont typiques et déploient des maisons de montagne aux grosses pierres grises agrémentées de bois, aux toits pentus. L’eau est présente partout, joyeuse et vive. Par contre, il y a plus de touristes que sur notre flan de montagne. L’étiquette « parc national » attire davantage de monde que les pistes de ski de Pila.
J’ai le visage cramoisi. Les nuages et le fond de vallée sont trompeurs. Nous étions bien à plus de 1500 m d’altitude mais nous n’avons escaladé aucune pente. La balade du jour s’est faite le long du sentier qui borde la rivière, à plat, au grand soulagement de Phlau qui ne sent plus ses cuisses.
Jour 5 – Couis I – 2700 m.
Suis K.O. Je sors d’un bain réparateur. Le soleil est plus virulent que les autres jours.
Phlau est descendue à Pila pour prendre le télésiège vers Chamolé. Suis montée à pied afin de découvrir un nouveau sentier vers l’Alpe Chamolé que je n’ai trouvé que sur un misérable kilomètre. Du coup, me suis farcie la montée en ligne droite sous le télésiège, 500 m. de dénivelé en plein cagnard !
Nous nous sommes retrouvées devant le bar qui côtoie l’arrivée du télésiège. Un christ délirant le surplombe. On a l’impression qu’un violent coup de vent a déstabilisé la statue et qu’il est prêt à s’envoler mais ses mains et pieds cloués le maintiennent à sa terrible croix.
Le Christ envolé.
Le Christ envolé.
Nous sommes parties prendre le télésiège suivant vers Couis I, longue promenade branlante suspendue dans les airs pour atteindre cette fameuse ligne de crête qui me nargue depuis la fenêtre de notre appartement, l’envers du poster qui nous sert de vue.
Mirifique vision du sommet de notre « petit » monde où s’est enfin déployé un panorama à 360° avec une vue plongeante sur Cogne (où nous étions hier) et le détail de tous les monts enneigés de Gran Paradiso à portée de souffle ainsi que le Mont Blanc à la pointe de cette crête et le Mont Emilius de l’autre côté.
J’ai fait ma salutation au soleil sur ce toit de monde. Nous avons marché sur la ligne de crête, en équilibre entre deux versants où la roche schisteuse affleure partout. J’aurais pu rester la journée à respirer ce paysage fantastique de mousses, de lichens, de rochers et de pointes enneigées.
J’ai fini mon (génial) roman d’Allende ce matin et j’étais triste de devoir quitter tous ces personnages auxquels me suis attachée. Face à la grandeur de ce panorama, j’ai eu le même sentiment, envie que cette contemplation s’éternise, que le souffle gigantesque de la Terre me nourrisse sans fin (faim) !
Jour 6 – nuages- orage
De gros nuages blancs et cotonneux se sont blottis dans le val d’Aoste qui semble illuminé de la terre. Le spectacle est plutôt fascinant. Les milliers de minuscules fenêtres des habitations de la vallée reflètent les éclats d’or du soleil et scintillent comme des étoiles.
Les sommets où nous nous trouvons se sont couverts de nuages plus sombres et plus opaques.
Nous avons fait une balade à flan de coteaux vers une bergerie abandonnée, Lioutegsaz (2077 m.). Nous avons tenté de faire des photos en posant l’appareil sur un support pierreux et en sautant devant l’objectif. Ca nous a fait rire et ça nous a épuisées. Ensuite, nous avons fait deux groupes de un. Phlau qui peste toujours contre la moindre montée est revenue sur ses pas. J’ai poursuivi un peu plus haut vers une croix et une bergerie en activité, Grimandet, point de vue exceptionnel sur Aoste. L’orage grondait sur les sommets. Il a éclaté pendant ma descente, pluie bénie qui a fait chanter les fossés et nourri la terre.
Nous irons plus tard boire un dernier verre dans un bar de Pila, là nous contemplons l’orage depuis notre studio en savourant une tasse brûlante d’herbes bienfaitrices.

Cake courgettes-cumin au cœur de pistou {sans gluten}

La courgette envahit ma cuisine, je la prépare crue essentiellement en salade (beaucoup), dans mes tartinades et sauces estivales, en bocaux lacto-fermentés et, parfois, cuite.

