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Le Brezouard & ses aventures

Hier, Judith et moi sommes parties à la découverte des forêts et panoramas du Brezouard, massif vosgien culminant à 1229 m. pour un tour de 4h15 selon le guide de Bernhard Pollmann « Vosges, 51 itinéraires » des éditions Rother.

L'itinéraire de la randonnée.
L’itinéraire de la randonnée.

Le col des Bagenelles où débute cette randonnée est à 1h30 de Strasbourg, près de Ste Marie aux Mines, sur la route des crêtes. La journée s’annonçait fraîche (enfin !) mais pas humide.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-4

Dès notre arrivée au col, une splendide vue se déploie vers la vallée proche. Le chemin de rando monte doucement par un joli sentier bordé de conifères, noisetiers, hêtres et très vite, d’autres panoramas se dégagent entre les branches des sapins.

Le club vosgien, très actif, balise correctement les sentiers et il est difficile de se perdre ou de se tromper si l’on reste attentif.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-10

1ere intersection, nous cherchons notre balise « rectangle rouge ». Et nous nous engageons sur un sentier déjà emprunté mais qui monte tout droit vers le sommet avec une pente hyper raide où la terre meuble constitue l’essentiel de ce chemin.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-12Je dis à Judith que je trouve ça bizarre. Les montées à flan de colline se font en zigzag et pas sur des chemins où tu glisses tous les deux pas avec une telle pente.  Surtout que le guide ne parle pas de difficultés majeures dans cette balade. Mais, comme nous aimons transpirer, nous montons gaillardement toutes les deux. Pas de rectangle rouge le long de cette montée sportive (heureusement que Phlau n’était pas là, elle m’aurait maudite et bannie de ses ami-e-s à jamais !).

En arrivant, suantes et essoufflées, en haut, nous retrouvons le balisage mais qui s’étire sur deux côtés. Nous décidons de suivre celui de droite. Le guide nous avait promis de beaux panoramas durant cette montée, je trouve vraiment bizarre que nous n’ayons eu que la terre et les racines comme vision ! En suivant le chemin de droite, nous passons devant un beau point de vue sur l’énigmatique Taennchel.

Vue sur le Taennchel.
Vue sur le Taennchel.

Les Vosges sont magiques et regorgent de lieux chargés en énergie et de recoins où vivent les elfes et les sorcières. C’est sans doute pour cette raison que je m’y sens particulièrement bien.

Sur le sommet, la bruyère est en fleur et exhibe un joli tapis violacé.

Notre chemin redescend (normalement pour remonter vers le petit Brezouard). Joli sentier qui longe la montagne, très agréable. Et je trouve qu’il redescend beaucoup pour finalement nous reconduire à notre premier croisement… {soupir}.

Je me dis que Judith et moi devons aimer les montées pour que l’Univers nous en propose une seconde pour le même prix. Évidemment nous remontons par le joli sentier et non la première montée abrupte.

Et là tout reprend son sens et sa logique. Le guide ne mentait pas {ouf}.

Les chemins de racines de hêtres font un escalier naturel agréable, la mousse adoucit l’écorce des arbres et la dureté des roches, l’air est  chargé de délicieuses senteurs boisées.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-14

Le plus beau point de vue arrive enfin, du haut du petit Brezouard, avec ses quelques sapins calcinés et morts qui lui font un collier tourmenté et apocalyptique. De son hauteur, le paysage se déploie à 360°, vers la plaine d’Alsace, le Taennchel… Les nuages s’accumulent à l’ouest, couvrant les reliefs d’ombres fantasques. C’est beau à couper le souffle.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015 Judith

Nous redescendons, imprégnées de cette nature forte et généreuse. Nous nous enfonçons dans une forêt de résineux, sombres et silencieuses, vigilantes sur le balisage.

Au bout de 3 h de marche, nous nous posons dans un champ pour pique-niquer, dans un site de pâturages à l’orée d’un bois. Puis nous reprenons notre balade vers le hameau de Faurupt où une nouvelle montée par un large chemin nous conduit vers le parking d’arrivée.

