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L’automne sur les chemins de Riersbach

L’automne sur les chemins de Riersbach

chloeka- Rando à Riersbach avec Malili- octobre 2015-10Profiter des couleurs flamboyantes de l’automne et d’une végétation qui vit ses dernières vibrations avant le silence de l’hiver.
En ce moment, j’aime franchir le Rhin pour me plonger dans les bois profonds de la Forêt Noire.
chloeka- Rando à Riersbach avec Malili- octobre 2015-29 chloeka- Rando à Riersbach avec Malili- octobre 2015-30 Aujourd’hui, c’est Liliane qui m’a accompagnée sur ces nouveaux sentiers dans un décor d’épineux sombres, de feuillus gorgés d’ors et de cieux lourds de promesses humides.
chloeka- Rando à Riersbach avec Malili- octobre 2015-7Nous étions à Riersbach, au sud d’Offenburg, et au cœur de riches pâturages et de monumentales fermes-auberges.

 

⋆ La forêt magique de Sasbachwalden ⋆

En ce lundi d’octobre, une brume épaisse recouvrait la plaine d’Alsace. Manuella a eu la géniale idée de me proposer de respirer l’air plus lumineux des hauteurs proches. Nous sommes donc parties découvrir de nouveaux sentiers en Forêt Noire entre 700 et 800 m d’altitude, autour de Sasbachwalden. De Strasbourg c’est à peine à 40 mn de voiture. Un vrai luxe.

chloeka- Randonnée à Sasbachwalden en Forêt Noire- octobre 2015-67

Randonnée plutôt physique sur toute la première moitié du parcours (700 m de dénivelé bien raide), la forêt nous a enchantées de ses ors et rouges de saison et de sa féerie nimbée d’une lumière extraordinaire.

Balade essentiellement en sous-bois, à faire à l’automne pour savourer toute la plénitude de cette période aux fabuleuses couleurs.

Le chemin aboutit à des lieux bucoliques parsemés de traditions locales, des châtaigniers essaiment tout le début du parcours où une vue extraordinaire s’ouvre sur les vergers et la plaine proche encore noyée de brume.

Dès le départ, un premier « schnapsquelle » nous invite à une pause désaltérante. Ce sont des endroits géniaux en Forêt Noire où vous pouvez déguster les produits de la distillation locale, des sodas, des jus de fruit en moyennant une petite contribution dans un tronc commun. Ces boissons sont tenues au frais dans une fontaine et le tout est en libre-service ! C’est juste magique.

chloeka- Schnapsquelle en Forêt Noire- oct 2015

Première rencontre : des chèvres aux longues oreilles tombantes viennent nous voir et nous observer de leur œil fendu et doré. Nous prenons le temps de quelques échanges et caresses avec elles.

chloeka- Randonnée à Sasbachwalden en Forêt Noire- octobre 2015-13 chloeka- Randonnée à Sasbachwalden en Forêt Noire- octobre 2015-9

Nous poursuivons dans la forêt par un chemin sinueux et raide, très glissant par endroit, vers le lieu-dit Glasshütte. Le parcours est surprenant, l’or des feuillages, au dessus de nos têtes, nous fait des puits de lumière et les couleurs illuminent le sous-bois.  Nous croisons des ruissellements de rochers moussus où quelques êtres fantastiques doivent sans aucun doute surveiller notre passage hésitant. La Forêt Noire regorge de légendes. Nous tombons sur deux petites grottes aménagées et portant chacune un nom : Phillip et Patrick.  Il est évident que des nains y habitent !

L’arrivée sur Glasshütte est étonnante. Nous découvrons une roue de moulin agrémentée d’un petit pont suspendu au-dessus d’un ruisseau chantant et un mini barrage où nous accueillent treize oies extrêmement bruyantes. Un panneau indique des mouvements de stretching à faire avec ses bâtons de randonneur (que nous n’avons pas).

Une autre pancarte placardée sur la porte d’une grande ferme, sur le chemin, nous prévient qu’il y aurait un chien en liberté dont il faudrait se méfier. Manuella et moi hésitons sur le sens à donner à cet affichage, n’étant ni l’une ni l’autre familière avec la langue allemande, nous finissons par comprendre que c’est de l’humour !

" Prudence- Chien en liberté - Si le chien vient, allongez-vous et attendez. Si aucune aide ne vient : BONNE CHANCE !!!"
 » Prudence- Chien en liberté – Si le chien vient, allongez-vous et attendez. Si aucune aide ne vient : BONNE CHANCE !!! »

Nous poursuivons, toujours à travers les bois, vers le Schindelskopf, point culminant de notre randonnée. Nous nous égarons un peu car moins attentives à la carte, revenons sur nos pas, retrouvons les bons sentiers toujours bien indiqués.

Après 3 heures de marche, nous nous posons dans une clairière, baignée de soleil, pour savourer notre pique-nique.

Nous redescendons vers Brandmatt, charmant village accroché à flan de colline, où nous tombons sur notre deuxième « schnapsquelle » qui propose même des confitures à acheter en libre-service.