Ici, un cake de saison sans gluten aux parfums joyeux du cumin et du pistou.

chloeka - cake courgettes-cumin au coeur de pistou- juillet 2015-20

Ingrédients :

Les ingrédients
Les ingrédients

– 2 courgettes moyennes râpées (avec la peau > bio)

– 400 g de tofu soyeux

– 200 g de farine de riz demi-complète

– 50 g de farine de lupin

– 100 g de flocons de pois cassés (qu’on peut remplacer par des flocons de riz ou de soja)

– 5 càs de sauce soja (du coup je ne rajoute pas de sel !)

– 60 ml d’huile d’olive

– un bouquet de ciboulettes

– cumin à volonté

+ un petit pot de pistou (ou le fabriquer soi-même).

chloeka -  pistou- juillet 2015-

Préparation :

Mélanger les farines avec le tofu soyeux, rajouter les courgettes râpées, les flocons de pois cassés. Bien remuer. Rajouter le reste des ingrédients sauf le pistou.

chloeka - cake courgettes-cumin au coeur de pistou- juillet 2015-12

Huiler un moule à cake. Étaler la moitié du mélange dans le moule.

Avec une petite cuillère, mettre une couche de pistou au milieu du cake.

chloeka - cake courgettes-cumin au coeur de pistou- juillet 2015-15

Recouvrir avec le reste de la préparation.

chloeka - cake courgettes-cumin au coeur de pistou- juillet 2015-16

Enfourner à 200°C pendant 50 mn.

chloeka - cake courgettes-cumin au coeur de pistou- juillet 2015-17s

Savourer chaud

– ou froid avec une sauce crue aux tomates séchées et aux dattes

– ou une autre douceur

– ou tout seul car il exhale plein de parfums et sa texture tendre est divine au palais.

chloeka - cake courgettes-cumin au coeur de pistou- juillet 2015-18chloeka - cake courgettes-cumin au coeur de pistou- juillet 2015-21

 

Karma Ling ~L’Aïkiryu ~Isabelle…

Rencontre avec un lieu > KARMA LING

Lieu du Karma, somme de ce qui est fait, est en train de se faire ou se fera. Situé en Savoie, dans le hameau de St Hugon, là où des Pères chartreux avaient déjà posé leur intention/attention dès le XIIè siècle, au creux de la chaine de montagnes Belledonne.

Bout de monde accueillant, ouvert, où l’esprit se libère et la pensée s’apaise. Fabuleuse énergie qui circule. Une maison, ma maison, ma famille retrouvée.

Les sourires croisés sont complices, chaque regard qui s’interpelle est chargé de sens, tout y est dit :  » Bonjour », « Je t’accueille », « Tu es la bienvenue », « Je te vois et te reconnais »…

Les silences sont pleins et la joie est palpable. Tout y est simple, humble et relié à une terre préservée riche de son passé spirituel.

Le temps pouvait s’arrêter, je me suis suspendue à son souffle et j’ai savouré.

Rencontre avec une pratique > L’AÏKIRYU

Chuter, se relever, chuter, se relever… Parcours de vie. Accepter de chuter dans un mouvement fluide. La chute naît d’une attaque, la mienne, vis à vis d’un adversaire qui a juste détourné ma violence pour en faire cette énergie qui coule et s’envole, transformée.

« – Le conflit est créateur.
– La seule victoire juste est celle qui ne fait ni vainqueur ni vaincu. »

C’est ma première rencontre avec un art martial et c’est une rencontre « sacrée », dans ce lieu qu’est Karma Ling, en pleine conscience, en pleine présence.

Cinq jours pour tomber en amour de cette pratique, il m’en aura fallu trois.

Le premier jour, c’est ma violence que j’ai pris à bras le corps, le cœur, qui m’a projeté dans le flot de certains souvenirs douloureux. A la fin de la journée, je me suis posée plein de questions. Ces peurs refoulées qui resurgissent. Que faire ? Affronter ces peurs ? Passer à côté ? Ne pas les ignorer.