De grands fermes vosgiennes jalonnent le chemin, certaines décorées de façon fantaisiste et joyeuse, d’autres plus pastorales et bucoliques, de jolies vaches rousses, noires et blanches, saupoudrées de pois qui leur font une surprenante robe bariolée observent nos déambulations champêtres.

Nous retrouvons la voiture, heureuses et satisfaites et là…la poche où j’avais mis les clefs de contact était ouverte ! Pas de trace de clefs, évaporées, volées par les lutins farceurs des Vosges.

Immédiatement, j’élabore un plan de sauvetage. Il est 16h. Attendre que Phlau rentre du boulot, prenne mon double des clefs (dont je ne suis plus tout à fait sûre de l’endroit où il est), trouve ce col (elle n’a AUCUN sens de l’orientation). Judith propose que plutôt d’attendre inutilement sur le parking, nous refaisions un bout de chemin. Je réfléchis, les deux endroits où j’ai posé mon sac à dos sont ma pause pipi et le déjeuner, à une heure du col des Bagenelles.

Nous reprenons donc notre sentier à travers les pâturages, motivées. Là, les vaches se sont échappées de leur champ pour mon plus grand plaisir où je peux aller en papouiller une ou deux pas trop craintive et qui aime mon enthousiasme tactile.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015- Mmes Vaches échappées de leur champ

En arrivant à Faurupt, nous croisons des randonneurs qui nous demandent quelques indications. Après les avoir renseignés, je leur demande s’ils n’ont pas trouvé des clefs de voiture à tout hasard. Et là, ils me disent « Oui ! près d’une stère de bois coupés. Nous les avons posé sur la première boîte aux lettres. »

J’ai eu envie de les embrasser, je me suis contentée de dire que je les aimais.

Judith et moi courrons vers la fameuse boîte aux lettres, ou nous ne trouvons rien ! Nouveau dépit.

Judith va sonner chez le propriétaire du lieu, lui expliquant nos déboires. Cette personne bien intentionnée avait récupéré les clefs en allant chercher son courrier.

Quand j’étais à Karmaling, chacun pouvait laisser ses objets n’importe où, personne n’y touchait, car « chaque objet a sa place » donc on retrouve toujours ce que l’on a oublié volontairement ou involontairement.

Je savais que les clefs pouvaient être tombées près de ma pause pipi, c’est là où je les aurais chercher après l’endroit de la pause déjeuner. Si nous n’avions pas croisé ces randonneurs, je n’aurais jamais retrouvé mes clefs car trop de personnes bien intentionnées s’étaient occupées de mes clefs > à méditer !

Je remercie quand même l’Univers de les avoir récupérées .

Sur le retour, nous avons rencontré un chat bavard affamé de câlins, un coq et ses deux poules se baladant tranquillement sur un bout de colline et, courageuses, l’esprit allégé, « re-monté » la dernière pente !

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015 chloeka-rando au Brezouard Aout 2015- Judith et M. Chat chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-

Au final, une randonnée de plus de 5h avec de forts dénivelés et beaucoup d’émotions mais nous aimons ça ♥.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015- message Gandhi

 

 

 

Italie ~Val d’Aoste ~ou comment tutoyer les nuages.

Italie ~Val d’Aoste ~ou comment tutoyer les nuages.