La fin du parcours est extraordinaire. Nous découvrons le paysage romanesque des chutes d’eau de Gaishöll agrémenté de 13 ponts de bois, de 200 marches dans un décor digne des œuvres de Caspar David Friedrich. Manuella et moi, émerveillées, descendons ces gorges gardées par de puissants pitons rocheux granitiques antédiluviens.

Cinq heures de marche dans un univers de contes et de légendes nous ont rechargées en énergie positive.

chloeka- Randonnée à Sasbachwalden en Forêt Noire- octobre 2015-115

 

 

Autour du Mummelsee {Seebach- route des crêtes de la Forêt Noire}

Le lac Mummel (ancienne cuvette glaciaire) est juste au bord de la schwarzwaldhochstrasse, large et confortable route des crêtes de la Forêt Noire, à 1036 m. au-dessus du niveau de la mer.

chloeka - balade Mummelsee sept 2015_-3

Le mummelsee
Le mummelsee

chloeka - balade Mummelsee sept 2015-27

Habitant au Nord de Strasbourg, je suis à 1h à peine de cette route qui déroule de magnifiques panoramas sur les sommets pétris de légendes parfois sombres de cette forêt bien nommée.

Le lac attire un nombre impressionnant de touristes le weekend. Des bus entiers s’y rendent ! Il y a un hôtel, de quoi se restaurer (repas lourds et gargantuesques baignés de gras et de cadavres) et des marchands du temple qui vendent tous les produits et babioles du coin : liqueurs, eaux de vie, cadavres de cochons, coucous (horloges), marionnettes de sorcières…et un excellent pain cuit dans un four sur place. Tous ces touristes restent cantonnés autour du lac, en font le tour, mangent, consomment et repartent.

Les légendes racontent qu’un fantôme barbu habiterait ce lac et qu’on peut y observer une danse de jeunes elfes les nuits de pleine lune claire (mais visibles que par le promeneur hébergé à l’hôtel !)

D’ après la fable d’ Eduard Mörike, des ondines et autres esprits apparaissent au clair de lune dans la nuit paisible tandis que des sirènes mystérieuses effraient le promeneur solitaire.
Quiconque jetait une pierre dans le lac provoquait de terribles tempêtes et se retrouvait dans les profondeurs de l’eau en guise de châtiment.

Tous ces êtres fabuleux doivent être bien perturbés par l’agitation fébrile des curieux du week end (ou pas !).

Avec Malili, nous sommes parties découvrir les sentiers autour de ce point de rendez-vous touristique.

 

Nous sommes montées, par un joli sentier de roches en gré si caractéristique de nos montagnes, au Hornisgrindeturm, tourbière d’altitude à 1164 m.

Ensuite, nous avons plongé dans les forêts d’immenses épineux aux larges chemins bordés de mousses, lichens, bruyères, fougères, myrtilles et mûres où nous nous sommes enfin retrouvées seules à savourer le souffle de cette nature emprunte de contes et de légendes. Des sources accueillantes jalonnent le sentier, des calvaires commémoratifs rappellent les fondements chrétiens de cette terre d’Europe occidentale.

Les pistes, toujours clairement signalées pour les randonneurs, sont bordées d’auberges où se poser et se désaltérer.

chloeka - balade Mummelsee sept 2015-13 chloeka - balade Mummelsee sept 2015-12 chloeka - balade Mummelsee sept 2015-15 chloeka - balade Mummelsee sept 2015_-2

Les cieux étaient fantasques, prometteurs de pluie.

Notre balade de 3h, s’est achevée par la dégustation de la miche de pain encore chaude cuite au bord du lac.

chloeka - balade Mummelsee sept 2015_-7chloeka - balade Mummelsee sept 2015 - le papillon

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[…]Hêtres, charmes, bouleaux, vieux troncs couverts d’écailles,
Piliers géants tordant des hydres à vos pieds,
Vous qui tentez la foudre avec vos fronts altiers,
Chênes de cinq cents ans tout labourés d’entailles,

Vivez toujours puissants et toujours rajeunis ;
Déployez vos rameaux, accroissez votre écorce
Et versez-nous la paix, la sagesse et la force,
Grands ancêtres par qui les hommes sont bénis.

(octobre 1896)

Albert Samain, Symphonie héroïque

Le Gazon du Faing, chaume d’altitude vosgienne

Depuis le temps que j’avais envie d’explorer cette chaume d’altitude dans les Vosges « méridionales », voilà chose faite. Elle culmine à plus de 1300 m. et offre de fabuleux panoramas sur les flans orientaux et occidentaux des Vosges.

Côté "français", l'Ouest.
Côté « français », l’Ouest.
Côté alsacien, l'Est.
Côté alsacien, l’Est.