Je sais que la peur est ce qui m’empêche de progresser, de me libérer. J’aime mon sentiment de liberté. Quand je sens poindre une peur, j’essaye de la mettre en lumière. Transcendance.

De toute façon, je m’étais engagée pour cinq jours de pratique autant aller au bout.

Deuxième jour.

La nuit est portée par des anges qui veillent, le mien est particulièrement bienveillant.

J’ai pratiqué sans me poser de questions. J’ai laissé faire.

Chuter, se relever, chuter, se relever…

Troisième jour.

Tous les exercices sont devenus trop courts, j’avais envie (besoin ?) que chaque application d’un mouvement dure plus longtemps. Un sentiment de ne pas avoir le temps d’explorer les infinies possibilités de chaque geste m’a traversé. J’étais trop dans le mental pour comprendre le côté « technique », je n’avais pas le temps de savourer mon ressenti. Je n’ai pas vu filer le temps.

Quand Isabelle a annoncé la fin du cours, j’étais étonnée et surprise d’être triste. J’étais conquise, traversée par tout ce que mobilise l’Aïkiryu.

Puis le temps a filé et je reste avec un extraordinaire sentiment de bien être. Et un besoin de poursuivre ce chemin emprunté.

Chuter, se relever, chuter, se relever…

Les rituels font partie de la discipline, le cadre où laisser son énergie se libérer :

Rencontre avec un enseignement celui d’Isabelle AbeléDubouloz.

Isabelle, lumière intense aux éclats de velours, toute en énergie maîtrisée, regard qui vous transperce et vous accueille. Femme puissante qui écoute et accompagne, attentive aux énergies de chacun. L’âme d’une Amérindienne a du la traverser, un guide relié à la Terre.

Isabelle, la Vie, l’Amour, le Souffle, l’Energie, la Présence…

chloeka- Karma Ling- juillet 2015- isabelle-4 chloeka- Karma Ling- juillet 2015- Isabelle

Chuter, se relever, chuter, se relever…

Rencontre avec un groupe de belles âmes > Kareen, Finn, Sarra, Christine, Odile, Brigitte, Nicolas, Xavier, Caroline, Oriane, Anne-Cécile, Virginie (désolée pour les orthographes que j’écorche).

chloeka- Karma Ling- juillet 2015- Aïkiryu-9

Je vous remercie pour ce séjour que vous avez rendu encore plus beau par votre partage et votre disponibilité.

Je n’oublie pas Malili, l’organisatrice du stage, sans elle je n’aurais pas saisi cette chance de ces remarquables rencontres.

Malili
Malili

Et le lunaire Lama Lhundroup, souriant et attentionné dans sa pleine présence et dans sa grande vacuité.

Bref, je vous aime.

 

Quand le bois nous regarde - spéciale dédicace à Sarra !
Quand le bois nous regarde – spéciale dédicace à Sarra !

 

 

Pesto de courgette crue, graines de chanvre & tournesol

La chaleur est écrasante, le moindre mouvement coûte un effort surhumain et seules les heures de l’aube apportent un peu de fraîcheur. Les courgettes poussent avec allégresse dans ces conditions.

Je les cuisine à toutes les sauces.

chloeka-recette pesto de courgette- juillet 2015

chloeka-ingrédients pesto de courgette crue- juillet 2015chloeka-pesto de courgette crue- juillet 2015chloeka -pesto de courgette crue chanvre et tournesol - juillet 2015-11s

Ici, dans un pesto frais à tartiner sur du pain ou à accompagner d’autres légumes crus.

chloeka -pesto de courgette crue chanvre et tournesol - juillet 2015-17s

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Pour une saveur plus relevée on peut rajouter une gousse d’ail.

 

Gâteau cru aux noix & framboises

Un dessert pour célébrer l’arrivée de l’été et le parfum délicat des framboises de mon jardin qui enchante mes papilles et celles de mes chiennes (elles en raffolent !).

chloeka -framboises- juin 2015-sPréparer ce dessert la veille, ainsi la mousse se solidifie très bien. Cela dit je l’ai préparé le matin et à 18h, la mousse était solide.