chloeka - Italie Val d'Aoste nuages Aout 2015-2

Journal - Août 2015
Jour 1 – 3 août 2015 – Pila Gorraz
Gilda me lèche consciencieusement les mollets que j’ai enduit de mon macérât huileux au millepertuis. Nous sommes proches du soleil et son ardeur est bien présente. L’altitude le rend agréable mais pas moins mordant !
Douche réparatrice après ce premier jour à découvrir les montagnes alentours.
Hier, en arrivant, j’ai immédiatement été explorer le versant de notre massif. J’ai déniché un bar d’altitude posé au bord d’un mini lac vêtu du beau bleu du ciel avec une vue extraordinaire sur les Alpes alentours (1h30 aller-retour).
Partout où porte le regard, ça monte. Phlau pense qu’on nous a posé un immense poster devant notre fenêtre.
Aujourd’hui suis partie escalader la Punta MONPERS à 2794 m (1000 m de dénivelé), pointe escarpée en dents de scie que j’ai grimpé à flan de roche et de terre meuble. Paysage époustouflant où se déploient des sommets enneigés qui culminent à plus de 3500 m. Sentiment de plénitude, d’un temps suspendu.
Ce que j’aime dans la montagne c’est qu’elle tutoie les nuages et j’ai aussi ce sentiment puissant de ne faire qu’un avec la terre, l’air et l’espace.
Jour 2 – AOSTE
Trop chaud : 39°.
Trop de monde dans ses ruelles étroites, temple de la consommation.
Trop de Français (j’aime bien entendre parler une langue étrangère quand je suis dans un autre pays, bon j’avoue, je n’ai pas choisi l’endroit le plus exotique pour me dépayser au niveau de la langue !).
Quel contraste avec ma solitude de flan de montagne d’hier. Aoste est une ancienne ville romaine pleine de vestiges dans un décor totalement fantastique, cernée de massifs qui lui font un extraordinaire écrin de verdure. Nous avons repéré un restaurant vg, Cibo, nous le testerons peut être cette semaine (pari perdu de Phlau).
12° de différence entre le fond de vallée et notre havre à 1700 m d’altitude.
Le dîner de ce soir est composé de drôles de pâtes, les trofie liguri. Elles ont une forme allongée, sont fines et torsadées. Nous allons les dévorer avec des aubergines à la niçoise.
Gilda a un super appétit, elle dort beaucoup, soigne mes mollets régulièrement et a récupéré ses kilos perdus ! Elle a fait sien notre mini appartement de montagne.
Jour 3 – Col de Chamolé 2641 m
chloeka - Italie Val d'Aoste vers le col de Chamolé Aout 2015-2
J’ai commencé un roman d’Isabel Allende « Le cahier de Maya ». Suis emportée par l’écriture et les personnages. Gilda m’a réveillée à 7h pour son casse-croûte et sa tournée pipi. J’ai lu ensuite, j’ai été transportée par l’émotion de cette écriture qui parle à mon âme. J’ai même pleuré. J’aime les livres qui sont vivants, cela faisait longtemps que je n’avais plus pleuré en lisant un livre. Bref, j’adore !
Vers midi nous sommes parties prendre le télésiège à Pila pour monter vers le lac de Chamolé, autre pan de montagne à explorer. C’était chouette ce petit tour dans les airs, comme un long manège en pleine nature avec des soubresauts inquiétants à chaque poteau passé (autre émotion du jour).
Le lac de Chamolé à 2300 m. d’altitude est la piscine du coin bien qu’on n’y trempe que les pieds. C’est là que viennent se poser les touristes et les randonneurs, étape vers les sommets qui cernent ce petit lac d’altitude. De minuscules grenouilles peuplent ses rives. J’ai un truc avec les batraciens. Je rêve de croiser des loups et je me retrouve toujours autour d’une multitude de grenouilles souvent minuscules.
Les pieds dans l'eau- Lac de Chamolé
Les pieds dans l’eau- Lac de Chamolé
Du lac nous avons grimpé le sentier abrupt qui monte en zigzag jusqu’au col de Chamolé. La vue était encore fantastique avec des panoramas majestueux où se déployaient les montagnes à perte de regard.
Phlau au col de Chamolé.
Phlau au col de Chamolé.
Un soleil vaillant nous a tenu compagnie mais l’altitude l’a rendu agréable. En redescendant nous avons décidé de dîner au restaurant vg d’Aoste, le CIBO.
Jour 4 – Parc National « Gran Paradiso »
Matin
Le dîner était délicieux. C’est chouette de pouvoir trouver des restaurants sans cadavre (ni cadavre de poisson !). J’ai savouré un carpaccio de fenouil et orange en entrée et une paella végétalienne ensuite. A Aoste la température est pesante. L’amplitude thermique entre la montagne et la vallée est impressionnante.
Aujourd’hui nous allons prendre la voiture pour découvrir le parc national « Gran Paradiso » et monter jusqu’à Cogne.