Le point de départ de cette randonnée de 5 h se fait au col de la Schlucht (prononcez « chlourt »). Immédiatement, une montée raide sillonne un chemin semé de rochers à travers une jolie forêt de petits hêtres.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015-2 chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015

Assez vite, nous atteignons la crête, dégagée où les vents sculptent les rares arbres et modèlent les chaumes. Le sentier est large, sableux, semé par endroit de gros cailloux patinés par les pas des marcheurs. La roche affleure partout et fait de magnifiques promontoires aux vues époustouflantes. Nous marchons deux heures sur ce GR5.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 -GR5

La flore est composée de bruyères, massifs de myrtilles, gentianes en fin de floraison, d’herbes aux magnifiques couleurs dégradées qui font un tapis automnal à ces grandes étendues sauvages interdites aux divagations des promeneurs afin de les respecter.

Nous pique-niquons dans le creux d’un rocher du bastion granitique du Gazon, avec un point du vue exceptionnel sur le lac des Truites et le carillon cristallin des cloches des vaches qui paissent dans les alpages en contrebas.

"Vegan power" © photo > Judith (merci pour ce bel angle de prise de vue !)
« Vegan power » © photo > Judith (merci pour ce bel angle de prise de vue !)
Déjeuner de randonneuse végane, amandes & noix germées - cake à la farine de châtaigne aux courgettes et son cœur de pistou d'estragon - salade courgettes crues soja germé et sa sauce à l’échalote & à la coco - carottes à croquer - dattes fraîches - pommes.
Déjeuner de randonneuse végane, amandes & noix germées – cake à la farine de châtaigne aux courgettes et son cœur de pistou d’estragon – salade courgettes crues soja germé et sa sauce à l’échalote & à la coco – carottes à croquer – dattes fraîches – pommes.
Point de vue de notre pique-nique.
Point de vue de notre pique-nique.

Arrivées au bastion panoramique du Gazon du Faing, nous redescendons sur le flan oriental du massif par une pente assez raide pour rejoindre ce lac des Truites (le plus haut lac des Vosges) et sa ferme-auberge dans un prodigieux cadre entre tourbière, parois rocheuses abruptes, éboulis de pierres, eaux ruisselantes et chantantes, arbres et sapins.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 -_-19

Le chemin se poursuit à travers des forêts de conifères et de gigantesques arbres semés d’embûches. [Ce qui est pratique avec les bucherons c’est qu’ils te signifient que tu ne peux plus emprunter le chemin mais ils ne te proposent pas de « déviation »].

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 - panneau-5Comme nous n’avons aucunement envie de faire demi-tour, nous poursuivons sur le chemin interdit (où nous croisons d’autres randonneurs rebelles).

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 - panneau-4

Nous faisons une pause boisson, sur la terrasse de la ferme auberge Gaertlesrain puis reprenons notre randonnée à travers bois où surgit de façon incroyable le lac Vert, surprenant pas sa couleur très particulière.  La légende raconte que le diable y aurait jeté son château provoquant cette couleur émeraude. Parce qu’il était vert de rage ? (Je me pose la question car je ne vois pas le rapport avec le château et la couleur).

Explication de la couleur verte du lac.
Explication de la couleur verte du lac.
Lac Vert.
Lac Vert.

L’accès au lac est facile depuis la route des crêtes. Du coup il y avait plein de monde (surtout des personnes âgées) autour de ce lac.

Lac Vert.
Lac Vert.

L’itinéraire se poursuit sur des sentiers de racines et remonte vers le point de départ par des chemins larges et boisés, tranquilles.

A un moment, deux voies différentes s’ouvrent à notre choix. Nous décidons de prendre par le point de vue de l’ HIRSCHSTEINE. Le guide parle de « sentiers rocailleux et raides qui exigent un pied sûr ».

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 -panneaux

Le belvédère Hirschsteine.
Le belvédère Hirschsteine.
Vue du belvédère Hirschsteine.
Vue du belvédère Hirschsteine.

Un panneau sur place confirme la  difficulté.

Immédiatement après le panneau, un escalier raide en métal descend à flan de roche, remplacé ensuite par une rampe métallique qui court le long de la paroi que nous devons remonter par un sentier parfois inexistant (remplacé par de gros éboulis de cailloux) ou semé de troncs pour compliquer notre tâche. Le précipice est sur notre flan gauche. C’est impressionnant. Je me dis que par temps humide cette voie est impraticable. La vue porte sur les massifs boisés des Vosges vers la vallée de Munster, splendide comme toujours.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 -Judith

Et là, en arrivant au bout de cet escarpement, dans une forêt de conte de fées où les fougères et les mousses font une atmosphère enchanteresse, je me trouve face un chamois. Nos regards se croisent le souffle d’une seconde puis il détalle dans ce prodigieux décor, englouti par le vert soyeux et protecteur des lieux.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 --11chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 --12chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 --15

Et je reste éblouie par cette rencontre.

Le sentier se poursuit dans la forêt magique, remonte vers le dernier point de vue sur la vallée, le Spitzenfels à 1190 m. et bifurque pour rejoindre notre point de départ.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 -panneau

Dernier point de vue de la randonnée, Spitzenfels.
Dernier point de vue de la randonnée, Spitzenfels.

chloeka- Randonnée Gazon de Faing - Aout 2015 - végétale

Les Vosges et leurs rencontres magiques…

 

 

 

 

 

 

Le Brezouard & ses aventures

Hier, Judith et moi sommes parties à la découverte des forêts et panoramas du Brezouard, massif vosgien culminant à 1229 m. pour un tour de 4h15 selon le guide de Bernhard Pollmann « Vosges, 51 itinéraires » des éditions Rother.