Pour la croûte >

J’ai fait tremper une nuit 1/2 tasse d’amandes, 1/2 tasse de noix de pécan et une poignée de noix de Grenoble. J’ai rincé et passé au blender en rajoutant 100 gr de pâte de dattes.

chloeka-noix- 2015

J’ai étalé, avec mes doigts, cette croûte dans le fond amovible de mon moule de 18 cm.

Pour la mousse >

J’ai passé au blender :

-1/2 tasse de noix de cajou trempées une nuit et rincées

– 1/2 tasse de noix de pécan trempées une nuit et rincées

– 1/2 jus de citron

– 2 càs d’huile de coco

– 2 càs de lécithine de soja

– 4 càs de sirop d’agave

– 3 càs de lait de coco

J’ai mixé jusqu’à avoir une belle mousse onctueuse.

J’ai rajouté à la cuillère 1 tasse de framboises, sans mixer pour garder des morceaux entiers.

J’ai étalé cette mousse sur ma croûte et l’ai décorée de quelques framboises.

chloeka -gateau cru noix framboises- juin 2015Six heures plus tard la mousse était figée.

chloeka - gateau cru aux noix et à la framboise- juin 2015-2Et le gâteau savoureux ! Je l’ai accompagné d’un coulis framboises-groseilles au lait d’amande.

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Mousse crue pomme-figue

L’été qui pointe, les températures qui grimpent, mon jardin qui explose dans sa belle luxuriance…un cumul de petites et grandes choses m’ont encore guidée dans ma cuisine.

Cette fois ci j’ai testé un dessert cru, une mousse de fraîcheur délicieusement parfumée.

chloeka- mousse crue pomme-figue -juin 2015-11

Ingrédients (pour 6 verrines) :

chloeka- ingredients mousse crue pomme-figue -juin 2015

– 2 pommes

– 100 g de pâtes de figues

– 70 g d’un mélange d’amandes, graines de tournesol et de courge mises à tremper une nuit et rincées

– 50 cl de lait d’amande

– quelques gouttes d’essence de vanille

– 3 càc de lécithine de soja. (Je l’achète en magasin bio – évidemment- car garantie sans OGM, son rôle est d’ empêcher l’eau et les graisses de se séparer dans les aliments).

chloeka- mousse crue pomme-figue -juin 2015

Je passe tous ces ingrédients au blender puis je transvase dans mes verrines.
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Je les place au réfrigérateur minimum 6 heures.
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Bonne dégustation !

Compote rhubarbe pomme vanillée

Un dessert facile à faire, fondant et savoureux.

Charlène m’a apporté de la rhubarbe, je suis fan du pétiole de cette plante particulière ! Je la mange essentiellement crue. J’adore son goût particulier qui me fait plein de frissons partout quand je la croque. Mais, crue, elle est meilleure juste fraîchement coupée. Et puis elle est bonne pour plein de choses > http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=rhubarbe_nu

Là ça faisait quelques jours qu’il me restait des pétioles. J’ai décidé d’en faire une compote d’amoureux (pour 2 personnes) parfumée à la vanille (parce que je suis aussi fan de vanille !).

chloeka-compote rhubarbe pomme vanillée- juin 2015

INGRÉDIENTS  (donc pour 2) :

(à multiplier si vous voulez davantage de quantités)

– 1 grosse pomme

– 6 pétioles de rhubarbe

– 6 càs de rapadura  [Le sucre rapadura est du jus de canne à sucre déshydraté, issu de l’agriculture biologique. Il n’a subi aucune transformation ni raffinage. Il reste donc humide et a tendance à s’agglomérer. De couleur ambre très foncée, il a un goût caractéristique de réglisse. (Source : Le Grand Larousse Gastronomique).]

– 2 gousses de vanille

– 60 ml d’eau  chloeka-compote rhubarbe pomme vanillée- juin 2015-3

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Épluchez et coupez rhubarbe et pomme, fendez les gousses de vanille en deux, grattez les minuscules grains noirs. Mettez tous les ingrédients ainsi que l’eau et le sucre dans une casserole.

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Faites chauffer à feu doux 15 minutes.

Passez au mixeur plongeant (vous pouvez laisser des morceaux si vous aimez cela).

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Déposez dans des coupelles et savourez tiède ou froid.

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