chloeka - Italie Val d'Aoste Parc National Gran Paradiso Aout 2015-4
Soir
Que dire ? Sinon que ce parc porte bien son nom. Je m’attendais à des espaces ouverts sur des sommets enneigés (certains massifs culminent à plus de 3500 m) et c’est une vallée encaissée et profonde que nous avons traversée où chante la Grande Eyvia, rivière impétueuse jalonnée de torrents multiples qui ruissellent de partout. Les conifères qui habillent cette vallée sont gigantesques, les sommets enneigés semblent lointains, le paysage ressemble au grand Nord canadien (du moins dans mon imaginaire d’Européenne qui n’a jamais exploré le gd Nord canadien). Les quelques villages traversés (Cogne, Valnontey, hameau de Valmiana, Lillaz) sont typiques et déploient des maisons de montagne aux grosses pierres grises agrémentées de bois, aux toits pentus. L’eau est présente partout, joyeuse et vive. Par contre, il y a plus de touristes que sur notre flan de montagne. L’étiquette « parc national » attire davantage de monde que les pistes de ski de Pila.
J’ai le visage cramoisi. Les nuages et le fond de vallée sont trompeurs. Nous étions bien à plus de 1500 m d’altitude mais nous n’avons escaladé aucune pente. La balade du jour s’est faite le long du sentier qui borde la rivière, à plat, au grand soulagement de Phlau qui ne sent plus ses cuisses.
Jour 5 – Couis I – 2700 m.
Suis K.O. Je sors d’un bain réparateur. Le soleil est plus virulent que les autres jours.
Phlau est descendue à Pila pour prendre le télésiège vers Chamolé. Suis montée à pied afin de découvrir un nouveau sentier vers l’Alpe Chamolé que je n’ai trouvé que sur un misérable kilomètre. Du coup, me suis farcie la montée en ligne droite sous le télésiège, 500 m. de dénivelé en plein cagnard !
Nous nous sommes retrouvées devant le bar qui côtoie l’arrivée du télésiège. Un christ délirant le surplombe. On a l’impression qu’un violent coup de vent a déstabilisé la statue et qu’il est prêt à s’envoler mais ses mains et pieds cloués le maintiennent à sa terrible croix.
Le Christ envolé.
Le Christ envolé.
Nous sommes parties prendre le télésiège suivant vers Couis I, longue promenade branlante suspendue dans les airs pour atteindre cette fameuse ligne de crête qui me nargue depuis la fenêtre de notre appartement, l’envers du poster qui nous sert de vue.
Mirifique vision du sommet de notre « petit » monde où s’est enfin déployé un panorama à 360° avec une vue plongeante sur Cogne (où nous étions hier) et le détail de tous les monts enneigés de Gran Paradiso à portée de souffle ainsi que le Mont Blanc à la pointe de cette crête et le Mont Emilius de l’autre côté.
J’ai fait ma salutation au soleil sur ce toit de monde. Nous avons marché sur la ligne de crête, en équilibre entre deux versants où la roche schisteuse affleure partout. J’aurais pu rester la journée à respirer ce paysage fantastique de mousses, de lichens, de rochers et de pointes enneigées.
J’ai fini mon (génial) roman d’Allende ce matin et j’étais triste de devoir quitter tous ces personnages auxquels me suis attachée. Face à la grandeur de ce panorama, j’ai eu le même sentiment, envie que cette contemplation s’éternise, que le souffle gigantesque de la Terre me nourrisse sans fin (faim) !
Jour 6 – nuages- orage
De gros nuages blancs et cotonneux se sont blottis dans le val d’Aoste qui semble illuminé de la terre. Le spectacle est plutôt fascinant. Les milliers de minuscules fenêtres des habitations de la vallée reflètent les éclats d’or du soleil et scintillent comme des étoiles.
Les sommets où nous nous trouvons se sont couverts de nuages plus sombres et plus opaques.
Nous avons fait une balade à flan de coteaux vers une bergerie abandonnée, Lioutegsaz (2077 m.). Nous avons tenté de faire des photos en posant l’appareil sur un support pierreux et en sautant devant l’objectif. Ca nous a fait rire et ça nous a épuisées. Ensuite, nous avons fait deux groupes de un. Phlau qui peste toujours contre la moindre montée est revenue sur ses pas. J’ai poursuivi un peu plus haut vers une croix et une bergerie en activité, Grimandet, point de vue exceptionnel sur Aoste. L’orage grondait sur les sommets. Il a éclaté pendant ma descente, pluie bénie qui a fait chanter les fossés et nourri la terre.
Nous irons plus tard boire un dernier verre dans un bar de Pila, là nous contemplons l’orage depuis notre studio en savourant une tasse brûlante d’herbes bienfaitrices.