L'itinéraire de la randonnée.
L’itinéraire de la randonnée.

Le col des Bagenelles où débute cette randonnée est à 1h30 de Strasbourg, près de Ste Marie aux Mines, sur la route des crêtes. La journée s’annonçait fraîche (enfin !) mais pas humide.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-4

Dès notre arrivée au col, une splendide vue se déploie vers la vallée proche. Le chemin de rando monte doucement par un joli sentier bordé de conifères, noisetiers, hêtres et très vite, d’autres panoramas se dégagent entre les branches des sapins.

Le club vosgien, très actif, balise correctement les sentiers et il est difficile de se perdre ou de se tromper si l’on reste attentif.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-10

1ere intersection, nous cherchons notre balise « rectangle rouge ». Et nous nous engageons sur un sentier déjà emprunté mais qui monte tout droit vers le sommet avec une pente hyper raide où la terre meuble constitue l’essentiel de ce chemin.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-12Je dis à Judith que je trouve ça bizarre. Les montées à flan de colline se font en zigzag et pas sur des chemins où tu glisses tous les deux pas avec une telle pente.  Surtout que le guide ne parle pas de difficultés majeures dans cette balade. Mais, comme nous aimons transpirer, nous montons gaillardement toutes les deux. Pas de rectangle rouge le long de cette montée sportive (heureusement que Phlau n’était pas là, elle m’aurait maudite et bannie de ses ami-e-s à jamais !).

En arrivant, suantes et essoufflées, en haut, nous retrouvons le balisage mais qui s’étire sur deux côtés. Nous décidons de suivre celui de droite. Le guide nous avait promis de beaux panoramas durant cette montée, je trouve vraiment bizarre que nous n’ayons eu que la terre et les racines comme vision ! En suivant le chemin de droite, nous passons devant un beau point de vue sur l’énigmatique Taennchel.

Vue sur le Taennchel.
Vue sur le Taennchel.

Les Vosges sont magiques et regorgent de lieux chargés en énergie et de recoins où vivent les elfes et les sorcières. C’est sans doute pour cette raison que je m’y sens particulièrement bien.

Sur le sommet, la bruyère est en fleur et exhibe un joli tapis violacé.

Notre chemin redescend (normalement pour remonter vers le petit Brezouard). Joli sentier qui longe la montagne, très agréable. Et je trouve qu’il redescend beaucoup pour finalement nous reconduire à notre premier croisement… {soupir}.

Je me dis que Judith et moi devons aimer les montées pour que l’Univers nous en propose une seconde pour le même prix. Évidemment nous remontons par le joli sentier et non la première montée abrupte.

Et là tout reprend son sens et sa logique. Le guide ne mentait pas {ouf}.

Les chemins de racines de hêtres font un escalier naturel agréable, la mousse adoucit l’écorce des arbres et la dureté des roches, l’air est  chargé de délicieuses senteurs boisées.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-14

Le plus beau point de vue arrive enfin, du haut du petit Brezouard, avec ses quelques sapins calcinés et morts qui lui font un collier tourmenté et apocalyptique. De son hauteur, le paysage se déploie à 360°, vers la plaine d’Alsace, le Taennchel… Les nuages s’accumulent à l’ouest, couvrant les reliefs d’ombres fantasques. C’est beau à couper le souffle.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015 Judith

Nous redescendons, imprégnées de cette nature forte et généreuse. Nous nous enfonçons dans une forêt de résineux, sombres et silencieuses, vigilantes sur le balisage.

Au bout de 3 h de marche, nous nous posons dans un champ pour pique-niquer, dans un site de pâturages à l’orée d’un bois. Puis nous reprenons notre balade vers le hameau de Faurupt où une nouvelle montée par un large chemin nous conduit vers le parking d’arrivée.

De grands fermes vosgiennes jalonnent le chemin, certaines décorées de façon fantaisiste et joyeuse, d’autres plus pastorales et bucoliques, de jolies vaches rousses, noires et blanches, saupoudrées de pois qui leur font une surprenante robe bariolée observent nos déambulations champêtres.

Nous retrouvons la voiture, heureuses et satisfaites et là…la poche où j’avais mis les clefs de contact était ouverte ! Pas de trace de clefs, évaporées, volées par les lutins farceurs des Vosges.

Immédiatement, j’élabore un plan de sauvetage. Il est 16h. Attendre que Phlau rentre du boulot, prenne mon double des clefs (dont je ne suis plus tout à fait sûre de l’endroit où il est), trouve ce col (elle n’a AUCUN sens de l’orientation). Judith propose que plutôt d’attendre inutilement sur le parking, nous refaisions un bout de chemin. Je réfléchis, les deux endroits où j’ai posé mon sac à dos sont ma pause pipi et le déjeuner, à une heure du col des Bagenelles.

Nous reprenons donc notre sentier à travers les pâturages, motivées. Là, les vaches se sont échappées de leur champ pour mon plus grand plaisir où je peux aller en papouiller une ou deux pas trop craintive et qui aime mon enthousiasme tactile.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015- Mmes Vaches échappées de leur champ

En arrivant à Faurupt, nous croisons des randonneurs qui nous demandent quelques indications. Après les avoir renseignés, je leur demande s’ils n’ont pas trouvé des clefs de voiture à tout hasard. Et là, ils me disent « Oui ! près d’une stère de bois coupés. Nous les avons posé sur la première boîte aux lettres. »

J’ai eu envie de les embrasser, je me suis contentée de dire que je les aimais.

Judith et moi courrons vers la fameuse boîte aux lettres, ou nous ne trouvons rien ! Nouveau dépit.

Judith va sonner chez le propriétaire du lieu, lui expliquant nos déboires. Cette personne bien intentionnée avait récupéré les clefs en allant chercher son courrier.

Quand j’étais à Karmaling, chacun pouvait laisser ses objets n’importe où, personne n’y touchait, car « chaque objet a sa place » donc on retrouve toujours ce que l’on a oublié volontairement ou involontairement.

Je savais que les clefs pouvaient être tombées près de ma pause pipi, c’est là où je les aurais chercher après l’endroit de la pause déjeuner. Si nous n’avions pas croisé ces randonneurs, je n’aurais jamais retrouvé mes clefs car trop de personnes bien intentionnées s’étaient occupées de mes clefs > à méditer !

Je remercie quand même l’Univers de les avoir récupérées .

Sur le retour, nous avons rencontré un chat bavard affamé de câlins, un coq et ses deux poules se baladant tranquillement sur un bout de colline et, courageuses, l’esprit allégé, « re-monté » la dernière pente !

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015 chloeka-rando au Brezouard Aout 2015- Judith et M. Chat chloeka-rando au Brezouard Aout 2015-

Au final, une randonnée de plus de 5h avec de forts dénivelés et beaucoup d’émotions mais nous aimons ça ♥.

chloeka-rando au Brezouard Aout 2015- message Gandhi

 

 

 

Italie ~Val d’Aoste ~ou comment tutoyer les nuages.

Italie ~Val d’Aoste ~ou comment tutoyer les nuages.