Karma Ling ~L’Aïkiryu ~Isabelle…

Rencontre avec un lieu > KARMA LING

Lieu du Karma, somme de ce qui est fait, est en train de se faire ou se fera. Situé en Savoie, dans le hameau de St Hugon, là où des Pères chartreux avaient déjà posé leur intention/attention dès le XIIè siècle, au creux de la chaine de montagnes Belledonne.

Bout de monde accueillant, ouvert, où l’esprit se libère et la pensée s’apaise. Fabuleuse énergie qui circule. Une maison, ma maison, ma famille retrouvée.

Les sourires croisés sont complices, chaque regard qui s’interpelle est chargé de sens, tout y est dit :  » Bonjour », « Je t’accueille », « Tu es la bienvenue », « Je te vois et te reconnais »…

Les silences sont pleins et la joie est palpable. Tout y est simple, humble et relié à une terre préservée riche de son passé spirituel.

Le temps pouvait s’arrêter, je me suis suspendue à son souffle et j’ai savouré.

Rencontre avec une pratique > L’AÏKIRYU

Chuter, se relever, chuter, se relever… Parcours de vie. Accepter de chuter dans un mouvement fluide. La chute naît d’une attaque, la mienne, vis à vis d’un adversaire qui a juste détourné ma violence pour en faire cette énergie qui coule et s’envole, transformée.

« – Le conflit est créateur.
– La seule victoire juste est celle qui ne fait ni vainqueur ni vaincu. »

C’est ma première rencontre avec un art martial et c’est une rencontre « sacrée », dans ce lieu qu’est Karma Ling, en pleine conscience, en pleine présence.

Cinq jours pour tomber en amour de cette pratique, il m’en aura fallu trois.

Le premier jour, c’est ma violence que j’ai pris à bras le corps, le cœur, qui m’a projeté dans le flot de certains souvenirs douloureux. A la fin de la journée, je me suis posée plein de questions. Ces peurs refoulées qui resurgissent. Que faire ? Affronter ces peurs ? Passer à côté ? Ne pas les ignorer.

Je sais que la peur est ce qui m’empêche de progresser, de me libérer. J’aime mon sentiment de liberté. Quand je sens poindre une peur, j’essaye de la mettre en lumière. Transcendance.

De toute façon, je m’étais engagée pour cinq jours de pratique autant aller au bout.

Deuxième jour.

La nuit est portée par des anges qui veillent, le mien est particulièrement bienveillant.

J’ai pratiqué sans me poser de questions. J’ai laissé faire.

Chuter, se relever, chuter, se relever…

Troisième jour.

Tous les exercices sont devenus trop courts, j’avais envie (besoin ?) que chaque application d’un mouvement dure plus longtemps. Un sentiment de ne pas avoir le temps d’explorer les infinies possibilités de chaque geste m’a traversé. J’étais trop dans le mental pour comprendre le côté « technique », je n’avais pas le temps de savourer mon ressenti. Je n’ai pas vu filer le temps.

Quand Isabelle a annoncé la fin du cours, j’étais étonnée et surprise d’être triste. J’étais conquise, traversée par tout ce que mobilise l’Aïkiryu.

Puis le temps a filé et je reste avec un extraordinaire sentiment de bien être. Et un besoin de poursuivre ce chemin emprunté.

Chuter, se relever, chuter, se relever…

Les rituels font partie de la discipline, le cadre où laisser son énergie se libérer :

Rencontre avec un enseignement celui d’Isabelle AbeléDubouloz.

Isabelle, lumière intense aux éclats de velours, toute en énergie maîtrisée, regard qui vous transperce et vous accueille. Femme puissante qui écoute et accompagne, attentive aux énergies de chacun. L’âme d’une Amérindienne a du la traverser, un guide relié à la Terre.