chloeka - Italie Val d'Aoste nuages Aout 2015-2

Journal - Août 2015
Jour 1 – 3 août 2015 – Pila Gorraz
Gilda me lèche consciencieusement les mollets que j’ai enduit de mon macérât huileux au millepertuis. Nous sommes proches du soleil et son ardeur est bien présente. L’altitude le rend agréable mais pas moins mordant !
Douche réparatrice après ce premier jour à découvrir les montagnes alentours.
Hier, en arrivant, j’ai immédiatement été explorer le versant de notre massif. J’ai déniché un bar d’altitude posé au bord d’un mini lac vêtu du beau bleu du ciel avec une vue extraordinaire sur les Alpes alentours (1h30 aller-retour).
Partout où porte le regard, ça monte. Phlau pense qu’on nous a posé un immense poster devant notre fenêtre.
Aujourd’hui suis partie escalader la Punta MONPERS à 2794 m (1000 m de dénivelé), pointe escarpée en dents de scie que j’ai grimpé à flan de roche et de terre meuble. Paysage époustouflant où se déploient des sommets enneigés qui culminent à plus de 3500 m. Sentiment de plénitude, d’un temps suspendu.
Ce que j’aime dans la montagne c’est qu’elle tutoie les nuages et j’ai aussi ce sentiment puissant de ne faire qu’un avec la terre, l’air et l’espace.
Jour 2 – AOSTE
Trop chaud : 39°.
Trop de monde dans ses ruelles étroites, temple de la consommation.
Trop de Français (j’aime bien entendre parler une langue étrangère quand je suis dans un autre pays, bon j’avoue, je n’ai pas choisi l’endroit le plus exotique pour me dépayser au niveau de la langue !).
Quel contraste avec ma solitude de flan de montagne d’hier. Aoste est une ancienne ville romaine pleine de vestiges dans un décor totalement fantastique, cernée de massifs qui lui font un extraordinaire écrin de verdure. Nous avons repéré un restaurant vg, Cibo, nous le testerons peut être cette semaine (pari perdu de Phlau).
12° de différence entre le fond de vallée et notre havre à 1700 m d’altitude.
Le dîner de ce soir est composé de drôles de pâtes, les trofie liguri. Elles ont une forme allongée, sont fines et torsadées. Nous allons les dévorer avec des aubergines à la niçoise.
Gilda a un super appétit, elle dort beaucoup, soigne mes mollets régulièrement et a récupéré ses kilos perdus ! Elle a fait sien notre mini appartement de montagne.
Jour 3 – Col de Chamolé 2641 m
chloeka - Italie Val d'Aoste vers le col de Chamolé Aout 2015-2
J’ai commencé un roman d’Isabel Allende « Le cahier de Maya ». Suis emportée par l’écriture et les personnages. Gilda m’a réveillée à 7h pour son casse-croûte et sa tournée pipi. J’ai lu ensuite, j’ai été transportée par l’émotion de cette écriture qui parle à mon âme. J’ai même pleuré. J’aime les livres qui sont vivants, cela faisait longtemps que je n’avais plus pleuré en lisant un livre. Bref, j’adore !
Vers midi nous sommes parties prendre le télésiège à Pila pour monter vers le lac de Chamolé, autre pan de montagne à explorer. C’était chouette ce petit tour dans les airs, comme un long manège en pleine nature avec des soubresauts inquiétants à chaque poteau passé (autre émotion du jour).
Le lac de Chamolé à 2300 m. d’altitude est la piscine du coin bien qu’on n’y trempe que les pieds. C’est là que viennent se poser les touristes et les randonneurs, étape vers les sommets qui cernent ce petit lac d’altitude. De minuscules grenouilles peuplent ses rives. J’ai un truc avec les batraciens. Je rêve de croiser des loups et je me retrouve toujours autour d’une multitude de grenouilles souvent minuscules.
Les pieds dans l'eau- Lac de Chamolé
Les pieds dans l’eau- Lac de Chamolé
Du lac nous avons grimpé le sentier abrupt qui monte en zigzag jusqu’au col de Chamolé. La vue était encore fantastique avec des panoramas majestueux où se déployaient les montagnes à perte de regard.
Phlau au col de Chamolé.
Phlau au col de Chamolé.
Un soleil vaillant nous a tenu compagnie mais l’altitude l’a rendu agréable. En redescendant nous avons décidé de dîner au restaurant vg d’Aoste, le CIBO.
Jour 4 – Parc National « Gran Paradiso »
Matin
Le dîner était délicieux. C’est chouette de pouvoir trouver des restaurants sans cadavre (ni cadavre de poisson !). J’ai savouré un carpaccio de fenouil et orange en entrée et une paella végétalienne ensuite. A Aoste la température est pesante. L’amplitude thermique entre la montagne et la vallée est impressionnante.
Aujourd’hui nous allons prendre la voiture pour découvrir le parc national « Gran Paradiso » et monter jusqu’à Cogne.
chloeka - Italie Val d'Aoste Parc National Gran Paradiso Aout 2015-4
Soir
Que dire ? Sinon que ce parc porte bien son nom. Je m’attendais à des espaces ouverts sur des sommets enneigés (certains massifs culminent à plus de 3500 m) et c’est une vallée encaissée et profonde que nous avons traversée où chante la Grande Eyvia, rivière impétueuse jalonnée de torrents multiples qui ruissellent de partout. Les conifères qui habillent cette vallée sont gigantesques, les sommets enneigés semblent lointains, le paysage ressemble au grand Nord canadien (du moins dans mon imaginaire d’Européenne qui n’a jamais exploré le gd Nord canadien). Les quelques villages traversés (Cogne, Valnontey, hameau de Valmiana, Lillaz) sont typiques et déploient des maisons de montagne aux grosses pierres grises agrémentées de bois, aux toits pentus. L’eau est présente partout, joyeuse et vive. Par contre, il y a plus de touristes que sur notre flan de montagne. L’étiquette « parc national » attire davantage de monde que les pistes de ski de Pila.
J’ai le visage cramoisi. Les nuages et le fond de vallée sont trompeurs. Nous étions bien à plus de 1500 m d’altitude mais nous n’avons escaladé aucune pente. La balade du jour s’est faite le long du sentier qui borde la rivière, à plat, au grand soulagement de Phlau qui ne sent plus ses cuisses.
Jour 5 – Couis I – 2700 m.
Suis K.O. Je sors d’un bain réparateur. Le soleil est plus virulent que les autres jours.
Phlau est descendue à Pila pour prendre le télésiège vers Chamolé. Suis montée à pied afin de découvrir un nouveau sentier vers l’Alpe Chamolé que je n’ai trouvé que sur un misérable kilomètre. Du coup, me suis farcie la montée en ligne droite sous le télésiège, 500 m. de dénivelé en plein cagnard !
Nous nous sommes retrouvées devant le bar qui côtoie l’arrivée du télésiège. Un christ délirant le surplombe. On a l’impression qu’un violent coup de vent a déstabilisé la statue et qu’il est prêt à s’envoler mais ses mains et pieds cloués le maintiennent à sa terrible croix.
Le Christ envolé.
Le Christ envolé.
Nous sommes parties prendre le télésiège suivant vers Couis I, longue promenade branlante suspendue dans les airs pour atteindre cette fameuse ligne de crête qui me nargue depuis la fenêtre de notre appartement, l’envers du poster qui nous sert de vue.
Mirifique vision du sommet de notre « petit » monde où s’est enfin déployé un panorama à 360° avec une vue plongeante sur Cogne (où nous étions hier) et le détail de tous les monts enneigés de Gran Paradiso à portée de souffle ainsi que le Mont Blanc à la pointe de cette crête et le Mont Emilius de l’autre côté.
J’ai fait ma salutation au soleil sur ce toit de monde. Nous avons marché sur la ligne de crête, en équilibre entre deux versants où la roche schisteuse affleure partout. J’aurais pu rester la journée à respirer ce paysage fantastique de mousses, de lichens, de rochers et de pointes enneigées.
J’ai fini mon (génial) roman d’Allende ce matin et j’étais triste de devoir quitter tous ces personnages auxquels me suis attachée. Face à la grandeur de ce panorama, j’ai eu le même sentiment, envie que cette contemplation s’éternise, que le souffle gigantesque de la Terre me nourrisse sans fin (faim) !
Jour 6 – nuages- orage
De gros nuages blancs et cotonneux se sont blottis dans le val d’Aoste qui semble illuminé de la terre. Le spectacle est plutôt fascinant. Les milliers de minuscules fenêtres des habitations de la vallée reflètent les éclats d’or du soleil et scintillent comme des étoiles.
Les sommets où nous nous trouvons se sont couverts de nuages plus sombres et plus opaques.
Nous avons fait une balade à flan de coteaux vers une bergerie abandonnée, Lioutegsaz (2077 m.). Nous avons tenté de faire des photos en posant l’appareil sur un support pierreux et en sautant devant l’objectif. Ca nous a fait rire et ça nous a épuisées. Ensuite, nous avons fait deux groupes de un. Phlau qui peste toujours contre la moindre montée est revenue sur ses pas. J’ai poursuivi un peu plus haut vers une croix et une bergerie en activité, Grimandet, point de vue exceptionnel sur Aoste. L’orage grondait sur les sommets. Il a éclaté pendant ma descente, pluie bénie qui a fait chanter les fossés et nourri la terre.
Nous irons plus tard boire un dernier verre dans un bar de Pila, là nous contemplons l’orage depuis notre studio en savourant une tasse brûlante d’herbes bienfaitrices.

Karma Ling ~L’Aïkiryu ~Isabelle…

Rencontre avec un lieu > KARMA LING

Lieu du Karma, somme de ce qui est fait, est en train de se faire ou se fera. Situé en Savoie, dans le hameau de St Hugon, là où des Pères chartreux avaient déjà posé leur intention/attention dès le XIIè siècle, au creux de la chaine de montagnes Belledonne.

Bout de monde accueillant, ouvert, où l’esprit se libère et la pensée s’apaise. Fabuleuse énergie qui circule. Une maison, ma maison, ma famille retrouvée.

Les sourires croisés sont complices, chaque regard qui s’interpelle est chargé de sens, tout y est dit :  » Bonjour », « Je t’accueille », « Tu es la bienvenue », « Je te vois et te reconnais »…

Les silences sont pleins et la joie est palpable. Tout y est simple, humble et relié à une terre préservée riche de son passé spirituel.

Le temps pouvait s’arrêter, je me suis suspendue à son souffle et j’ai savouré.

Rencontre avec une pratique > L’AÏKIRYU

Chuter, se relever, chuter, se relever… Parcours de vie. Accepter de chuter dans un mouvement fluide. La chute naît d’une attaque, la mienne, vis à vis d’un adversaire qui a juste détourné ma violence pour en faire cette énergie qui coule et s’envole, transformée.

« – Le conflit est créateur.
– La seule victoire juste est celle qui ne fait ni vainqueur ni vaincu. »

C’est ma première rencontre avec un art martial et c’est une rencontre « sacrée », dans ce lieu qu’est Karma Ling, en pleine conscience, en pleine présence.

Cinq jours pour tomber en amour de cette pratique, il m’en aura fallu trois.

Le premier jour, c’est ma violence que j’ai pris à bras le corps, le cœur, qui m’a projeté dans le flot de certains souvenirs douloureux. A la fin de la journée, je me suis posée plein de questions. Ces peurs refoulées qui resurgissent. Que faire ? Affronter ces peurs ? Passer à côté ? Ne pas les ignorer.

Je sais que la peur est ce qui m’empêche de progresser, de me libérer. J’aime mon sentiment de liberté. Quand je sens poindre une peur, j’essaye de la mettre en lumière. Transcendance.

De toute façon, je m’étais engagée pour cinq jours de pratique autant aller au bout.

Deuxième jour.

La nuit est portée par des anges qui veillent, le mien est particulièrement bienveillant.

J’ai pratiqué sans me poser de questions. J’ai laissé faire.

Chuter, se relever, chuter, se relever…

Troisième jour.

Tous les exercices sont devenus trop courts, j’avais envie (besoin ?) que chaque application d’un mouvement dure plus longtemps. Un sentiment de ne pas avoir le temps d’explorer les infinies possibilités de chaque geste m’a traversé. J’étais trop dans le mental pour comprendre le côté « technique », je n’avais pas le temps de savourer mon ressenti. Je n’ai pas vu filer le temps.