Isabelle, la Vie, l’Amour, le Souffle, l’Energie, la Présence…

chloeka- Karma Ling- juillet 2015- isabelle-4 chloeka- Karma Ling- juillet 2015- Isabelle

Chuter, se relever, chuter, se relever…

Rencontre avec un groupe de belles âmes > Kareen, Finn, Sarra, Christine, Odile, Brigitte, Nicolas, Xavier, Caroline, Oriane, Anne-Cécile, Virginie (désolée pour les orthographes que j’écorche).

chloeka- Karma Ling- juillet 2015- Aïkiryu-9

Je vous remercie pour ce séjour que vous avez rendu encore plus beau par votre partage et votre disponibilité.

Je n’oublie pas Malili, l’organisatrice du stage, sans elle je n’aurais pas saisi cette chance de ces remarquables rencontres.

Malili
Malili

Et le lunaire Lama Lhundroup, souriant et attentionné dans sa pleine présence et dans sa grande vacuité.

Bref, je vous aime.

 

Quand le bois nous regarde - spéciale dédicace à Sarra !
Quand le bois nous regarde – spéciale dédicace à Sarra !

 

 

La Baie de Somme en mai

La Baie de Somme

-plus grand estuaire du nord de la France-

Trois jours pour se nourrir de vents (beaucoup), de cieux changeants aux lumières magiques, de nature vivifiante, d’embruns et d’émotions. 
http://www.baiedesomme.fr/

 

Les bols joyeux de Gasoline

Ma vie est faite de liens, de liants qui m’emmènent toujours vers de généreuses découvertes tant humaines que matérielles.

Gasoline fait partie de ces heureuses découvertes.

chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-15

https://www.facebook.com/Gasolinepoterie?fref=ts

chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-7

http://www.gasolinecreation.com/

chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-6
J’aime la terre et tout ce qui me relie à elle, donc la céramique. J’ai découvert le travail d’Anne-Laure (Gasoline) au travers d’un autre travail qui était culinaire. J’ai mis du temps à la rencontrer. Il faut dire qu’entre l’Alsace et le Var, il y a une certaine distance. Mais la chance est que cette céramiste traverse une fois l’an quelques vallées pour venir montrer son travail dans le Haut-Rhin. Et cette-fois ci, j’y étais !

chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-10
Je vous livre mes quelques pots achetés qui, depuis, enchantent mon quotidien.
Anne-Laure travaille les couleurs, les dessins et fait fleurir végétaux et pois dans son univers chamarré.

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chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-9 chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-8

L’été chez Dame Catherine # en Drôme provençale #

 

Dame Catherine
Dame Catherine

Dame Catherine, grande Dame en mon cœur, m’accueille toujours avec élan, bonté et générosité dans son paradis au milieu des vignes, accroché aux collines proches du Mont Ventoux.

chloeka -vue - Mérindol juillet 2014 NB-5Quand j’arrive dans sa maison, je m’y sens comme chez moi et j’investis sa cuisine et sa magnifique vaisselle avec un grand plaisir.

http://chloeka.com/photo/non-classe/gourmandises-vegetales/un-repas-dete-pesto-de-roquette-cie/

Les petits-déjeuners crus.
Les petits-déjeuners crus.

D’ailleurs, si je peux faire la joie de mon hôte, c’est aussi parce qu’elle m’accorde toute sa confiance.

C’est le temps pour moi de savourer chaque moment en observant ce lieu magique qui me ressource.

Maurice, le poisson.
Maurice, le poisson.
chloeka -phlau et gilda - Mérindol juillet 2014
Savourer l’instant, sieste et lecture « éveillées ».

chloeka -vue - Mérindol juillet 2014Lieu où respire la Terre et dont les potiers se nourrissent.

http://www.faience-brantes.com/

Faïencerie de Brantes.
Faïencerie de Brantes

Merci Catherine.

 

« Ici-bas les racines tonnent

Et poussent pour l’arbre qui les prolongera jusqu’au ciel.

Ici-bas , les racines transmettent et résonnent

Pour l’herbe qui le dira. »

Extrait du poème RACINES ~ François Peltre ~ CELEBRATION ~ L'Harmattan ~ mai 2014.
http://www.clicanoo.re/?page=archive.consulter&id_article=419807

La lavande, l’apéro, le bonheur.