Quand Isabelle a annoncé la fin du cours, j’étais étonnée et surprise d’être triste. J’étais conquise, traversée par tout ce que mobilise l’Aïkiryu.

Puis le temps a filé et je reste avec un extraordinaire sentiment de bien être. Et un besoin de poursuivre ce chemin emprunté.

Chuter, se relever, chuter, se relever…

Les rituels font partie de la discipline, le cadre où laisser son énergie se libérer :

Rencontre avec un enseignement celui d’Isabelle AbeléDubouloz.

Isabelle, lumière intense aux éclats de velours, toute en énergie maîtrisée, regard qui vous transperce et vous accueille. Femme puissante qui écoute et accompagne, attentive aux énergies de chacun. L’âme d’une Amérindienne a du la traverser, un guide relié à la Terre.

Isabelle, la Vie, l’Amour, le Souffle, l’Energie, la Présence…

chloeka- Karma Ling- juillet 2015- isabelle-4 chloeka- Karma Ling- juillet 2015- Isabelle

Chuter, se relever, chuter, se relever…

Rencontre avec un groupe de belles âmes > Kareen, Finn, Sarra, Christine, Odile, Brigitte, Nicolas, Xavier, Caroline, Oriane, Anne-Cécile, Virginie (désolée pour les orthographes que j’écorche).

chloeka- Karma Ling- juillet 2015- Aïkiryu-9

Je vous remercie pour ce séjour que vous avez rendu encore plus beau par votre partage et votre disponibilité.

Je n’oublie pas Malili, l’organisatrice du stage, sans elle je n’aurais pas saisi cette chance de ces remarquables rencontres.

Malili
Malili

Et le lunaire Lama Lhundroup, souriant et attentionné dans sa pleine présence et dans sa grande vacuité.

Bref, je vous aime.

 

Quand le bois nous regarde - spéciale dédicace à Sarra !
Quand le bois nous regarde – spéciale dédicace à Sarra !

 

 

La Baie de Somme en mai

La Baie de Somme

-plus grand estuaire du nord de la France-

Trois jours pour se nourrir de vents (beaucoup), de cieux changeants aux lumières magiques, de nature vivifiante, d’embruns et d’émotions. 
http://www.baiedesomme.fr/

 

Les bols joyeux de Gasoline

Ma vie est faite de liens, de liants qui m’emmènent toujours vers de généreuses découvertes tant humaines que matérielles.

Gasoline fait partie de ces heureuses découvertes.

chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-15

https://www.facebook.com/Gasolinepoterie?fref=ts

chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-7

http://www.gasolinecreation.com/

chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-6
J’aime la terre et tout ce qui me relie à elle, donc la céramique. J’ai découvert le travail d’Anne-Laure (Gasoline) au travers d’un autre travail qui était culinaire. J’ai mis du temps à la rencontrer. Il faut dire qu’entre l’Alsace et le Var, il y a une certaine distance. Mais la chance est que cette céramiste traverse une fois l’an quelques vallées pour venir montrer son travail dans le Haut-Rhin. Et cette-fois ci, j’y étais !

chloeka- céramique de gasoline - oct 2014-10
Je vous livre mes quelques pots achetés qui, depuis, enchantent mon quotidien.
Anne-Laure travaille les couleurs, les dessins et fait fleurir végétaux et pois dans son univers chamarré.

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L’été chez Dame Catherine # en Drôme provençale #

 

Dame Catherine
Dame Catherine

Dame Catherine, grande Dame en mon cœur, m’accueille toujours avec élan, bonté et générosité dans son paradis au milieu des vignes, accroché aux collines proches du Mont Ventoux.

chloeka -vue - Mérindol juillet 2014 NB-5Quand j’arrive dans sa maison, je m’y sens comme chez moi et j’investis sa cuisine et sa magnifique vaisselle avec un grand plaisir.

http://chloeka.com/photo/non-classe/gourmandises-vegetales/un-repas-dete-pesto-de-roquette-cie/

Les petits-déjeuners crus.
Les petits-déjeuners crus.

D’ailleurs, si je peux faire la joie de mon hôte, c’est aussi parce qu’elle m’accorde toute sa confiance.

C’est le temps pour moi de savourer chaque moment en observant ce lieu magique qui me ressource.

Maurice, le poisson.
Maurice, le poisson.
chloeka -phlau et gilda - Mérindol juillet 2014
Savourer l’instant, sieste et lecture « éveillées ».

chloeka -vue - Mérindol juillet 2014Lieu où respire la Terre et dont les potiers se nourrissent.

http://www.faience-brantes.com/

Faïencerie de Brantes.
Faïencerie de Brantes

Merci Catherine.

 

« Ici-bas les racines tonnent

Et poussent pour l’arbre qui les prolongera jusqu’au ciel.

Ici-bas , les racines transmettent et résonnent

Pour l’herbe qui le dira. »

Extrait du poème RACINES ~ François Peltre ~ CELEBRATION ~ L'Harmattan ~ mai 2014.
http://www.clicanoo.re/?page=archive.consulter&id_article=419807