Sur les routes de mon été, je croise des personnes lumineuses qui portent la générosité jusque dans ce (ceux) qu’elles côtoient.

Gilles et Michelle font partie de ces êtres.

Gilles et Michelle au soleil du midi.
Gilles et Michelle au soleil du midi.

Ce dernier dimanche de juillet, ils cueillaient leur récolte de lavande.

chloeka - champ de lavande - Mérindol juillet 2014

Ils ont un petit champ personnel. Pour l’occasion, ils invitent leurs amis à partager ce moment solaire.

chloeka -  récolte de lavande - Mérindol juillet 2014
Lavande coupée et quelques intruses solaires.

chloeka -  récolte de lavandel - Mérindol juillet 2014chloeka -  Eric à la lavande - Mérindol juillet 2014

 

 

 

 

 

 

Après l’effort, ils invitent toutes ces joyeuses amitiés à se retrouver autour d’un apéro mérité et d’un copieux repas sous leur tonnelle.chloeka -   Cathy à la lavande - Mérindol juillet 2014

 

D’ailleurs comment s’appelle ce rosier grimpant qui décore la tonnelle et nous a protégés des ardeurs solaires  ?

 

Rémi, meunier & céréalier.

Il y a quelques années, j’ai croisé dans mes expositions particulières un jeune homme à l’énergie vaillante qui cherchait ses repères et se traçait un chemin dans l’univers pas conforme du bio : Rémi Jung.

https://www.facebook.com/MoulinWaldmuhle

http://sitemap.dna.fr/articles/201102/06/les-defis-de-remi,wissembourg,000002902.php

J’avais fait des photos de céréales anciennes pour un agriculteur bio du Nord de l’Alsace, Daniel Starck. C’est ainsi que nos chemins se sont croisés.

Khorasan
Khorasan

Récemment, il m’a contacté pour que je croque son univers de travail et de passion.  J’ai tout d’abord découvert le moulin Waldmuhle à Hoffen. Un très beau lieu de bois et de machines d’un autre temps.

Moudre le grain
Moudre le grain

Avec des petits détails qui font le charme des lieux.

chloeka -Remi Jung- céréales anciennes et moulin- 15-07-14-15chloeka -Remi Jung- céréales anciennes et moulin- 15-07-14-20

Une petite boutique à l’intérieur des grands espaces où le grain est moulu.

La boutique.
La boutique.

Puis Rémi m’a conduite aux champs de céréales anciennes, khorasan, petit épeautre et le splendide amidonnier noir, et m’a laissée au cœur de la nature pour que j’explore cet univers.

Champ de céréales anciennes.
Champ de céréales anciennes.

Je le remercie de faire confiance à mon regard et de m’avoir fait partager ses petits bouts de bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

Les marié-e-s de la St Jean

Ce weekend, c’était l’été. Un bel été au ciel bleu azuré, à la chaleur présente et à la lumière écrasante. C’est ce jour qu’avaient choisi Manoue et Cédric pour concrétiser leur bel amour.

ombre et lumière unis
ombre et lumière unis

J’ai croqué leur bonheur sous des contrastes écrasants mais avec des étoiles dans le cœur car ils débordaient de joie et de complicité.

chloeka- les mariés (1) chloeka- les mariés (4) chloeka- les mariés (3)Un mariage, c’est une grande composition. Il y a d’abord les préparatifs de la mariée :

Préparatifs de la mariée.
Préparatifs de la mariée.

Sa robe, ses chaussures, son bouquet :

la robe et ses détails.
la robe et ses détails.

Les invités qui posent ou non :

chloeka-poses sans les mariés

Emotions.
Émotions.

Les mariés qui posent avec les invités .

Les poses complices.

& tous les petits détails qui comptent et donnent la couleur de ce jour particulier et exceptionnel.

Les petits détails qui comptent.
Les petits détails qui comptent.
Le temps de la danse.
Le temps de la danse.

Traces

« Marcher dans la nature, c’est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles. »

– Christian Bobin –

Nature morte au cinaire.
Nature morte au cinaire.
Les ombres et les frémissements.
Les ombres et les frémissements.